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Châtel-St-Denis

Bientôt dans le feu de l’action veveysanne

Damien Corvaglia est un pompier de longue date, avant tout par passion. A 19 ans, il luttait déjà contre les flammes. A 41 ans, il décidait d’en faire son métier. Aujourd’hui, il est le nouveau commandant du Centre de renfort de la Veveyse. DR

POMPIERS CHÂTEL-ST-DENIS/REMAUFENS

Le Centre de renfort de la Veveyse dispose d’un nouveau commandant: le capitaine Damien Corvaglia.

Valaisan, celui-ci prendra officiellement ses fonctions le 1er août.

Son prédécesseur Julien Rey ayant démissionné, c’est Bertrand Vienne qui assure l’intérim.

Les pompiers de Châtel-St-Denis et de Remaufens ont un nouveau chef. En l’occurrence, ils en ont deux. A l’heure actuelle, le commandant intérimaire se nomme Bertrand Vienne. Celui-ci occupera cette fonction jusqu’au 1er août, date à laquelle Damien Corvaglia prendra ses fonctions. Ce dernier succède ainsi à Julien Rey, commandant sortant.

Avant de venir combattre le feu en Veveyse, Damien Corvaglia, 51 ans, occupait la fonction de commandant adjoint à la caserne de Sion, avec la grade de capitaine. Ayant vu passer une annonce dans les médias, selon laquelle le Centre de renfort de la Veveyse (CRV) à Châtel-St-Denis cherchait un nouveau commandant, il a tenté sa chance. «C’est une région que j’affectionne, je me suis donc présenté même si je ne connaissais personne, et j’ai été auditionné», explique-t-il.

Un véritable aboutissement

Selon Damien Corvaglia, c’est une «très bonne chose» que Julien Rey, son prédésseur, reste dans le corps des sapeurs-pompiers. «Il dispose d’une vaste expérience et connais bien l’historique de la caserne, mais il est également plus au fait des coutumes locales.»

Prendre la tête d’une caserne, une expérience inédite pour Damien Corvaglia? «Non, j’ai déjà effectué trois intérims sur Sion. Une fois, j’ai dû reprendre la barre pendant plus de six mois. Mais c’est sûr qu’être nommé commandant du CRV et du Corps de sapeurs-pompiers intercommunal (CSPI) de Châtel-St-Denis et de Remaufens est pour moi l’aboutissement d’une carrière.»

La volonté du commandant du feu est de garantir la sécurité des citoyens de toutes les communes du district. Il compte également se conformer aux exigences de la vision Sapeurs-pompiers 2020+. Mais son vœu le plus cher est d’instaurer un climat de confiance et de sérénité dans lequel chacun s’épanouira: «A travers la communication, l’instruction et de bonnes préparations, j’aimerais que chaque pompier puisse se mettre en valeur et se réaliser dans sa passion.»

Il souhaite également favoriser les échanges et maintenir les rapports de bon voisinage, entraînant des collaborations efficaces, avec les corps de pompiers environnants. «Nous devons tous avoir la population au centre de nos attentions. C’est évidemment notre priorité. Dans ce sens, je pense qu’il est essentiel de mutualiser les moyens d’intervention, de fédérer et de garder une bonne entente.»

Aucune pression

Sous ses ordres, il aura environ une centaine de pompiers volontaires. Un challenge assurément, même s’il en a déjà commandé davantage à Sion. «J’adore les défis, c’est ce qui permet d’avancer, estime le Valaisan. De toute façon, je ne me mets aucune pression: je sais que je serai entouré de bonnes personnes, qui aiment les gens, et je me réjouis d’apprendre à les connaître.» L’intervention de lundi soir à Granges (lire en page 11) n’a pu que le conforter dans son idée: «Cela prouve que le CRV est entre de bonnes mains et que malgré cette crise sanitaire actuelle, le corps des pompiers est toujours opérationnel à 100%.

D’après Damien Corvaglia, la caserne du cheflieu veveysan est «très belle et bien équipée». Son matériel est fonctionnel et elle est susceptible d’être sujette à de développements futurs. «La dotation de l’Etablissement cantonal d’assurances des bâtiments va être définie, en lien avec la vision Sapeurs-pompiers 2020+, nouvelle législation cantonale relative à la mutualisation des moyens.»

Damien Corvaglia se réjouit d’entrer dans ses nouvelles fonctions. Qu’il ne perçoit pas comme un poste de dirigeant où tout sera délégué à distance, au contraire: «D’après moi, plus on est haut dans la hiérarchie, plus on a de responsabilités et l’on est toujours davantage au service des autres.» Un état d’esprit qui a de fortes chances de l’amener à prévenir bon nombre d’incendies, et d’en maîtriser les autres de manière efficace. Christian Marmy


Ancien dessinateur en génie civile

Ayant grandi dans un petit village proche de Sion, Damien Corvaglia entame d’abord une formation de dessinateur en génie civile. Né d’un père italien et d’une mère valaisanne, il dispose de la double nationalité. Lorsqu’il est appelé sous les drapeaux – rouges à croix blanche – lui et sa trompette rejoignent la fanfare militaire. Il travaille quelques année comme dessinateur en génie civile puis dans le domaine des assurances. Par la suite, il devient responsable marketing pour une groupe industriel. En 1988, à l’âge de 19 ans, Damien Corvaglia s’engage comme pompier volontaire, ressentant déjà une passion pour ce rôle. C’est en 2011 qu’il devient professionnel. Il effectue le cours cantonal pour les nouveaux commandants à Sion. Ayant toujours été fortement intéressé par les rapports humains, il suit une formation en leadership en 2014, qu’il complète par une formation en management l’année dernière. Aujourd’hui, Damien Corvaglia est un homme marié et l’heureux père de cinq enfants, trois garçons et deux filles. CM


Expérience et capacité de management
C’est une commission réunissant plusieurs représentants des instances régionales qui a été chargée de trouver un remplaçant à Julien Rey, pour le poste de commandant du Centre de renfort de la Veveyse. Deux conseillers communaux châtelois, un élu de Remaufens, le préfet de la Veveyse ainsi qu’un représentant de l’Etablissement cantonal d’assurance des bâtiments en faisaient partie. Daniel Maillard, chargé du dicastère du feu au sein de l’exécutif de Châtel-St-Denis et membre de la commission, donne quelques précisions quant à la nomination de Damien Corvaglia: «Julien Rey nous a présenté sa démission pour des raisons qui lui sont propres. Il va garder son poste au sein du service technique de la commune et se verra confier de nouvelles tâches en lien avec la protection incendie liée aux constructions.» La commission, parmi les postulations «de provenances diverses», a finalement retenu le dossier du pompier valaisan «pour des raisons d’expérience et de capacité de management». CM

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