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Châtel-St-Denis

Huit sportifs et équipe honoré par la ville

Invités, proches des sportifs ou encore visiteurs du Comptoir de la Veveyse, plus de deux cents personnes ont applaudi les huit lauréats. VJ

MÉRITES SPORTIFS CHÂTEL-ST-DENIS

Les meilleurs athlètes et équipe de Châtel-St-Denis ont été récompensés samedi soir au Comptoir de la Veveyse, à l’occasion de la cérémonie de remise des Mérites sportifs châtelois.

Symbole du vivier sportif qu’est Châtel-St-Denis, ce n’est pas un, mais huit athlètes et équipe qui se sont vu décerner, samedi soir, le titre du Mérite sportif châtelois 2019. Présidée par Christine Genoud, conseillère communale en charge des sports, la cérémonie de plus de deux heures a réuni près de 200 personnes, samedi soir, dans l’enceinte du 5e Comptoir de la Veveyse (lire en page 2). Parmi les invités: le préfet de la Veveyse François Genoud, le président du Grand Conseil, le Châtelois Roland Mesot et la députée et présidente de l’Association fribourgeoise des sports, la Grangeoise Gabrielle Bourguet.

Celle qui a remporté un Mérite sportif en 2012, dans le canton de Vaud, l’heptathlonienne – finaliste lors des championnats d’Europe d’Helsinki, en 2012 – Ellen Sprunger a accepté d’être la marraine de la cérémonie châteloise. «Depuis trois semaines, je ne suis plus que la grande sœur de Léa Sprunger (4e lors de la finale du 400 m haies des Mondiaux de Doha, n.d.l.r.). Si vous ne me connaissez pas, ce n’est pas grave», a-t-elle déclaré en rigolant.

Inspirer les plus jeunes

Ellen Sprunger a concédé ne pas trop aimer parler d’elle-même. Elle a donc préféré transmettre plusieurs messages aux lauréats du prix châtelois: «Le sport, c’est beaucoup d’objectifs, des échecs parfois. Profitez. Les rencontres que vous faites dans le sport, c’est pour la vie. Maintenant que je suis retournée dans la vraie vie, je le sais.» La Vaudoise de 33 ans a réussi sa reconversion après le sport: elle travaille désormais à l’Hôpital de La Tour, à Meyrin, comme coordinatrice santé et performance.

Les pistes d’athlétisme ne sont jamais loin. «J’ai envie de redonner ce que le sport m’a donné: des amis, du partage et des émotions.» C’est dans ce but qu’elle a créé la plateforme Make me run pour faire courir tout un chacun. Comme un passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle génération de l’athlétisme helvétique, Ellen Sprunger a remis le premier Mérite sportif châtelois de la soirée à une autre heptathlonienne, la Bossonnensoise, Christèle Rayroud, qui s’entraîne à l’AthleticaVeveyse.

Membre du Centre national de performance Lausanne-Aigle, Christèle Rayroud, 16 ans, est devenue championne fribourgeoise et a gagné une 6e place aux championnats suisses d’heptathlon. Ellen Sprunger a relevé la philosophie de Christèle Rayroud: «Tu peux vraiment gagner seulement si tu as appris à perdre.»

Se blesser et rebondir

Autre jeune à avoir été honoré: Robin Riedo, champion romand élite du 4 x 50 m de crawl qui a participé aux International Children’s Games en 2016, à Taïwan. Le jeune homme de 15 ans a dû mettre en parenthèses sa carrière sportive, à la suite d’une blessure à la hanche lors de la compétition à Taïwan. «Le sport a quelque chose de très beau, mais il contraint à beaucoup de sacrifices. Et on peut passer à côté de belles choses. Je veux donc dire aux plus jeunes: foncez. Le sport est une bonne école de vie, mais pensez à un plan B.»

Ensuite, c’est un collectif qui a été récompensé: l’équipe juniors-seniors du Ski-club de Châtel-St-Denis. Des sportifs de 17 à 61 ans comme l’a souligné Christine Genoud, qui a gagné deux fois la Coupe fribourgeoise (saisons 2017/2018 et 2018/2019). Le collectif visera un troisième titre cette saison, d’autant plus que le prix de la Coupe fribourgeoise 2019/2020 sera remis à Châtel-St-Denis, de quoi motiver encore davantage l’équipe. Sa force? Pouvoir bénéficier dans ses rangs de l’expérience des membres qui ont participé à des compétitions nationales et internationales. Fanny Schlatter-Wang, deux fois médaillée d’argent aux championnats du monde de Taiji, a ensuite fait voyager l’assistance avec une démonstration de son art. D’origine coréenne et désormais établie à Châtel-St-Denis, Fanny Schlatter-Wang a été soliste dans le spectacle de la Fête des vignerons, un parallèle entre les mouvements de Taiji et ceux de la taille de la vigne. Le meilleur moyen d’en parler, c’est encore de le montrer, estime-t-elle.

Blessé aux ligaments croisés, Florent Genoud, 16 ans, est monté sur scène en béquilles. Le Châtelois, qui a commencé au FC Remaufens, puis au FC Châtel-St-Denis, a intégré l’équipe des M16 de Young Boys, à Berne, et les sélections suisses M16. Il vise désormais l’équipe des M18. Après le football, c’est le Jiu Jitsu qui a été mis en valeur avec Alain Bourgetou, champion d’Europe en 2018 et en 2019 et 3e aux championnats du monde masters à Las Vegas en 2019.

Deux générations d’alpinistes

Pour la fin de la cérémonie, l’auditoire a pris de la hauteur avec Caroline Ulrich, de La Tour-de-Peilz, membre de la Team Teysalpi. Elle a pu s’échapper quelques heures de Saas-Fee où s’entraîne l’équipe suisse pour assister à la cérémonie châteloise. La sportive pratiquant le ski-alpinisme, 17 ans, a été récompensée pour ses quatre titres mondiaux (verticale, sprint, individuel et relais) au début de l’année. Pour la conseillère communale Christine Genoud, Caroline Ulrich a été la lauréate la plus difficile à joindre: «Si elle ne skie pas, elle est au gymnase ou sur les routes en train de courir.» La jeune femme a désormais à l’esprit les jeux Olympiques de la Jeunesse l’an prochain à Lausanne.

Finalement, c’est un «mérite un peu différent», selon les mots de Christine Genoud, qui a été remis. «C’est un engagement de plus de quarante ans», a-t-elle souligné en présentant Francis Pilloud. Ce membre de la section de la Dent-de-Lys du Club alpin suisse a gravi tous les 4000 m de Suisse entre 1976 et 2018. Emu, et presque gêné, Francis Pilloud a raconté que, parmi tous ces sommets, c’est le Mont-Rose qui l’avait le plus marqué. «En 2000, j’ai eu un cancer. Je me suis lancé ce défi pour me prouver que je pouvais encore faire quelque chose.» Valentin Jordil

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