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Châtel-St-Denis

Des illustrations ne connaissant aucune limite

Dans son atelier, à Vevey, l’illustrateur châtelois Fabian Branas laisse ses crayons parler à sa place. Un moyen d’expression, le dessin, dont il a fait son métier. CM

ART CHÂTEL-ST-DENIS/VEVEY

L’illustrateur châtelois Fabian Branas dispose, depuis deux mois environ, de son propre espace de création, à Vevey. Un atelier où il peut librement s’adonner à sa passion. Ses dessins, qui prennent tous types de forme, sont déclinables sur différents supports. Rencontre.

«J’aime glisser des messages dans mes dessins, que ce soit un questionnement sur l’être humain, un petit clin d’œil, une référence humoristique ou un élément qui dénonce. En tout cas, j’aime bien quand il amène le spectateur à réfléchir, à tenter de lire entre les lignes.» Fabian Branas, de Châtel-St-Denis, est un artiste indépendant. Il y a deux mois environ, l’illustrateur et photographe s’installait dans son nouvel atelier, à Vevey.

Depuis, le jeune homme de 29 ans est aux anges. Si cela faisait déjà trois ans qu’il se consacrait pleinement à son activité artistique, c’est la première fois qu’il dispose de son propre espace de création. «Avant, je dessinais chez moi, à Châtel-St-Denis, sur la terrasse, au salon ou dans ma chambre», retrace-t-il.

Possibilités infinies

L’illustrateur, prenant plaisir à jouer avec le regard du spectateur et à dissimuler des «pépites» dans ses œuvres, ne se limite pas à une méthode ou à une technique particulière pour les élaborer. «J’aime le contact du papier, c’est pourquoi mes réalisations finales sont souvent des dessins, au stylo ou au crayon, sur des feuilles. Mais cela m’arrive très souvent de faire d’abord un croquis sur ma tablette. Et quoi qu’il se passe, je me balade toujours avec un carnet sur moi, dans lequel je note et je griffonne toutes les idées qui me trottent dans la tête.» Bien qu’il indique «adorer la couleur», ses créations sont la plupart du temps en noir et blanc, ce qui lui permet de faire ressortir les différentes textures grâce aux contrastes. «C’est une approche différente», commente-t-il.

Celui qui a récemment collaboré avec le Festival international du film de Fribourg et avec le Comptoir de la Veveyse se déclare ouvert à toutes les idées, même folles: «Je fonctionne au feeling, selon mes envies et celles du client. Si, par exemple, il a envie d’une fresque murale, pour moi, c’est fascinant! Passer d’un petit format à un mur entier, c’est génial. Je crée aussi des dessins pour différents supports, que ce soit des gourdes, des sacs, des toiles ou encore des vêtements.»

Formation artistique

Fabian Branas indique avoir toujours aimé dessiner. Durant son enfance, un certain talent pour cette activité lui était décelé. «Aux alentours de mes 20 ans, je me suis passablement réfugié dans le dessin, confie le Châtelois. C’est devenu mon moyen d’expression privilégié, qui me permettait de me canaliser et de partager mes idées d’une autre façon.» Il décide alors de s’engager dans cette voie et d’en faire son métier. Il s’inscrit à la Haute Ecole d’art et design (HEAD) à Genève dont il est sorti, il y a trois ans, titulaire d’un bachelor en communication visuelle.

«L’année préparatoire que j’ai effectuée pour accéder à la HEAD m’a beaucoup plu, se souvient-il. C’est là que j’ai compris que certaines personnes réussissaient à vivre de leurs dessins. Je me suis dit: “Pourquoi pas moi?” J’ai eu envie d’essayer, et je l’ai fait.» Depuis, Fabian Branas vit de son art et commence à se faire connaître, principalement grâce à sa page Instagram, @fabianbranas.art. L’idée de prendre un pseudonyme, un alias, à l’instar de bon nombre d’artistes, lui a traversé l’esprit, mais il y a finalement renoncé. «Mes dessins me ressemblent trop, ils correspondent à mon identité et je les assume pleinement. C’est pourquoi je n’ai pas voulu me “cacher” derrière un pseudonyme. Je suis peut-être trop authentique pour cela, qui sait (rires)?» Le Châtelois planche désormais sur plusieurs projets, dont un livre illustré représentant les aventures d’un surfeur. «Il est prêt, mais la communication reste à faire, tout comme les supports que j’aimerais créer en marge du livre: des pin’s, des sacs et d’autres déclinaisons, toutes en éditions limitées.» Pour le reste, il se dit prêt à accueillir toute proposition: «Je suis quelqu’un qui prend les choses comme elles viennent. Si un particulier me commande une œuvre, il me décrit d’abord ce qu’il veut et me donne quelques mots clés. Je lui fournis ensuite plusieurs propositions et il choisit celle qui lui plaît le plus. J’aime conserver une part de liberté, mais je m’adapte volontiers aux différentes envies qui me sont soumises.»

Christian Marmy

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