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Châtel-St-Denis

Jo Berset, peintre naïf, à la galerie Image-In

Le Glânois Jo Berset présente pour la troisième fois ses œuvres à la galerie Image-In, à Châtel-St-Denis. VJ

EXPOSITION CHÂTEL-ST-DENIS

Pour sa réouverture, après de longs mois de fermeture, la galerie Image-In de Châtel-St-Denis accueille Jo Berset. Une naïveté touchante se dégage des œuvres de ce peintre autodidacte et figuratif.

Fermée depuis plusieurs mois, la galerie Image-In à Châtel-St-Denis rouvre ses portes. Face à la morosité ambiante, elle offre, jusqu’au 4 octobre, une touche de fraîcheur, de naïveté et une note joyeuse avec une quarantaine d’œuvres de Jo Berset. Après 2002 et 2012, cet habitant de Villaranon (Siviriez), professeur retraité des collèges Sainte-Croix et St-Michel, peintre et écrivain est donc de retour à la galerie Image-In. L’exposition sera vernie, ce soir à 18 h, en présence de l’artiste. Jo Berset est un peintre autodidacte. Il commence à peindre à l’âge de 7 ans. «Quand j’avais 12 ans et que je peignais dehors, raconte-t-il. Une dame s’est approchée et m’a dit, c’est joli ce que tu fais mon petit. C’est un geste qui marque la trajectoire d’un artiste.» L’artiste Armand Niquille propose de lui donner des cours. Jo Berset refuse. «Je voulais garder ma personnalité, déclare-t-il. Je ne voulais pas être classé dans un style.» S’il se définit comme un «figuratif», il admire le surréaliste René Magritte ou encore Edward Hooper. Et cela se voit. Puisque les paysages sont omniprésents dans ses œuvres. Même lorsqu’il peint, toujours à l’huile, des nus de femmes, il ne manque pas d’offrir un paysage par une fenêtre.

Trouver le bon cadre

Les paysages d’ici, et d’ailleurs, Jo Berset les aime. «Il faut qu’il y ait un cadre, déclaret-il. Souvent, on me demande pourquoi je ne peins pas ma maison qui est pourtant à la campagne. La réponse? Parce qu’elle n’est pas dans un cadre qui me plaît (sourire).» A la précision, le Glânois de 85 ans allie une belle naïveté. La pie et le chat, qu’il glisse dès qu’il le peut dans ses peintures, en sont la preuve. Quand on lui demande ce qu’il cherche en peignant, il répond sans détour: «Je veux que le tableau fasse rêver, et il doit donner un sentiment de froid pour un paysage d’hiver, par exemple.»

Auteur de six livres, Jo Berset – qui a reçu le Mérite culturel de la commune de Siviriez en 2017 pour son travail artistique – fait un parallèle entre la peinture et la littérature. «La précision, dit-il. Il faut être honnête.» Pour le prouver, il nous montre sa représentation de la rue de Lausanne, à Fribourg, qui s’ouvre sur la cathédrale: «Il y avait cette devanture de magasin jaune vif. Elle interpelle, mais je ne voulais pas l’ôter du décor.»

Jo Berset est motivé par l’idée de créer quelque chose: «Je n’ai pas envie de mourir sans laisser quelque chose, une trace...» L’artiste tire son inspiration de «tout» et de ses voyages, notamment dans les pays de l’Est. «Je peins par impulsion. Ma femme ne me voit alors plus», rigole-t-il. Lors du dernier jour de l’exposition, le 4 octobre à 16 h, Jo Berset racontera quelques-unes de ses aventures et lira certains de ses contes au milieu de ses œuvres accrochées à la galerie Image-In.
Valentin Jordil

Jo Berset à la galerie Image-In jusqu’au 4 octobre. Ouverture: ve de 16 h à 20 h; sa et di de 13 h 30 à 18 h. Vernissage, en présence de l’artiste, ce soir à 18 h

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