SANTÉ VEVEYSE
D’ici 2022, les EMS veveysans pourraient bien être placés sous l’égide du Réseau santé et social de la Veveyse. C’est en tout cas la réflexion qui est actuellement menée par le préfet François Genoud avec les directions des institutions médicosociales et les communes.
Est-il possible de créer des synergies entre Le Châtelet, la Maison Saint-Joseph et le RSSV (Réseau santé et social de la Veveyse)? La question se pose en Veveyse, depuis novembre dernier. L’idée était apparue sur la table le 8 novembre, par l’entremise de Gérard Buchs, président de l’Association des communes de la Veveyse, lors de la dernière assemblée du Réseau santé et social de la Veveyse (RSSV).
Dans la foulée, en janvier dernier, un comité de pilotage a été constitué pour réfléchir à la question. Trois groupes de travail se sont ainsi chargés de trouver des solutions pour résoudre la problématique des déficits 2017-2018, de proposer des synergies entre les EMS ou encore d’établir un nouveau mandat de prestation, qui a pris fin en 2018, entre les deux conseils de fondation et les communes.
Fin en 2021?
Cinq mois plus tard, l’un des trois groupes de travail – chargé des aspects organisationnels et politiques – propose d’aller plus loin en intégrant directement les EMS au RSSV, a communiqué le préfet François Genoud mercredi dernier. Le «cheminement», jusqu’en 2021- 2022, a été présenté aux conseils de fondation. «S’ils sont ouverts à la discussion, ils estiment que cette démarche reste à prendre avec toute la prudence et la rigueur requises», indique le communiqué.
Ils se disent également «soucieux que tous les aspects de réflexion soient abordés de la meilleure manière possible.» Le comité directeur du RSSV et les responsables des établissements médicosociaux ont «préavisé favorablement» au lancement d’une étude, assortie d’un budget, par un prestataire externe. L’enveloppe sera soumise à une prochaine assemblée extraordinaire des délégués du RSSV, le 25 septembre prochain.
Déficits successifs
Patrimoine immobilier, finances ou encore organigramme, l’étude se penchera en tout sur huit points et souspoints. Le RSSV pourrait ainsi passer d’une centaine à environ 250 collaborateurs. Le dossier étant important, le préfet François Genoud n’exclut pas de s’adjoindre les services d’un professionnel pour gérer la communication. Il se veut optimiste. Il espère pouvoir achever le projet d’ici la fin de la législature, soit en avril 2021. Pour rappel, l’un des éléments déclencheurs de ce processus est le déficit de près de 190 000 francs annoncé, par la Maison Saint-Joseph, pour 2019.
Un résultat négatif qui s’ajoute aux 382 000 francs déjà enregistrés en 2017 et 368 000 francs en 2018. Si la situation faisait débat, c’est qu’il incombe aux communes d’éponger ces dettes. En effet, la nouvelle Loi sur les prestations médicosociales exige que les déficits des homes apparaissent dans les comptes du RSSV. Résultat: 1,3 million de francs en moins pour le RSSV, qui table pour 2019 sur des charges à hauteur de 9 millions de francs, couvertes aux deux tiers par les communes.
Valentin Jordil
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