En décembre 2021, Châtel-St-Denis comptait 7771 habitants contre 5900 dix ans plus tôt. Que pensent les Châtelois de cette croissance rapide? Trois habitants, de générations différentes, livrent leur vision de l’évolution de leur ville.
Trois personnes, chacune d’une génération différente, racontent leur vision de la vie dans le chef-lieu veveysan. C’est donc l’occasion de les entendre parler de leur existence à Châtel-St-Denis, et de découvrir comment était la vie à l’époque. Leurs réponses ont été surprenantes, ou bien, dans certains cas, similaires. Jaqueline a 16 ans et elle a toujours habité à Châtel-Saint-Denis. Elle partage son opinion et ses rêves. Elle trouve que sa ville est bien située, notamment par rapport à Vevey et c’est une des raisons pourquoi elle aime son lieu de vie. En ce qui concerne le développement, elle pense que l’expansion de sa ville n’est pas arrivée à son terme et qu’elle va encore beaucoup s’agrandir, mais pas au point de devenir comme Vevey, qui compte environ 20 000 habitants aujourd’hui.
Le reste de sa famille est située en Gruyère, et c’est d’ailleurs dans cette région qu’elle aimerait habiter plus tard, notamment pour être plus proche de ses cousins et de ses grands-parents, qui sont importants dans sa vie. Pour finir, à la question «Que manque-t-il à Châtel-st-Denis?» elle répond qu’un «lac artificiel serait quelque chose d’utile pour le tourisme». Laurent Burgbacher a 46 ans et habite dans le chef-lieu veveysan depuis une dizaine d’années. Cet informaticien et père de trois enfants aime beaucoup courir de Châtel-Saint-Denis jusqu’à la Dent-de-Lys. Il pense que sa commune n’est pas encore arrivée au sommet de son expansion et que toutes les personnes qui n’ont plus de place à Vevey viennent s’y installer. Il aimerait bien que la ligne de train Châtel-St-Denis - Vevey soit remise en fonction comme il y a quelques dizaines d’années et voit le futur de sa localité avec plus d’immeubles.
Dominique Nanchen, ancien professeur au Cycle d’orientation de la Veveyse de 76 ans et père de 4 enfants, habite à Châtel-St-Denis depuis les années 70. Il est devenu organiste à l’église de Châtel et président du conseil de paroisse. Ce retraité pense que son lieu de vie est en train d’évoluer trop rapidement et qu’on devrait laisser des espaces verts, des places de jeux pour les enfants et qu’il faudrait créer une maison intergénérationnelle. Pour lui, la ville était plus calme avant. L’un de ses plus beaux souvenirs est lié à Châtel-St-Denis : c’est la rencontre avec une dame devenue sa femme. Il évoque aussi avec nostalgie les enfants du quartier qui jouaient autour de sa maison. «Il n’y avait pas beaucoup de circulation et c’était plus sûr que maintenant.»
En comparant leurs interviews, les trois personnes pensent que la ville n’a pas fini de s’agrandir. Les habitants sont proches de leur lieu de vie qui regorge de bons souvenirs et qui se trouve proche de tout, ce qui est pratique. C’est aussi une commune qui plaît à toutes les générations. La majorité des futurs adultes prévoit de rester dans cette ville, même si quelques personnes, comme Jaqueline, souhaiteraient partir.
Khalil Tentaoui, Dimitri Ferrari, Kelian Burgbacher
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