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Châtel-St-Denis

La Veveyse revivra les années hippies

Le nouveau président du Carnaval de Châtel-St-Denis Yannick Kilchenmann et le vice-président des Grobs à Tchef Steve Grumser (à dr.). Photos CM

CARNAVAL CHÂTEL-ST-DENIS

Le Carnaval de Châtel-St-Denis, dont la 46e édition se tiendra du 20 au 23 février prochain, se prépare. Organisé par un comité remodelé, son temps fort, le grand cortège du dimanche, suivra un parcours redéfini. Le Messager a rencontré son nouveau président, Yannick Kilchenmann, et s’est glissé dans les coulisses de ce carnaval des sixties.

Cette année, lors de la 46e édition du Carnaval de Châtel-St-Denis, rock’ n’roll et chemises à fleurs risquent d’envahir le chef-lieu veveysan. Et pour cause, le thème 2020 n’est autre que le carnaval des sixties. Celui-ci, qui aura lieu du 20 au 23 février prochain, replongera les fêtards dans les années 1960.

Alors, pourquoi en parler aujourd’hui, plus d’un mois avant son ouverture? Tout simplement parce que sa mise en place bat actuellement son plein et, cette année, Le Messager a pu découvrir les coulisses de ses préparatifs. C’est le nouveau président du comité d’organisation, Yannick Kilchenmann, du Crêt, qui a dévoilé le travail effectué depuis bientôt une année. Il était accompagné du Châtelois Steve Grumser, vice-président des Grobs à Tchef, amicale qui fête ses 30 ans cette année et qui, comme chaque année depuis sa fondation, disposera d’un char lors du cortège (lire encadré).

Un travail en continu

Yannick Kilchenmann, 28 ans, a repris la présidence laissée vacante par Ralph Rouiller. Auparavant, l’ingénieur en systèmes informatiques occupait le poste de vice-président, avec le rôle de responsable de la sécurité. Il retrace les démarches entreprises depuis la fin du dernier carnaval: «Nous nous laissons généralement trois semaines avant de débriefer. Ensuite, c’est reparti. Ça ne s’arrête jamais (sourire)

Le comité a d’abord choisi le thème. Celui-ci doit être assez vaste pour permettre aux sociétés qui préparent des chars, ainsi qu’à tous ceux qui aimeraient se déguiser en fonction, de trouver de sympathiques déclinaisons. «Ensuite, nous avons cherché du monde pour faire partie du comité. Nous sommes dix en tout, mais il y a toujours des postes vacants, déclare-t-il. Jérôme Jourdan a repris la sécurité, Patricia Savoy les bars, tandis que Jason Deiss, lui, est le nouveau responsable du cortège.»

Communication et logistique

Une fois ces premières étapes terminées, le comité s’est penché sur le volet de la communication, afin d’attirer des bénévoles. «Cela s’est fait sur internet et les réseaux sociaux, mais aussi grâce à des échanges avec d’autres sociétés. Que ce soit aux girons ou aux 75 ans du FC Châtel-St-Denis, nous avons participé et, en retour, ils nous aident pour le carnaval.»

Organigramme et main-d’œuvre en poche, le staff du carnaval s’est ensuite attelé à une tâche qui a occupé la majeure partie de son été: confectionner des décorations. Celles-ci serviront à agrémenter le Carnabar, la cantine chauffée qui sera une nouvelle fois installée sur la place du Grand-Clos, mais aussi le giratoire au centre du cheflieu. «Petits bus VW, vinyles, danseurs disco, fleurs et couleurs flashy», liste Yannick Kilchenmann du bout des lèvres, ne souhaitant pas trop en révéler avant la fête. L’aspect logistique a ensuite été abordé. Les principales commandes envoyées, les sociétés de prévention ont été contactées et les différents prestataires, partenaires et sponsors, sollicités. «Nous avons établi une liste des entreprises et des sociétés de la région. C’était un nouveau rôle pour moi. J’ai dû faire appel à mes talents de négociateur (sourire). Je n’étais pas très à l’aise au début, mais, au bout de quelque temps, je m’y suis fait. En règle générale, j’ai été très bien accueilli», déclare le président.

Un tracé inhabituel

Désormais, les organisateurs planifient la construction de la cantine et les horaires des bénévoles. «Nous nous occupons également des dernières commandes. Ces prochains jours, nous lancerons notre opération de communication vis-à-vis du cortège.» Chaque année, celui-ci représente le moment fort de la manifestation. Payant, il prendra cette année une tournure inhabituelle.

