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Châtel-St-Denis

Les acteurs de la petite enfance en marche

Une cinquantaine de personnes se sont prêtées au jeu des ateliers pour apprendre à se connaître, partager leur compétences et esquisser une politique de la petite enfance en Veveyse. MMS

PETITE ENFANCE CHÂTEL-ST-DENIS/VEVEYSE

Cinquante élus, professionnels et citoyens se sont réunis, samedi matin, pour imaginer une politique de la petite enfance dans le district, aidés par le canton et un programme national Primokiz, porté par les Fondations Jacobs et… Roger Federer. Compte rendu.

Concordance des temps. La semaine des 30 ans de la Convention des droits de l’enfant, l’Association des communes de la Veveyse (ACV) a invité, samedi matin, à l’Univers@lle parents, acteurs éducatifs et autorités à plancher sur la politique de la petite enfance dans le district, dans le cadre de Primokiz (lire encadré), un programme national dirigé par Radix, sous l’impulsion des Fondations Jacobs et Roger Federer. Le syndic de St-Martin et président de la conférence des syndics Gérard Buchs a fixé le but: «Consolider la coopération entre acteurs de la petite enfance.» Laurent Menoud, conseiller communal d’Attalens et président de l’Accueil familial de jour de la Veveyse, a rappelé que de nombreux parents recherchaient des prises en charge. «Nous sommes le premier district à mettre en place un réseau, même si d’autres y réfléchissent. Nous avons des solutions. Il s’agit d’identifier les attentes des parents.»

Ateliers d’échanges

Viviane Dubath, animatrice de la matinée, les a incités à être proactifs: «Nous avons tous été enfants. Mais, pas tous à la même enseigne dans nos histoires de vie. Des initiatives existent au milieu de compétences stratifiées. Il s’agit de repérer qui fait quoi, où et avec quelles intentions.» Autour de tables, une cinquantaine d’élus, de professionnels de la petite enfance et de citoyens se sont présentés en indiquant, grâce à des feuillets de couleurs, leurs fonctions et leurs zones d’intervention, symbolisées sur une carte du district. Pour examiner l’accueil des enfants, avant leur scolarisation ou encore l’accompagnement des parents, ils se sont penchés sur un cas concret: une famille avec deux jeunes enfants, qui en attend un troisième, s’installe en Veveyse. Viviane Dubath a précisé: «Les enfants, avant l’école, restent invisibles.»

Une politique de la petite enfance vise à mettre enfants et familles au centre des préoccupations. Quatre domaines d’action s’avèrent essentiels pour sa mise en œuvre: les offres doivent être accessibles à tous; les acteurs doivent se mettre en réseau; la qualité des services doit être assurée et améliorée; le financement des mesures doit être renforcé.

Le canton de Fribourg, représenté par Vincent Vandierendounck, collaborateur scientifique auprès du Service de l’enfance et de la jeunesse, et Christel Berset, déléguée à l’enfance et à la jeunesse, base sa politique de la petite enfance sur la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant et sur sa Loi sur l’enfance et la jeunesse de 2006. Si le canton dispose de bases légales, de programmes et de ressources, il n’a pas encore de politique globale et coordonnée.

«La Veveyse, un modèle»

Les communes sont responsables du développement de la petite enfance, mais il existe peu de politiques locales et pas beaucoup de réseaux. Des projets sont néanmoins en cours. Le canton, avec sa stratégie Je participe 2018-2021, encourage l’éducation globale, la citoyenneté et la mise en réseau d’acteurs. Il compte élaborer un concept cantonal d’encouragement précoce, mettre à disposition des ressources méthodologiques et financières, avec un soutien possible de 30 000 francs pour la Veveyse, soit 10 000 francs par année sur trois ans.

Les communes veveysannes s’y associant bénéficieront aussi du soutien du programme Primokiz. Laurent Menoud a invité les participants à continuer à échanger. Dans ses remerciements, Gérard Buchs a déclaré: «Je suis rassuré, parce que les communes font déjà beaucoup.» Il a toutefois reconnu la nécessité de la coordination. François Genoud s’emploiera à relayer l’initiative à la conférence des préfets et souligne que «le district dispose d’une taille et d’une configuration favorable pour se mobiliser.» Il a enfin invité et invite à diffuser le slogan prononcé en matinée: «la Veveyse, un modèle.»
Michel Machicoane Stocker


Primokiz, de quoi s’agit-il?
Le programme national Primokiz soutient les communes, les régions et les cantons dans la mise en place d’une politique globale de la petite enfance. La Fondation Jacobs et la Fondation Roger Federer pilotent conjointement le programme, tandis que Radix, centre national pour le développement et la mise en œuvre de mesures de santé publique, assume la direction opérationnelle du dispositif. Présente samedi matin à Châtel-St-Denis, la cheffe de projet Josefin De Pietro a détaillé la démarche: «Toute commune peut prétendre à un soutien concret, dès lors qu’elle s’engage en faveur de la petite enfance. Cela lui donne accès au manuel Primokiz, à un coaching de seize heures, à un réseautage avec d’autres projets et enfin à un défraiement de 1000 francs.» Ce soutien est encore renforcé, si les localités déploient ensemble une politique globale de la petite enfance. L’appui s’élève alors à dix-huit jours de coaching et à 9000 francs de défraiement. MMS

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