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Châtel-St-Denis

"Je vais jouer ma carte à fond et profiter de la visibilité de ma présidence au Grand Conseil"

Roland Mesot, qui se présente pour la troisième fois au Conseil national, souhaite notamment défendre les régions périphériques à Berne. DR

CONSEIL NATIONAL LES TAVERNES/CHÂTEL-ST-DENIS

Le renouvellement du Parlement approche à grands-pas. Le Messager donne la parole à tous-tes les candidats-es, issus-es de la Veveyse, de la région d’Oron et du Jorat, qui visent un siège au Conseil national. Deuxième volet avec l’Oronais Patrick Sonnay et le Châtelois Roland Mesot, de l’Union démocratique du centre.

"Notre responsabilité est d'aller chercher des voix pour le parti-mère"

S’agit-il de la première fois que vous briguez un siège au Conseil national?

Patrick Sonnay: Oui. J’étais candidat au Grand Conseil vaudois, il y a deux ans, sur la liste UDC du district Lavaux-Oron. Je n’ai pas été élu. Il y avait deux sièges pour douze candidats. Mais le but était surtout de mettre le pied à l’étrier, de vivre une première expérience de campagne politique.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer?

Il y a cinq ans, les jeunes UDC vaudois avaient obtenu 2% des voix au niveau cantonal, ce qui représentait plus de votes que toutes les autres listes de jeunes réunies. Notre partimère, l’UDC, avait alors conservé son 4e siège grâce à nous. Compte tenu de ce résultat, il était de notre responsabilité d’aller une nouvelle fois chercher des voix pour que l’UDC conserve ses quatre sièges, voire pour qu’elle puisse en grappiller un cinquième. C’est la raison pour laquelle nous avons relancé une liste “jeunes” et, comme je suis au comité depuis février, j’en fais partie. Nous sommes dix-neuf candidats motivés. Aucun ne l’est pour son compte personnel. Il s’agit de donner un coup de main au parti-mère et de réaliser une expérience de vie.

Quels sont les sujets que vous souhaitez défendre à Berne?

La formation, selon moi, est un domaine très important. D’ailleurs, certains jeunes UDC candidats suivent encore un cursus et ont donc une vision précise des problèmes de l’éducation d’aujourd’hui. Les établissements ont toujours besoin de plus de budget et, dans le canton de Vaud, une baisse générale du niveau des écoles secondaires est observée. De plus, certaines branches ont tout simplement disparu des programmes scolaires. La comptabilité, par exemple, n’est plus donnée qu’aux élèves qui s’y spécialisent. Pourtant, c’est très important: une personne titulaire d’un CFC qui voudrait se mettre à son compte, à l’heure actuelle, doit compléter ses connaissances d’une façon ou d’une autre. Avant, lorsque la comptabilité était donnée à l’école, elle les avait déjà. Je souhaiterais donc la réintégrer. Un autre thème qui m’est cher, l’un des chevaux de bataille principaux du parti, c’est la protection des petites et moyennes entreprises régionales. Pour éviter que la concurrence soit de plus en plus forte avec celles de l’étranger, il faut se battre contre l’accord cadre avec l’Union européenne.

Etant donné que près de 400 candidats sont en lice pour obtenir l’un des dix-neuf sièges vaudois au Conseil national, pensez-vous avoir vos chances d’être élu?

Non. Rien n’est impossible, mais être élu, ce n’est clairement pas le but, cette année, de la campagne des jeunes UDC. Nous sommes là pour participer, pour apprendre et pour acquérir de l’expérience. Etant donné que nous sommes candidats, nous sommes obligés de nous former sur les questions politiques, de suivre l’actualité, de participer à des débats, notamment avec les jeunes d’autres partis. C’est en quelque sorte une “école politique” pour se former et, un jour, rejoindre le parti-mère et la “véritable liste”, où figurent les candidats qui, eux, ont toutes leurs chances.

Que pensez-vous pouvoir apporter, en tant qu’Oronais, au National et qu’est-ce que votre présence sous la Coupole peut apporter à la région?

Un sacré coup de jeune: une vision moderne de ce que doivent être les valeurs conservatrices de notre parti. Pour la région, ma présence au Parlement pourrait être un plus pour la sauvegarde des entreprises locales et un bienfait pour le magnifique tissu économique que forment les petites et moyennes entreprises régionales.

