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Châtel-St-Denis

Avant l’acceptation du budget, une suspension de séance

Les membres du Conseil général ont accepté de justesse le budget du compte de résultats 2023. ARCH – C. LAMBERT

La séance du Conseil général de Châtel-St-Denis a vécu son lot de péripéties: préavis négatif sur le budget, suspension de l’assemblée, réunion des groupes et abstentions en cascade.

Les 46 membres du Conseil général ont siégé durant plus de quatre heures et demi mercredi soir à l’Univers@lle de Châtel-St-Denis. A la quantité importante de points à l’ordre du jour s’est ajoutée une suspension sur demande de la commission financière, avant que les chefs des groupes politiques ne requièrent de s’entretenir avec leurs membres.

Dans son rapport, Carine Meyer, présidente de la commission financière, avait indiqué un préavis négatif sur le budget du compte de résultat de la commune (990 000 francs de déficit pour 45,7 mio de charges). «Nous contestons deux points. Selon nous, le taux du poste de chargé de communication à 50% apparaît élevé et nous jugeons qu’il faut attendre la fin des travaux du complexe sportif du Lussy avant d’engager un responsable des infrastructures.»

En réponse, l ’argentier châtelois Jérôme Allaman s’est exprimé en ces termes: «Je note que le préavis de la commission financière ne porte pas seulement sur l’aspect financier. Nous avons choisi d’attendre un rapport avant d’engager ou non un chargé de communication. Notre décision n’est pas encore entérinée.» Seul l’UO-PS s’est prononcé publiquement en faveur du budget. «Il répond à notre vision de la commune. Le travail prudent de l’Exécutif et des services concernés a porté ses fruits les dernières années. Le refuser aurait un impact négatif.»

Impacts sur les dépenses

Jérôme Allaman a rappelé les répercussions d’un refus. «Nous ne pourrions utiliser l’argent communal que pour les dépenses obligatoires. Cela signifie aucune augmentation salariale liée à l’inflation, pas de nouveau poste et aucun achat de matériel.» Responsable du dicastère de la formation, Nicole Tille a surenchéri. «Les écoles primaires seraient impactées: Les sorties à la patinoire ou sur les pistes de ski seraient supprimées. De même que nos aides aux sociétés locales.»

En entendant cela, Carine Meyer, au nom de la commission financière, a souhaité une suspension de séance. A son retour, elle a demandé pourquoi les sorties des élèves étaient concernées. «Nous ne sommes pas obligés d’offrir ce service aux élèves», rapporte le syndic Charles Ducrot.

Avant que les budgets de fonctionnement et d’investissement puissent être acceptés par l’assemblée, le Conseil général a dû se prononcer sur dix investissements. Seul le crédit d’étude de 100000 francs pour la création de deux terrains synthétiques au Lussy a été refusé par 20 voix pour, 22 contre et 4 absentions. L’un aurait été dédié au football, l’autre aurait servi de surface polyvalente pour les manifestations ou pour l’usage scolaire.

Neuf investissements acceptés

La commission financière a jugé le calendrier inopportun pour cet objet, le PLR a souhaité que l’Exécutif priorise davantage ses dépenses et que ces terrains n’entraient pas dans ce plan. L’UDC-PAI a jugé que la commune avait suffisamment investi au Lussy et il préférerait se tourner vers d’autres lieux.

En résumé, ont été acceptés la réfection du toit du chalet La Riondouneire (100 000 francs), l’aménagement de locaux pour l’administration de l’ASSF au Centre de renfort (52 000 francs), l’achat de deux véhicules pour la voirie (60 000 francs et 100 000 francs), le remplacement d’une conduite au chemin du Mollard (150 000 francs), le concept de protection de ruissellement au Chaussin (400 000 francs), le remplacement des compteurs (270 000 francs) et un crédit d’étude pour construire une annexe au centre forestier du Bon Riau (60 000 francs).

Seul le crédit additionnel de 750 000 francs pour la réfection de la route du Lac-Lussy, s’ajoutant aux 3 mio déjà acceptés en juin 2021, a fait jaser. Le groupe UO-PS «comprend ce dépassement, mais demande au Conseil communal de revoir sa manière de faire pour éviter un cas similaire». La droite châteloise s’est montrée virulente dans ses propos. L’UDC-PAI, qui a choisi de s’abstenir sur ce vote, a demandé «davantage de sérieux et de rigueur». «Nous sommes devant le fait accompli alors qu’une erreur technique a été causée à la base.» Le crédit a été accepté par 29 voix pour et 17 absentions.

Finalement, après les votes sur les dix investissements, le budget de fonctionnement 2023 a été accepté par 24 voix pour, 21 abstentions et 1 nul. Celui d’investissement, corrigé, a été adopté à l’unanimité. Le règlement du personnel a été plébiscité (45 pour, 1 abstention) de même que la révision partielle des statuts de l’ACV (44 pour, 1 contre, 1 abstention).
Maxime Schweizer


Châtel-St-Denis devient une commune sympa

Le 31 mars 2021, les conseillers généraux Nicole Tille et Pascal Tabara avaient déposé une proposition au nom du groupe UO-PS. Ils demandaient de mettre en œuvre la mesure du programme d’intégration cantonal Communes sympas. Daniel Figini, conseiller communal chargé de la cohésion sociale, y voit une opportunité.

«Grâce à ce programme, nous pourrions valoriser et renforcer les actions dans le concept Senior +, intégrer les habitants à la vie communale, impliquer davantage les citoyens ou encore favoriser le dialogue intergénérationnel.» Pour étayer son rapport, le Conseil communal a pris le pouls à Estavayer-le-Lac, l’une des dix communes fribourgeoises membres du projet avec Bulle et Fribourg notamment.

Daniel Figini a également annoncé que l’Exécutif gardait la main sur la stratégie du programme et que les agents sympas sont des habitants de la commune. «Le projet s’appuierait sur les réseaux existants et locaux déjà actifs à Châtel-St-Denis.»

Seule la droite châteloise a montré son carton noir, signe de refus, pour cet objet finalement accepté (24 pour, 19 contre,
2 abstentions). MS

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