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Assumer sur le terrain


«Cette équipe de Suisse est la meilleure de notre histoire.» «Nous pouvons battre n’importe qui.» «Nous pouvons gagner la Coupe du monde.» Ces trois citations sont tirées des différentes interviews de dirigeants de l’Association suisse de football, du staff ou encore des joueurs de la Nati eux-mêmes. Tous ont affiché leurs ambitions pour cette Coupe du monde 2022.

Pour une fois que des Suisses ne font pas preuve de cette apathie typiquement helvétique, on appréciera. Cependant, est-ce bien nécessaire? Car, si l’on se fie à ses dernières performances, c’est quand elle est le moins attendue que la Nati répond présente.

Engagée dans le groupe G au Qatar, l’équipe de Suisse joue son dernier match de poule ce soir, à 20 h, face à la Serbie. Si elle évolue de la même façon que durant ses deux premiers matches, face au Cameroun et contre le Brésil, elle aura du mal à répondre à la fougue des Serbes qui n’auront plus rien à perdre. En n’adressant aucun tir contre le Brésil, la Suisse aurait-elle affiché ses limites sans Okafor et Shaqiri? Espérons que non. Objet de culte en Suisse alémanique, le sélectionneur Murat Yakin incarne cette ambition nouvelle dans sa parole. Pourtant, dans le jeu, rien ou si peu de choses. Peu de prises de risque, un système soporifique et des choix qui détonnent. Comme le cas Fabian Frei. Quelconque au FC Bâle, le milieu a affiché ses limites sur ses deux entrées en jeu. Pourquoi s’obstiner?

A vouloir ressembler à une grande nation du football, la Nati a oublié une chose: la vérité du rectangle vert. C’est bien beau de crier sur les toits sa volonté de ramener la Coupe à la maison, mais il faut assumer ses dires sur le terrain. Le peuple helvétique ne demande que cela. Au bon souvenir de Suisse-Serbie de 2018 et du fameux geste de l’aigle bicéphale.
MAXIME SCHWEIZER

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