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Châtel-St-Denis

Le chef-lieu veveysan a découvert sa nouvelle Coop

Le directeur de Coop Suisse romande Sissigno Murgia, le gérant de celle de Châtel-St-Denis Carlos Rico et le chef de vente pour les cantons de Fribourg et de Vaud Thierry Boudol (de g. à dr.). CM

COMMERCE CHÂTEL-ST-DENIS

Le nouveau centre commercial Coop de Châtel-St-Denis a été inauguré mardi. Proposant plus de 22 000 articles à ses clients, le magasin – équipé selon le concept 2025+ du distributeur – a commencé à les écouler mercredi. Visite guidée.

A l’intersection entre la route des Pléiades et la route de Vevey, aux abords du chemin de Châtel-St-Denis appelé Les Chardonneret se trouve un tout nouveau bâtiment. S’il passe difficilement inaperçu, ce n’est pas un hasard: son revêtement extérieur attire l’œil et son volume est important. Mais c’est surtout quatre lettres, estampillées sur toutes les façades, qui expliquent sa vocation.

La nouvelle Coop du chef-lieu veveysan, en construction depuis novembre 2016, est achevée: elle a été inaugurée en grande pompe, mardi soir, et a accueilli ses premiers clients mercredi matin. Ses responsables, qui présentaient le premier Megastore romand équipé en fonction du concept 2025+ du distributeur, étaient nombreux. Parmi eux Sissigno Murgia, directeur de Coop pour la Suisse romande (lire encadré).

Yves Grandjean, du bureau d’architecture A3, a d’emblée esquissé les difficultés rencontrées lors de la construction du bâtiment, ainsi que son histo - rique: «L’objectif initial, dès 2012, était d’agrandir l’ancienne Coop, située au même endroit, de 500 m2. Il a vite été décidé de faire table rase et de repartir à zéro. La demande qui nous a été soumise était celle d’un magasin rectangulaire, un véritable défi, étant donné la forme de la parcelle. En tenant compte du Plan d’aménagement de détail de Châtel-St-Denis, le bâtiment devait comprendre des commerces, mais aussi des bureaux administratifs et des logements.»

Il aura fallu six semaines pour que l’ancien magasin disparaisse. En octobre 2016, la Coop provisoire ouvrait à la zone de Pra-de-Plan. Et l’architecte Yves Grandjean de poursuivre: «Nous avons eu affaire, ici, à une géologie très compliquée, notamment pour le terrassement. Nous avons dû creuser pendant un mois à l’explosif. Et pour couronner le tout, trois hivers châtelois ont compliqué le chantier.»

Passer à la caisse

Le nouveau centre commercial, dont la structure est boisée – volonté du maître d’ouvrage – dispose d’un mall intérieur. Selon le concept du distributeur, il est orienté vers le développement durable, disposant d’un mur végétalisé et d’une verrière inondant l’espace de lumière naturelle. «Sinon, tout l’éclairage est assuré par des luminaires LED», glisse le chef de projet Michel Cabrini.

A l’intérieur du magasin, les rayons sont desservis par un grand couloir, destiné à «faciliter la visibilité pour le client», d’après Sissigno Murgia. Une artère principale qui se termine par le secteur des produits frais, boucherie et poissonnerie notamment. «Cette zone comprend un îlot de production traiteur, où les produits sont préparés devant le client, poursuit le directeur. Mais ce n’est pas tout: les boulangers fabriquent le pain sous les yeux des consommateurs. C’est une vraie valeur ajoutée, en termes de qualité, puisque cela supprime les livraisons.»

Et Thierry Boudol, chef de vente pour les cantons de Vaud et de Fribourg, d’ajouter: «Chaque département a sa propre atmosphère, une ambiance spécifique qui se décline avec des couleurs différentes.» En tout, c’est plus de 22 000 articles qui y sont mis en vente. Arrivé aux caisses, le consommateur se rend compte qu’il y en a six traditionnelles, où des collaborateurs scannent les articles, et neuf automatiques. «Le nombre des différents types de caisse est défini par la fréquentation du magasin», affirme Sissigno Murgia.

Quelques chiffres

La bâtisse, équipée selon les standards Minergie, mais ne disposant pas du label, aura coûté 50 millions de francs. D’une surface d’environ 2600 m2, elle comprend 555 m2 de bureaux et quarante-cinq logements. Six postes de travail supplémentaires ont été créés pour assurer le fonctionnement du centre. En tout, celui-ci emploie cinquante et un collaborateurs, dont quatre apprentis. Le parking souterrain comprend cent cinquante places de parc, dont trentequatre sont réservées aux locataires. A l’extérieur, cent voitures supplémentaires peuvent se garer. La moitié de ces places de stationnement sont destinées à la clientèle, les autres au personnel et aux résidents.

La Coop provisoire, installée dans un bâtiment préfabriqué dans le secteur de Pra-de-Plan, sera, quant à elle, démontée, puis remontée à Rennaz, où elle remplira une mission similaire. Carlos Rico, gérant du distributeur à Châtel-St-Denis, indique que sa principale prérogative, celle d’assurer un service continu à la clientèle, a été «un beau succès». Il ne peut pas communiquer son chiffre d’affaires, mais confie qu’il était proche de celui de l’ancien magasin aux Chardonnerets. «Par contre, avec cette nouvelle Coop, nous espérons en faire environ 20% de plus.» Christian Marmy


«Je me ressource aux Paccots avant de redescendre dans “l’arène”»

Directeur de Coop Suisse romande depuis neuf ans, Sissigno Murgia, 59 ans, s’est installé aux Paccots l’année où il a décroché ce poste. Marié et père de trois filles, il est l’heureux grand-père, depuis une année, d’une petite-fille prénommée Lara. D’origine italienne, Sissigno Murgia a vu le jour en Belgique. «Je suis né dans la vente, déclare-t-il. J’ai commencé dès l’âge de 10 ans, sur les marchés, pendant mes jours de congé.» Titulaire d’une maîtrise fédérale de commerce de détail, il s’est tourné vers Les Paccots en partie pour ses hobbys (la montagne, le ski de randonnée, l’alpinisme et l’escalade), mais pas uniquement: «Habiter à cet endroit me permet, en fin de journée, de prendre de la hauteur et de me ressourcer, avant de redescendre dans “l’arène” le lendemain matin (sourire).» Son poste implique une coordination importante entre les départements marketing, finances, ressources humaines et communication, avec lesquels il compose au sein du comité de direction. Au moment d’inaugurer le nouveau centre veveysan, Sissigno Murgia se dit «fier d’avoir construit un magasin pour les Châteloises et les Châtelois, où les produits frais sont à l’honneur». Son seul regret? Que l’artère principale du magasin – qu’il surnomme les Champs-Elysées – n’ait pas pu, pour des questions architecturales de portance, être libérée de ses pylônes. CM

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