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Châtel-St-Denis

Covid-19: économie et écologie


Tout est transformation, seule permanence! Loi physique: toute transformation nécessite de l’énergie, renouvelable, ou pas. Pour un kilogramme de farine acheté à l’épicerie du coin – c’est tendance – il a fallu rémunérer l’épicier, le transporteur, le meunier, l’agriculteur, l’industriel agro-chimique pour les semences et les intrants, et, par le biais de l’impôt, l’Etat qui garantit les conditions cadres nécessaires au bon fonctionnement de notre économie (chaîne de transformation).

Tous ont fourni un travail, utilisé des machines et consommé de l’énergie. Tous sont rémunérés en francs, dollars, euros, yens, yuans… c’est selon. Tous contribuent au PIB (produit intérieur brut) national et mondial, mondialisation oblige, et sa croissance est nécessaire afin de nous permettre de thésauriser quelques kilogrammes de farine pour profiter d’une retraite «bien méritée».

Les monnaies pourraient être remplacées par des kilowattheures qui représentent l’énergie nécessaire au «bon» fonctionnement de cette chaîne de transformation. Le PIB et sa progression sont proportionnels et corrélés à la quantité d’énergie consommée. Depuis l’ère industrielle, de l’énergie, nous en consommons beaucoup (trop), c’est du propre! Principalement fossile, donc non renouvelable et génératrice de CO2, qui est mauvais pour la planète. Une chaîne de transformation, mécanisme bien huilé, n’aime pas du tout les grains de sable, surtout pas un virus. Le Covid-19 a donné une sérieux coût de frein à nos économies. Nous vivons momentanément une décroissance, une réduction du PIB, une augmentation du chômage, une réduction des émissions de CO2, une incertitude sur nos retraites. Bon pour la planète qui elle, ne répond qu’aux lois de la physique, et se fiche de nos soucis économiques à court terme.

Si depuis plus de deux siècles, la consommation de l’énergie a permis de sortir de la pauvreté une part importante et croissante de l’humanité, et a permis une croissance économique sans précédent, s’agirait-il aujourd’hui de sortir d’une certaine richesse pour sauver la planète? JACQUES GENOUD, directeur général
HES-SO//FR, de Châtel-St-Denis

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