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Châtel-St-Denis

La présence de Therafit pourrait être "tolérée"

Le ciel semble s’éclaircir pour Therafit. La structure médicale devrait pouvoir poursuivre ses activités dans la zone industrielle de Pra de Plan, en attendant de déménager au centre-ville en novembre. CM

SANTÉ CHÂTEL-ST-DENIS

Situé dans une zone industrielle et devant déménager pour activité non conforme, le Centre de santé Therafit, à Châtel-St-Denis, risquait de devoir fermer ses portes.

Après une séance de conciliation avec les différents partis, le Tribunal cantonal serait en passe de proposer un projet qui lui permettrait de poursuivre ses activités jusqu’en novembre.

Il y a moins de deux semaines, le Centre de santé Therafit, à Châtel-St-Denis, était en passe de fermer ses portes. Situé à la zone industrielle de Pra de Plan, son activité, pratiquée depuis septembre 2013, n’était pas conforme à la zone d’affectation. Vingt-cinq emplois étaient ainsi menacés, et deux cent cinquante patients risquaient de se retrouver sans traitement du jour au lendemain (lire Le Messager du 28 juin dernier).

La directrice de Therafit ayant trouvé des locaux adaptés au centre-ville, disponibles dès novembre, un ultime recours avait été déposé au Tribunal cantonal (TC). Il avait pour but d’échapper à la cessation d’activités, qui devait intervenir le 1er juillet. La procédure, comportant une mesure suspensive, assurait un bref répit à Therafit, mais ne lui garantissait aucunement de pouvoir rester ouvert jusqu’en novembre.

Communication contrôlée

Une séance de conciliation entre les différents partis s’est tenue jeudi dernier. La préfecture de la Veveyse, la commune de Châtel-St-Denis et la direction de Therafit se sont ainsi réunies, sous l’égide du TC. En charge du dossier, le juge Christian Pfammatter a décidé que toute la communication concernant cette affaire devait dorénavant passer par lui.

«C’est préférable, à mon avis, que ce soit l’autorité judiciaire qui s’exprime sur ce sujet, plutôt que les différents acteurs parlent chacun dans leur propre intérêt, explique-t-il. Cela ne sert à rien qu’ils se froissent par voix interposées.»

S’accorder sur un désaccord

Le juge du TC indique qu’il planche actuellement sur un projet qui permettrait de conserver les emplois menacés: «Il ne s’agit pas d’autoriser Therafit à rester dans la zone industrielle, mais de tolérer sa présence, durant cinq mois supplémentaires.» Contacté lundi, Christian Pfammatter envisageait de soumettre ce projet «en début de semaine».

Selon lui, les deux partis opposés – la direction de Therafit d’une part et les autorités, la préfecture de la Veveyse et la commune de Châtel-St-Denis de l’autre – ont exprimé leurs conditions lors de la séance de conciliation. Pour le Centre de santé, il s’agissait de pouvoir rester des ses locaux actuels en attendant le début du bail de ceux du centreville. Les autorités, quant à elles, voulaient respecter la planification qu’elles avaient établie.

Compromis possibles

«Selon moi, il existe une marge de manœuvre entre les deux. Je pense qu’il y a une fenêtre de discussion possible, pour pouvoir trouver des compromis. C’est important que la volonté des autorités soit reconnue, mais c’est également capital de préserver les emplois et que l’entreprise ne disparaisse pas. Pour les autorités également, le but n’est pas la faillite de l’entreprise. Elles ont clairement exprimé leur souhait que celle-ci perdure», relate Christian Pfammatter.

Le juge souligne que Therafit aurait déjà dû partir depuis longtemps et que de nombreux délais, tous écoulés de longue date, lui ont été accordés. Il ajoute qu’une solution transitoire, en attendant novembre, a été envisagée: un déménagement provisoire dans les locaux du RSSV, dans l’ancien hôpital de Châtel-St-Denis. «Seulement, il s’avère que ces locaux sont trop petits pour Therafit. C’est impossible de caser tout le matériel nécessaire et tous les patients.»

Un compromis «tolérant» la présence de Therafit à la zone industrielle de Pra de Plan aurait donc été proposé aux différents partis. «Il ne s’agit aucunement de faire une fleur à cette entreprise, affirme Christian Pfammatter. Mais je suis convaincu qu’une solution existe. Si on peut faire en sorte de lui permettre de se maintenir, durant cinq mois, c’est tant mieux. Mais à une condition: une totale certitude que l’option du centreville en novembre ne présente pas d’autres complications et n’engendre pas d’autres délais.» Christian Marmy

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