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Châtel-St-Denis

90 PRINTEMPS


Hier, c’est une journée qui a compté pour Antonio Guardado de Châtel-St-Denis. Elle marquait en effet ses nonante ans. Pour fêter le nonagénaire, une délégation du Conseil communal, composée du vice-syndic Charles Ducrot et du conseiller communal Steve Grumser, lui a rendu visite. Antonio Guardado est né le 23 octobre 1929, à Coimbra, ville fluviale du Portugal.

Aîné d’une famille de cinq frères et sœurs, il n’a pas connu son père. Il vit une enfance dans des conditions extrêmement modestes. «C’est pourquoi, dès l’âge de 7 ans, j’ai commencé à travailler», déclare-t-il. Au début de son activité, il peint des petites poupées en céramique. S’appuyant sur cette expérience précoce, il suit une formation dans ce domaine.

L’époque voit alors le développement de l’automobile. Mêlant son intérêt pour les voitures et ses compétences acquises, il devient peintre en automobile. Il prend le large, poussé par les contraintes économiques d’alors. C’est à Tanger, au Maroc, qu’il débarque, au début des années 1950. Il y monte sa première entreprise de carrosserie. Il y rencontre sa future femme Angela, espagnole, travaillant comme couturière. Ils se marient en mai 1958.

De cette union naissent deux enfants. Ester voit le jour le 25 septembre 1958, au Maghreb. Serge vient au monde le 22 novembre 1963, à Lausanne, l’itinérance s’étant poursuivie. C’est en raison de l’indépendance du Maroc que la famille s’installe en Suisse. Après un bref passage par Genève, c’est dans la capitale vaudoise qu’Antonio Guardado poursuit son activité, tandis que son épouse travaille dans des maisons de couture.

Tributaire des locaux disponibles qu’il loue, les destinations s’enchaînent: Le Châtelard, Billens ou encore Chavannes-les-Forts. Romont est le point d’ancrage où ses enfants commencent leur scolarité. En 1974, Antonio Guadardo fonde la Carrosserie de Châtel. La famille s’installe donc dans le chef-lieu veveysan. Tandis que sa fille travaille dans les ressources humaines, il initie son fils à son métier. Ce dernier reprend l’affaire en 1995. Antonio Guadardo cesse ensuite son activité professionnelle. Il est victime d’un AVC en 2013. Il mène sa rééducation de manière très déterminée. Preuve en est sa marche quotidienne pour faire ses courses et boire un café. Avec un permis renouvelé, il conduit encore un peu. Il apprécie ses loisirs: «Je regarde la télévision. J’aime les moments en famille.» Avec son épouse, ils sont entourés de leurs enfants et de cinq petits-enfants: Eva, 27 ans; Jennifer, 25 ans; Joy, 25 ans; John, 22 ans; et Ken, 20 ans.

N’a-t-il pas la nostalgie de son pays de naissance? «Non, pas du tout. Jamais», ajoute-t-il. Et tranquillement, il précise: «J’ai une vie heureuse.» Nomade infatigable, chaque jour ses pas lui font faire un détour par la carrosserie de son fils. Le Messager lui présente ses meilleurs vœux et qu’il puisse continuer à s’adonner à ses balades. Michel Machicoane Stocker

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