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Châtel-St-Denis

«Je pourrai apporter un regard différent au sein de l’exécutif»

Daniel Figini: «L’exécutif, ce sont d’autres discussions et des compromis à trouver. Il s’agit de travailler dans l’intérêt de la commune, au-delà des revendications partisanes.» CM

CONSEIL COMMUNAL CHÂTEL-ST-DENIS

Le 1er janvier prochain, Daniel Figini entamera la nouvelle année avec un tout nouveau statut: celui de conseiller communal. Au législatif depuis 2011, le membre du groupe UO-PS reprend le siège de la démissionnaire Anne-Lise Wittenwiler. Portrait.

Le 8 octobre dernier, Anne-Lise Wittenwiler (UO-PS) annonçait sa démission à ses collègues du Conseil communal de Châtel-St-Denis, effective au 31 décembre. Pour la remplacer, l’exécutif s’est tourné vers les premiers «viennent-ensuite» de l’élection de 2016. C’est donc le conseiller général Daniel Figini qui s’est vu proposer le poste. Après avoir pesé le pour et le contre avec sa femme Silvia, il a décidé d’accepter cette nouvelle fonction publique, qu’il occupera dès le 1er janvier prochain.

«Les dicastères doivent encore être répartis, déclare le père de famille de 53 ans. Pour l’instant, je suis un peu préoccupé, mais surtout curieux, parce que ce sera un tout nouveau rôle pour moi, une réelle découverte. Il me faudra du temps pour comprendre comment les choses fonctionnent et pour m’adapter.»

Responsabilités accrues

Sans avoir une idée arrêtée de ce qui l’attend, Daniel Figini indique néanmoins qu’un mandat de conseiller communal est bien différent de celui qu’il occupe depuis huit ans au Conseil général: «Il implique forcément des tâches et du stress supplémentaire. Il me faudra y injecter davantage d’énergie. Mais la différence principale, selon moi, c’est que je ne fonctionnerai plus uniquement en tant que membre du groupe UO-PS. L’exécutif, ce sont d’autres discussions, des compromis à trouver. Il s’agit de travailler dans l’intérêt de la commune, au delà des revendications partisanes.»

Daniel Figini n’est pas un Châtelois «pure souche». Il a grandi au Tessin, où il a obtenu un CFC d’employé de commerce. Il a travaillé dans le domaine des transports internationaux jusqu’à l’âge de 25 ans. A ce moment-là, il décide de s’inscrire à la faculté de psychologie de l’Université de Genève, d’où il ressort diplômé d’un master en 2000. «J’ai ensuite été assistant à l’université tout en ayant d’autres activités en parallèle.» C’est en 2005 qu’il s’installe dans le cheflieu veveysan, avec sa femme et ses trois enfants, pour travailler à l’ORP de Vevey en tant que conseiller en personnel.

Vision différente

«Mes enfants ont alors rejoint le FC Châtel-St-Denis, retrace-t-il. J’ai fait beaucoup de rencontres par le biais du foot. Je me souviens qu’à l’époque, j’entendais beaucoup de Châtelois se plaindre, par exemple, de la circulation routière et des embouteillages. Arrivant de Genève, j’avais une autre vision des choses. Là-bas, c’est différent, disons... un peu plus saturé. Je ne percevais pas forcément tout de la même façon.»

Approché en 2011 par le groupe UO-PS pour faire partie des colistiers briguant des sièges au Conseil général, Daniel Figini accepte. «J’ai toujours été proche des valeurs du PS, explique-t-il. Les idéaux de justice et d’égalité sont très importants à mes yeux.» Ce qu’il ressort de son expérience au sein du législatif, c’est que ses membres y sont «confrontés à la réalité»: «Je me suis rendu compte que d’autres partis, dont je ne partage pas forcément les convictions, ont néanmoins de bonnes intentions. Ils veulent construire et développer, dans un intérêt commun. Ce n’est pas forcément la représentation que l’on pourrait se faire, seul, chez soi.»

Pas une «farce inutile»

Selon lui, l’élément le plus déterminant pour faire avancer les choses est la collégialité, le travail de groupe. Il donne l’exemple de la nouvelle benne pour les plastiques alimentaires installée à la déchetterie, une mesure qui non seulement préserve l’environnement, mais qui permet aussi aux Châtelois de réaliser des économies. «Peu de gens savent que c’était une proposition émanant du groupe UO-PS. Mais ce n’est pas là l’important. L’essentiel, c’est que les idées soumises au Conseil communal sont traitées avec sérieux. Lorsqu’elles sont bonnes, elles ont de grandes chances de passer.»

Son parcours au sein du législatif l’a conforté dans l’utilité de la fonction publique. «Honnêtement, je ne ressentais pas forcément le besoin, à la base, de m’investir en politique. Mais lorsque j’ai été approché, je me suis dit que la ville de Châtel-St-Denis, où nous avions choisi de nous installer et qui nous avait accueillis à bras ouverts, méritait que je m’engage pour elle. Et je ne suis pas sorti de ma première législature avec la sensation que de siéger au Conseil général était une farce inutile.»

«Gérer le changement»

Daniel Figini entrera à l’exécutif de Châtel-St-Denis à un moment charnière de son histoire. La nouvelle gare aura été mise en fonction depuis peu, les accès au centre-ville auront été modifiés, la polarisation même du chef-lieu sera en passe d’être redéfinie et la croissance démographique se poursuivra. Un moment particulier pour endosser le rôle de conseiller communal? «C’est clair que les choses changent, réagit-il. Mais, quand on y réfléchit, le changement est une constante évolution. La tâche du Conseil communal et du Conseil général est justement de savoir gérer ce changement, que ce soit pour l’accélérer, le freiner, le rythmer ou le stabiliser.»

Son objectif principal est on ne peut plus simple: «J’espère bien faire. Je veux m’intégrer le mieux possible et être productif. Apporter des idées. Peut-être que ma vision des choses, celle de quelqu’un qui n’a pas toujours vécu à Châtel-St-Denis, pourra justement apporter un regard différent, une source d’idées alternatives.»

Dévoreur de bouquins

Durant son temps libre, qui devrait logiquement se réduire dès le 1er janvier, Daniel Figini s’adonne avant tout à la lecture. «Je passe beaucoup de temps en famille et je fais aussi du sport, de la course à pied, déclare-t-il. Mais ce qui m’occupe beaucoup, actuellement, c’est d’apprendre le russe. Je suis fan de littérature de ce pays. C’est une langue très différente, très intéressante et pour laquelle je me passionne depuis notre voyage, il y a trois ans, en Russie.»

Un loisir qui fait que, le soir, il indique se trouver en quelque sorte dans un état de «vacances continuelles», se plongeant dans les écrits de Tolstoï, de Gogol ou de Tchekhov notamment. «Je suis un gros lecteur (sourire).» Il y a néanmoins fort à parier que Daniel Figini sera bientôt confronté à d’autres types de lectures. Celles d’amendements, de propositions émanant de différents groupes ou encore de rapports, des proses sûrement moins fleuries, mais au contenu spécifiquement dédié aux Châtelois, et cela, dès 2020.

Christian Marmy

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