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«Aller au théâtre est devenue un événement, l'ambiance sera électrique»

Pierric Tenthorey sera le premier à monter sur la scène de l’Univers@lle depuis le mois d’octobre. DR

SPECTACLE CHÂTEL-ST-DENIS

Après des mois et des mois de pause forcée, l’Univers@lle rouvre ses portes au public et la saison des Cultur@iles reprend ses droits. Le premier spectacle, One magic show, présenté par le Vaudois Pierric Tenthorey, affiche complet.

La culture signe son grand retour à l’Univers@lle! Pierric Tenthorey sera le premier artiste à fouler les planches veveysannes ce vendredi (18 h et 20 h 30). Devant 100 personnes, il présentera son spectacle One magic show. Tours de magie, stand-up et humour visuel en tous genres composent le fil rouge de ce spectacle. Alors qu’il n’est plus remonté sur scène depuis l’été passé, le Vaudois fait le point. Interview.

L’année écoulée n’a pas été facile à vivre pour les artistes et les acteurs de la culture helvétique. Comment avez-vous perçu cette période et cette pause forcée?

Pierric Tenthorey: Pour ma part, ces quelques mois sont apparus à la fois positifs et négatifs. Bien entendu, je n’ai pas pu me produire sur scène ou présenter mes œuvres comme j’en avais l ’habitude. Mais d ’un autre c�té, quand tout s’est arr�té, j’ai retrouvé une vie calme et j’ai pu rester avec ma famille.

Cet arr�t complet vous a-t-il été bénéfique?

En quelque sorte, oui. Depuis juin 2019, tout s’enchaînait très vite entre mes spectacles, mes projets personnels, mon voyage de trois mois à Paris et la naissance de mon deuxième enfant en février. Puis, avec la pandémie, j’ai pris le temps de suivre mes envies. J’ai, par exemple, monté plusieurs courts métrages – j’aimerais prendre, un jour, le virage du cinéma –, j’ai écrit, j’ai peint… Le Covid-19 m’a permis de concrétiser des projets que je voulais réaliser depuis des années.

Etes-vous pr�t à abandonner la scène?

Non, j’ai encore besoin d’échanger avec un public et de ressentir l’ambiance qui gravite autour d’une production. Je veux revivre cela. J’apprécie également ce travail d’affinage qui fait partie du montage d’un spectacle. Cependant, avec l’�ge (n.d.l.r.: l’artiste a 40 ans), je me rends compte que je ne veux plus �tre obligé de voyager pour gagner ma vie. Je sens que le processus suit son cours.

Vendredi (ce soir), vous remontez sur scène. Quels sentiments vous envahissent avant de retrouvrer les planches?

L’excitation, l’appréhension et le stress. Je ne me suis jamais produit deux fois de suite dans la m�me soirée. D’autant plus que cela fait depuis l’été passé que je n’ai pas présenté One magic show devant un public complet. Je reste toutefois confiant, parce que ce sont des tours de magie et des blagues que je maîtrise.

Je connais, bien entendu, toutes les ficelles de mon show. Cependant, il me faudra certainement quelques minutes d’adaptation. Après ces mois de pause, je devrai me replonger d a ns mon spectacle. Parfois, on oublie les ré f le xes ou le rythme, mais ça revient très vite. Je suis convaincu que tout va bien se passer.

Après une fermeture des salles de spectacles aussi longue, pensez-vous que les attentes du public auront changé?

Je ne dirais pas cela comme ça. Eux aussi seront excités. Tous seront contents d’�tre là et voudront passer une bonne soirée. Encore plus qu’avant. Aller au thé�tre est devenu un événement, l’ambiance sera électrique.

Que trouverons-nous dans votre spectacle One magic show?

De la magie, du stand-up et de l’humour, tout ça mélangé. Soit tous les ingrédients de mon répertoire que j’ai répétés des années durant. J’ai voulu mélanger tous mes tours et mes astuces pour présenter un spectacle à la fois dense et léger. J’aime bien m’amuser avec le public, notamment avec l’aide de quelques accessoires.

Est-ce qu’un tour ou une partie du show vous tient particulièrement à cœur?

Je me réjouis, avant tout, de ressentir à nouveau ce sentiment qui suit un gag réussi et de revivre ces petits moments privilégiés avec le public gr�ce à la magie décalée. Si je devais choisir un tour, je pencherais pour les cordes. C’est l’une de mes marques de fabrique et elles m’accompagnent depuis des années. Tout est question d’habileté et d’effets visuels.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?

Le bonheur, que ce soit dans le domaine privé ou professionnel. J’ai envie de poursuivre mes r�ves et mes envies et ainsi réaliser le maximum de choses possibles.

Propos recueillis par Maxime Schweizer


Programme des Cultur@iles

11 juin (18 h et 20 h 30): Pierric Tenthorey – One magic show

19 juin (20 h 30): Simon Romang – Charrette

5 septembre (16 h 30): Gaëtan chope la banane

18 septembre (20 h 30): Vérino – Focus

9 octobre (20 h 30): Phanee de Pool et l’Ensemble Découvrir

6 novembre (20 h 30): 10 ans après avec Bruno Solo, Mélanie Page et Julien Boisselier

11 novembre: Marina Rollman

19 novembre: André Manoukian

4 décembre (20 h 30): Virginie Hocq – Ou presque

11 décembre (20 h 30): Christelle Chollet – N°5 de Chollet


Un gros travail dans l’ombre

Malgré la pause et le report des spectacles, les membres du comité des Cultur@iles sont restés très actifs. Notamment le président Christian Sonney et la programmatr ice Chanta l Genoud-Br ü lhar t. «Nous avons planché sur une plateforme culturelle pour la Veveyse. Cette proposition entre dans un projet pour relancer le milieu et ainsi diversifier l’offre.»

A c�té de ce «gros dossier», la Ch�teloise a jonglé entre les reports et les annulations des spectacles qui devaient se tenir dans le chef-lieu veveysan ce printemps. «J’ai dû parler avec tous les protago - nistes pour trouver des dates. Tout en pensant à l’année prochaine, aux artistes qui proposaient un nouveau spectacle. Cela s’appa rent a it u n peu à du sudoku…» Chantal Genoud-Brülhart a notamment dû reprogrammer les représentations agendées au printemps à cet automne. Tout en prenant les contacts pour l’année prochaine. «Les artistes ne souhaitaient pas annuler leurs spectacles, ce qui est compréhensible. Cependant, il fallait éviter un embouteillage entre les anciens spectacles et les nouvelles dates.»

100 spectateurs en juin

Pour les trois présentations de ce mois de juin, seules 100 places sur 380 pourront �tre occupées à Ch�tel-St-Denis. L’association des Cultur@iles s’était pourtant inscrite pour faire partie des projets pilotes de l’Etat de Fribourg. «Cependant, nous ne remplissions pas les critères par rapport au nombre de sièges. Il fallait compter entre 300 et 500 places disponibles en réduisant la capacité totale aux deux tiers.»

Pour la rentrée de septembre, l’administratrice espère une affluence élargie pour poursuivre l’ouverture des salles de spectacles et le renouveau du monde culturel. MS

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