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Apprendre à rouler en groupe de manière ludique

La vingtaine de cyclistes en herbe sont accompagnés par cinq moniteurs. PHOTOS LE MESSAGER

CYCLISME CHÂTEL-ST-DENIS

Les Cyclomaniacs organisent chaque année plusieurs cours de vélo. Les enfants inscrits, �gés de 3 à 7 ans, sont les bienvenus sur le parking de Samvaz, à Ch�tel-St-Denis. Reportage.

Adraisienne, à vélo, avec ou sans les petites roues, les tout jeunes cyclistes sont les bienvenus à l’école de vélo des Cyclomaniacs. Depuis six ans et plusieurs fois par saison, le club ch�telois propose gratuitement, et sur inscription, des cours réservés aux enfants envieux de découvrir la petite reine. La majorité est �gée de 3 à 7 ans.

Cette école de vélo permet au club de motiver les plus jeunes, tout en leur offrant un cadre sécurisé et ludique sur le parking de la société Samvaz, dans la zone industrielle de Pra de Plan, à Ch�tel-St-Denis. Sans compter qu’elle permet, par la suite, d’alimenter les différents groupes des Cyclomaniacs. «Ce cours forme la base de notre pyramide, image le président Frédéric Pilloud. Dans un club de cyclisme, les membres n’ont pas d’autre choix que de savoir rouler sur la route. Ici, on peut leur proposer un endroit sûr pour les former et les motiver pour la suite.»

Dès l’échauffement, l’excitation est palpable. Les jeunes forment un rond autour de leurs six moniteurs. Tous gardent un œil sur leur monture déposée dans le parc à vélos situé à deux pas. Ils n’attendent qu’une chose: enfourcher leur deux-roues et profiter. D’ailleurs, les moniteurs des Cyclomaniacs ne s’y trompent pas: ils n’ont pas prolongé la phase initiale. «Ils ont l’air particulièrement excités aujourd’hui», remarque Marco. Pendant près de deux heures, ils s’en sont donnés à cœur joie.

«Louis, le vrai boss»

Au moment de former les groupes, Louis Simillion, le responsable de l’école de vélo (lire encadré), tente tant bien que mal de rassembler tous les cyclistes en herbe. «Ils vont partout. Tu veux faire comment?» Il répartit la vingtaine d’inscrits en plusieurs groupes. «Notre objectif est qu’ils s’amusent à tous les postes, pour cela il ne faut pas �tre trop, ainsi on évite l’attente.» Sans compter qu’il ne faut pas surcharger le moniteur, notamment en termes de responsabilités.

Dès les groupes formés, tous les cyclistes se déplacent à l’extérieur du parking, sur un chemin où les attendent slaloms, obstacles et estafettes de vitesse. «Je suis avec Louis, c’est lui le vrai boss», l�che Théo, surexcité, qui participe à son troisième cours.

A fond sur les draisiennes

Un groupe a particulièrement profité de la liberté qui lui était offerte ce samedi-là. Les plus jeunes, assis sur leurs draisiennes, n’ont pas arr�té d’aller d’un c�té à l’autre du parcours. Emmenés par Alessio, Liam et Flavio, ils ont fait courir partout leur monitrice, Louise Walther. «Ils sont au taquet et tout le temps, s’amuse-t-elle. Ils aiment faire les foufous tout en respectant les consignes.»

Tout d’un coup, non loin de là, Ethan revient à pied alors que Louis Simillion porte son vélo. «Mon pneu a éclaté», rigole le jeune garçon. «Pas étonnant, lui répond Louis. Tu n’arr�tes pas de faire des dérapages.» Impatient de remonter sur un deux-roues, Ethan a pu compter sur Agnès Simillion, membre actif du comité. Elle lui a pr�té une draisienne pour la fin du cours. Ni une ni deux, le garçon a dévalé la pente pour rejoindre son groupe.

Quatre heures sonne bient�t et l’école de vélo touche à sa fin. Un dernier défi attend les vélocipédistes en herbe: une course. Tous doivent essayer de rattraper et de dépasser Marco tout en effectuant le tour du parking. Dès l’annonce du départ, draisiennes et vélos partent dans un brouhaha. La bataille a fait rage entre Milo et Liam, avant que le premier nommé ne dépasse le second dans le dernier virage.

Le mot de la fin revient à Louis Simillion, puis au président Frédéric Pilloud. Ce dernier a chaleureusement remercié le responsable de l’école de vélo pour son dernier cours. Après les discours, tous les jeunes sont retournés vers leurs parents avec une envie, revenir à l’automne.
Maxime Schweizer


La dernière de Louis Simillion

Après quatre ans de bons et loyaux services, Louis Simillion (médaillon) va quitter la responsabilité de l’école de vélo. Pas par lassitude, mais à cause de ses études. L’élève du Collège du Sud va commencer l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich en architecture, cet automne. «Avec les cours, le travail et les trajets, cela fera peut-�tre beaucoup si je rajoute le vélo.»

A 20 ans, il a pris du plaisir durant ces quatre dernières années. Au début, il se souvient avoir eu quelques doutes. «Prendre cette responsabilité alors que je n’avais pas encore 18 ans n’était pas forcément facile. Heureusement, ma maman m’a donné quelques conseils et n’était jamais bien loin.» De son mandat quadriennal, Louis Simillion retient surtout l’expérience générale. «Je suis heureux d’avoir pu transmettre l’amour du vélo à tous ces enfants. Les voir avec le sourire à la fin du cours, ça n’a pas de prix.»

Le cœur léger et sans inquiétude, il laisse sa place à deux monitrices: sa sœur Hélène Simillion et Louise Walther. «On se réjouit de prendre la t�te de l’école de vélo, lancent-elles en chœur. Vivement le mois de septembre pour le premier cours!» MS

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