SANTÉ VEVEYSE
Entré en fonction en pleine crise du coronavirus, Renaud Gauderon a dû parer au plus urgent. Il a ensuite dû préparer l’intégration de la Maison St-Joseph et Le Châtelet au Réseau santé et social de la Veveyse. L’Attalensois tire le bilan de ses premiers jours. Interview.
Quel bilan tirez-vous de vos 100 premiers jours à la tête du RSSV?
Renaud Gauderon: Très positif. La fonction est captivante. J’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur des collaborateurs qui travaillent depuis de nombreuses années pour le RSSV. Des projets importants sont en cours. Leurs délais sont serrés, mais nous les tenons. Le RSSV va bien et ira encore mieux.
Justement, l’intégration des deux EMS du district au RSSV se précise...
Nous sommes à bout touchant. Le travail a été important au cours des dernières semaines, puisque nous avons dû refaire et envoyer tous les contrats en raison du changement d’employeur. Durant tout le processus d’intégration, le personnel a été régulièrement informé, notamment au moment de recevoir ce courrier contenant le nouveau contrat afin d’éviter un sentiment d’incompréhension et de stress. Tout sera donc prêt pour accueillir la Maison St-Joseph et Le Châtelet au sein du RSSV, dès le 1er janvier 2021. Nous finalisons actuellement le budget consolidé des trois institutions pour l’année prochaine. Je tiens à souligner que la collaboration avec les directions et les conseils de fondation est excellente.
L’assainissement de l’ancien hôpital de Châtel-St-Denis, également appelé bâtiment 72, va-t-il bientôt commencer?
Là aussi, le projet avance. En début d’année prochaine, l’ensemble du personnel administratif du RSSV va déménager. Nous avons trouvé un lieu, à moindre coût, à Châtel-St-Denis. Il était important pour moi que toute l’administration reste sur un même site, favorisant la cohésion et la communication. Le lieu doit encore être validé par le comité de direction. Ainsi, les médecins généralistes et autres spécialistes pourront s’installer dans nos locaux le temps des travaux. Nous avons dû procéder à un vrai jeu des chaises musicales. Au final, nous n’aurions besoin que d’un container pour la réception et d’un autre pour accueillir un locataire. Je suis content que nous ayons pu trouver une solution afin de permettre à plus de notre vingtaine de locataires d ’être relogés au même endroit.
Les districts de la Glâne, de la Gruyère et de la Veveyse rassemblent leurs forces pour créer, en partenariat avec l’HFR, un seul Centre de santé pour le Sud, réparti de manière complémentaire sur les sites de Riaz, Billens et Châtel-St-Denis. Est-ce une bonne idée?
Oui. Cela va permettre de prendre en charge dans des délais acceptables la population de ces trois districts, qui compte aujourd’hui 100000 habitants. D’autant plus qu’au regard des projections du canton de Fribourg, la tendance risque d’augmenter.
Quelle sera l’implication du RSSV?
Si les préfets des trois districts sont porteurs du projet, les directions des trois réseaux de santé sont impliquées. En Veveyse, nous avons des compétences et des infrastructures en matière de santé qui sont bien développées. Parfois, il y a le sentiment que le sud du canton a tendance à être oublié. Ce projet pilote va lui permettre de se mettre en avant.
Lors de votre nomination, vous nous aviez déclaré: «L’un des plus grands défis est de rassurer la population sur le RSSV.» Comment comptez-vous y parvenir?
Ma réflexion vise surtout à démontrer la qualité des services offerts par le RSSV. Il s’agit d’une vision à long terme qui ne peut pas se faire après seulement cent jours. Nous devons notamment développer la communication afin de rassurer et consolider notre relation avec nos différents partenaires et nos bénéficiaires des prestations.
Y a-t-il un autre projet qui vous tient à cœur?
Il va naturellement émerger avec l’intégration des EMS au RSSV: l’identification du personnel au réseau. En effet, il s’agira pour les employés de ces deux sites de s’identifier à leur nouvel employeur, de comprendre et de respecter ses missions actuelles et futures.
Propos recueillis par Valentin Jordil
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