«En raison des réaménagements routiers dus aux travaux de la nouvelle gare, nous ne pourrons pas passer par l’avenue de la Gare», annonce-t-il. Le cortège du dimanche partira ainsi de son endroit habituel, à savoir le haut de la Grand-Rue. Il traversera le rond-point du centreville et poursuivra tout droit sur la route principale. Il tournera ensuite à droite sur l’avenue de la Gare. C’est là, peu après cette bifurcation, que les changements apparaîtront. Les chars se dirigeront vers l’ancienne gare, où ils iront se parquer et termineront leur parcours. Les autres groupes, eux, tourneront à droite sur la route du Tivoli et rejoindront la place située devant l’entrée de la cantine.

«Nous ne sommes pas hypercontents, concède le président. Non seulement les spectateurs seront disposés différemment, et seront certainement plus serrés qu’auparavant, mais c’est surtout ceux qui prennent part au cortège qui en seront affectés. Pour eux, la préparation reste la même, mais la durée du cortège est raccourcie… Bon, l’année prochaine, normalement, nous pourrons revenir au parcours habituel.»

«Atmosphère familiale»

Yannick Kilchenmann s’attend à une fréquentation comparable aux années précédentes, c’est-à-dire à env iron 20 000 personnes sur tout le week-end. «Pour le cortège, nous espérons enregistrer 4000 entrées payantes, ce qui représente 6000 à 8000 personnes en tout, en tenant compte des enfants.» L’atout du Carnaval de Châtel-St-Denis, selon lui, réside dans le fait qu’il s’agit du seul disposant d’une seule et même cantine. Ce qui le rend particulièrement chaleureux et lui donne une atmosphère familiale, bon enfant et conviviale.

«A Châtel-St-Denis, 90% des carnavaliers se déguisent. La bataille de confettis aura une nouvelle fois lieu après le cortège, un moment qui plaît à chaque fois, aux plus petits comme aux plus grands.» A l’approche du jour J, Yannick Kilchenmann sent monter la pression. «Je suis à la fois stressé et impatient. J’espère avoir pensé à tout. C’est vrai que ce sera mon huitième carnaval, mais tous sont à chaque fois très différents. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de toute façon une ambiance géniale.»


Christian Marmy


Les Grobs à Tchef feront revivre Woodstock

L’amicale des Grobs à Tchef, qui fête cette année ses 30 ans, alignera son char, durant le cortège du dimanche, lors de la 46e édition du Carnaval de Châtel-St-Denis (lire ci-contre). Ses membres figureront parmi six autres chars, huit guggens, quelques groupes d’écoliers et deux canons à confettis. Pour ce carnaval des sixties, ils se sont inspirés d’un festival resté célèbre: Woodstock. Fondateur et vice-président des Grobs à Tchef, Steve Grumser, de Châtel-St-Denis, indique que ce choix n’a pas donné lieu à de grands débats: «Plusieurs d’entre nous sont des années 1970. Nous sommes donc, en quelque sorte, les enfants toqués de Woodstock (sourire).»

Pour y faire référence, ils ont choisi de donner à leur char les traits d’un bus VW, ce qui correspond, selon le quinquagénaire, aux clichés les plus répandus sur cette époque. Campings, road trips et fumette faisaient en effet souvent partie des routes tracées par ces véhicules mythiques. «Les sociétés qui préparent les chars peuvent les choisir en fonction du thème du carnaval ou de l’actualité. Avec les 50 ans de Woodstock l’année dernière, nous remplissons les deux conditions», sourit le responsable technique. Le bus VW des Grobs à Tchef, qu’ils préparent depuis décembre, se compose d’un char à foin, mis à leur disposition par un agriculteur, qui sera tracté. «Nous y avons fixé une structure, des travaux de châssis et de menuiserie, pour y apposer des panneaux. Ceux-ci ont ensuite été décorés. C’est Jod, artiste peintre, qui a réalisé les dessins. Il a été aidé par Pepet et par Petit Pain 3.»

Durant le cortège, leur char ne passera certainement pas inaperçu. «Nous mettrons la musique à fond», annonce Steve Grumser. Il y aura notamment du Jimi Hendrix, du Santana et bien d’autres artistes qui se sont rendus à Woodstock.» Le bar de l’amicale, dont le nom se veut à chaque fois un clin d’œil au thème choisi, s’appellera quant à lui le Grob’Stock. Quelques semaines avant le début de la manifestation, Steve Grumser indique que les Grobs à Tchef sont «au taquet! En plus, nous avons eu un super contact avec le nouveau président du carnaval Yannick Kilchenmann. Tout le monde est très content de l’avoir et lui souhaite le meilleur.» CM

  • Les Grobs à Tchef ont préparé plusieurs visuels, dont celui-ci, partiel, qu’ils ne désirent dévoiler en entier que lors du carnaval.

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