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Ancien boxeur condamné d’actes d’ordre sexuel

Un ancien boxeur à succès a été reconnu coupable par le juge Pascal L’Homme pour des actes d’ordre sexuel sur une enfant. Le Vaudois établi en Veveyse est condamé à dix mois de prison avec deux ans de sursis. ARCH – C. RAPPO

TRIBUNAL VEVEYSE

Vaudois d’origine établi en Veveyse, un ancien boxeur à succès a été reconnu coupable d’actes d’ordre sexuel avec des enfants. Il est condamné à une peine privative de liberté de 10 mois, avec sursis pendant deux ans.

Au début du mois de novembre, le Tribunal de la Veveyse a été le théâtre du procès d’un ancien boxeur reconnu à l’international (Le Messager du 11 novembre). Ce dernier était accusé d’actes d’ordre sexuel avec des enfants et de pornographie sur sa filleule qu’il avait niés en bloc. Le juge Pascal L’Homme vient de livrer son verdict: le Vaudois, établi dans le district du Sud fribourgeois, est reconnu coupable.

Il devra s’acquitter d’une peine privative de liberté de 10 mois, avec sursis pendant deux ans, au paiement d ’une amende de 3000 francs, ainsi qu’au règlement des frais de procédure et de la défense. En cas de non-paiement, l ’amende fera place à 30 jours d’emprisonnement.

Pour rappel, durant l’audience, le prévenu âgé de 57 ans devait répondre des accusations de sa filleule, âgée de moins de 12 ans au moment des faits survenus en 2018 et 2019. Elle reprochait à son parrain des attouchements poussés, ainsi que des propos inadéquats durant leurs entraînements de boxe, mais aussi pendant un week-end passé à son domicile localisé en Veveyse.

L’ancien boxeur, mu ltiple champion de Suisse et d’Europe, avait «formellement» contesté toutes les allégations à son encontre. Il avait remis la faute sur la jeune fille. Voyant ses parents se déchirer, elle aurait pu inventer ces histoires afin d’attirer l’attention, disait-il. Une théorie appuyée par le témoignage de sa femme. «Si tant est que l’enfant ait voulu attirer l’attention sur elle en inventant ce scénario, l’on peut douter qu’elle ait eu l’imagination et les connaissances suffisantes pour l’échafauder de la manière dont les faits ont été racontés», exprime le juge.

Deux versions opposées

S’ensuivit une affaire opposant deux versions des faits. La parole des uns, les parents et leur fille, contre la parole des autres, l’accusé et sa concubine. «Si les propos du prévenu ne sont pas toujou rs dépou r v us de cont radictions, il est difficile d’apprécier sa crédibilité», note Pascal L’Homme dans son jugement.

Le magistrat estime que le récit de la jeune fille apparaît plus crédible. D’autant plus si on le confronte aux circonstances dans lesquelles la révélation est intervenue. «Ce n’est pas dès le retour à la maison que l ’enfant s’est ouverte à sa mère, mais le lendemain seulement, sur insistance de cette dernière qui voyait que sa fille n’était pas dans son état normal.»

Grâce aux éléments de l’enquête, Pascal L’Homme s’est prononcé en condamnant l’accusé. «Force est de constater, au vu de ce qui précède, que la défense n’a pas inventé les faits qu’elle a rapportés à ses parents puis confirmé à deux reprises lors des auditions filmées. Le prévenu doit donc être reconnu coupable des faits et infractions retenus dans l’acte d’accusation.»
Maxime Schweizer

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