Pour fêter ses noces d’émeraude, le Judo club Châtel-St-Denis organise une démonstration ce samedi en fin d’après-midi. Retour sur ces quatre décennies d’existence avec la présidente Fanny Grandchamp.
Tout a commencé en septembre 1981 pour le Judo club Châtel-St-Denis. Créée par Jimmy Villard, l’institution aurait pu voir le jour bien avant. «Vingt ans auparavant, une vingtaine de personnes s’étaient réunies à l’Hôtel de Ville, mais nous avions dû renoncer à notre projet, parce que nous n’avions pas trouvé de local.»
Donc, ce n’est que deux décennies plus tard que le JC Châtel-St-Denis a pu être créé. Notamment grâce à l’ancien directeur de l’école secondaire Reynold Pauchard. A l’origine, les cours étaient donnés dans le cadre du sport facultatif dans la salle de gym jouxtant la piscine.
Déjà en 1961, l’activité avait été axée sur le côté éducatif du judo, soit en dehors de tout esprit de compétition. «Encore aujourd’hui, nous souhaitons que chaque enfant puisse s’épanouir à son rythme et sans contrainte», exprime Fanny Grandchamp présidente depuis dix ans.
Plusieurs démonstrations
Samedi, le club organise une fête pour célébrer ses quarante ans. Dès 16 h, à la salle de gym du Cycle d’orientation de la Veveyse, à côté de la piscine, plusieurs démonstrations auront lieu. «Nos trois groupes d’âges se succéderont sur les tatamis, rapporte la Châteloise. Ensuite, une démonstration de kata sera effectuée par un judoka 9e dan de la Riviera.» Au terme de la performance sportive s’ensuivra un apéro dînatoire à l’aula.
Depuis quarante ans, aucune cotisation n’a jamais été encaissée par le club. Pour financer ses activités et ses adhésions à l’association cantonale et à la fédération suisse, le JC Châtel-St-Denis peut compter sur les subventions de Jeunesse et Sport. «Nos entraîneurs sont purement bénévoles et redonnent tout ce qu’ils reçoivent financièrement parlant.» Il arrive que des parents acceptent de verser une contrepartie au terme de la saison.
Fait unique en Veveyse et rare pour un club sportif, la politique de gratuité reste donc d’actualité. Une notion essentielle pour la judoka 2e dan de 50 ans. «On se bat pour que les cours restent gratuits pour les enfants. Nous savons que certains parents ne pourraient pas s’offrir une cotisation. Ces élèves sont plus que motivés à donner tout ce qu’ils ont.»
Un club reconnu
Le JC Châtel-St-Denis a choisi d’intégrer l’association fribourgeoise et la fédération nationale pour rendre officiel son club. «Désormais nous avons un statut de club gratuit, mais sérieux, annonce fièrement Fanny Granchamp. Quarante-cinq membres forment l’institution et une liste d’attente existe actuellement.
Un problème toutefois, l’absence d’une salle fixe avec des tatamis empêche les judokas d ’évoluer en compétition puisqu’ils ne peuvent s’entraîner qu’une seule fois par semaine, le samedi matin. «Nous répartissons les jeunes en trois groupes (6-8 ans, 9-11 ans et 12 et +). Nous perdons beaucoup d’adolescents qui ne souhaitent plus s’entraîner le samedi matin...»
Pour proposer davantage aux membres, un accord a été mis en place avec le JC Riviera, à Vevey. «Ce partenariat permet à nos moniteurs et jeunes membres de s’entraîner sur la Riviera pour qu’ils puissent bénéficier de cours et de rivalité durant des séances.»
Fanny Grandchamp signerait volontiers pour dix ans de présidence et quarante années supplémentaires pour le JC Châtel-St-Denis. «Je ne me sens pas encore prête à passer la main (rires). Je crois que le club a encore besoin de moi et que j’ai besoin de lui. Nous voulons tous continuer à le faire vivre du mieux possible pour perdurer.»
Maxime Schweizer
Une salle pour grandir?
Depuis quarante ans, le Judo club Châtel-St-Denis occupe la salle du Cycle d’orientation de la Veveyse à côté de la piscine. Si l’entité souhaite grandir et offrir de meilleures conditions à ses membres, il faudra compter sur une salle réservée aux sports nécessitant la mise en place de tatamis. Tel est le souhait de Fanny Grandchamp.
«Ce serait génial de compter sur un local de ce genre. Cela permettrait de nous développer en termes d’infrastructure tout en augmentant les heures d ’entraînement. D’autres sports pourraient également en profiter.» Des discussions ont eu lieu avec la commune de Châtel-St-Denis ces dernières années, mais aucune solution n’a été trouvée.
Grâce à un potentiel futur écrin, l’esprit de compétition pourrait également être développé. «Nous pourr ions offrir la possibilité à nos membres de passer ceinture noire, de s’améliorer en kata ou encore de participer à différents championnats.» MS
Les chiffres des 40 ans
Nombre d’élèves depuis la création: 359
Nombre de jours de cours donnés en quarante ans: 1280
Nombres de tatamis mis en place par cours: 104
Nombres de tatamis mis en place pour les cours: 133120
Total du poids des tatamis déplacés en quarante ans: 1464 320 kg
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