Propos recueillis par Christian Marmy


Carte d’identité Domicile: Les Tavernes

Age: 24 ans

Profession/expériences professionnelles: conseiller bancaire à la succursale de la Banque cantonale vaudoise de Savigny. Lieutenant au sein de l’infanterie de l’armée suisse

Situation familiale: en couple


 

"Je vais jouer ma carte à fond et profiter de la visibilité de ma présidence au Grand Conseil"

S’agit-il de la première fois que vous briguez un siège au Conseil national?

Roland Mesot: Non, il s’agit de la troisième fois.

Qu’est-ce qui vous a poussé à retenter votre chance?

C’est principalement le fait d’avoir acquis une bonne expérience parlementaire au Grand Conseil et, en parallèle, le fait d’être président du Grand Conseil cette année. J’ai aussi à cœur de représenter la Veveyse, parce qu’à l’UDC, chaque district a droit à une place sur la liste.

Quels sont les sujets que vous souhaitez défendre à Berne?

Un point me tient particulièrement à cœur: garder une part de souveraineté. L’accord cadre avec l’Union européenne est très dangereux pour la Suisse. Il y a encore beaucoup de questions en suspens. Nous ne pouvons pas l’accepter sans avoir de réponses. Je suis assez d’accord avec les syndicats, selon qui cet accord cadre menacerait les places de travail, notamment pour les conditions des salariés. Je pense qu’il ne va pas dans le bon sens, car nous ne savons pas encore ce qui va en découler. Le texte veut supprimer les aides d’Etat pour l’agriculture… Nous sommes donc dans l’incapacité de savoir si en Suisse, nous pourrons encore verser des subventions à l’agriculture. Ce qui fait que l’Union suisse des paysans est également opposée à ce texte. Je souhaite également mettre un accent particulier sur la sécurité. Actuellement, nous donnons trop d’importance à l’avenir de l’auteur d’un délit par rapport aux conséquences pour la victime. Nous voulons faire venir des entreprises, mais nous devons aussi penser aux entreprises locales, créatrices d’emplois, qui veulent s’agrandir et qui ne trouvent pas de terrain. Pour finir, je souhaite défendre les régions périphériques. Tout le monde s’inquiète du réchauffement climatique, ce qui est bien. Je ne suis pas du tout un climatosceptique. Je m’inquiète du fait qu’on veuille faire payer des taxes sur le carburant à des familles qui ont besoin d’une voiture, pour le travail ou les loisirs, alors qu’elles n’ont pas accès aux transports publics. Au Grand Conseil, ma voix de président a fait pencher la balance vers le refus d’une proposition demandant de plafonner à 15 000 francs les déductions fiscales pour les frais de déplacement. Par exemple, une infirmière, qui habite l’Intyamon n’a pas d’autre choix que de prendre sa voiture, si elle travaille à Fribourg. Et à la fin de l’année, la facture du ménage pour le transport est astronomique.

Etant donné qu’un seul élu fribourgeois sortant ne se représente pas, pensez vous avoir vos chances d’être élu?

Tous ceux qui se lancent ont l’espoir d’être élus. A l’UDC fribourgeoise, la prime au sortant est favorable à Pierre-André Page et à Jean-François Rime. Mais je vais jouer ma carte à fond et profiter de la visibilité que m’of-fre la fonction de président du Grand Conseil. Je vais partout où je suis invité. Cela peut m’aider. C’est vrai, je viens d’un petit district. Rien qu’au départ, j’aurai 2600 voix de retard par rapport à mon colistier Emanuel Waeber, qui habite la Singine, par rapport au potentiel électoral. Mais, quand même, je ne pars pas perdant.

Que pensez-vous pouvoir apporter, en tant que Veveysan, au National et qu’est-ce que votre présence sous la Coupole peut apporter à la région?

Si je suis élu, je souhaite défendre nos problématiques de région périphérique. Nous avons des difficultés avec les transports, l’un des thèmes que je défends déjà au niveau du Grand Conseil. Je pense que je peux amener cette sensibilité à Berne. Après, il faut rappeler qu’à Berne, nous faisons de la politique nationale. Si je juge qu’une proposition de loi a une influence positive sur la région, je la soutiendrai.

Propos recueillis par Valentin Jordil


Carte d’identité Domicile: Châtel-St-Denis

Age: 57 ans

Profession/expériences professionnelles: chef d’entreprise dans la sécurité, conseiller général à Châtel-St-Denis, président du Grand Conseil fribourgeois

Situation familiale: marié et père de deux enfants

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