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Châtel-St-Denis

Les élèves de l’Atelier Indigo s’exposent en musique

La fondatrice de l’Atelier Indigo, Sandra Kupferschmid (à droite) et Valeriya Berestneva du Conservatoire de Fribourg et leurs élèves sont prêts à présenter aux visiteurs de la Galerie Image-In le fruit de leur travail. RÉGINE GAPANY

Les élèves de l’Atelier Indigo exposent le fruit de leur travail annuel à la galerie Image-In. 91 artistes en herbe participent à cet événement, sous la houlette de Sandra Kupferschmid.

Le week-end sera résolument artistique à Châtel-St-Denis. Depuis hier et jusqu’à dimanche, l’Atelier Indigo, école d’art, de dessin et de peinture, se fait locataire de la Galerie Image-In. De plus, la galerie d’Art de l’enseignante et directrice Sandra Kupferschmid sise à quelques mètres en direction de l’église, ouvrira ses portes simultanément.

Depuis ses débuts il y a neuf ans, l’Atelier Indigo invite en fin d’année scolaire ses élèves à se réunir pour une exposition collective. Ils sont une centaine sans compter les participants aux cours irréguliers et autres stages du week-end à se former dans cette école. Mais pas plus de neuf par classe, afin d’assurer un suivi «personnalisé et de qualité».

En musique et dans la joie

Cet événement annuel et le vernissage privé du vendredi soir offrent l’occasion à tout ce monde de se rencontrer pour partager un instant «festif et bienveillant». «C’est un moment privilégié où les élèves récoltent un peu de reconnaissance pour leur travail. C’est important, pour les jeunes notamment, souvent en manque de confiance en eux», confie Sandra Kupferschmid.

Cette année, la férue d’art a en outre convié le Conservatoire de Fribourg, «une institution que je respecte beaucoup» à participer à la fête. Un piano a queue trône ainsi fièrement au milieu de la galerie Image-In et d’autres instruments seront de la partie. Les professeures Valeriya Berestneva et Aline Glasson, de l’antenne châteloise de l’institution, joueront avec une dizaine d’élèves.

Les jeunes musiciens et les artistes peintres se forment parfois dans les deux écoles. L’enseignante qui a eu plusieurs vies (dont architecte, professeure rempla- çante en classe de danse et violoncelliste amateure au Conservatoire) souligne les parallèles entre les arts graphiques et la musique.

Dans les deux cas, il faut de la ténacité et de la patience pour arriver à un résultat concluant. Elle organise ainsi cet événement annuel avant tout pour honorer les apprentis artistes qui se rendent chaque semaine dans l’ancienne salle de peinture de l’Institut St-François de Sales ou au Conservatoire. «L’occasion de clore en beauté l’année écoulée.»

Bienveillance et technique

«Il s’agit d’un événement culturel fort qui permet aux visiteurs de déambuler au travers d’œuvres graphiques sur les vibrations de la musique classique», note enthousiaste la fondatrice de l’Atelier Indigo.

Une équipe de bénévoles, dont des élèves adultes et la famille de l’organisatrice, s’est chargée d’encadrer soigneusement chaque œuvre des 91 artistes. «On essaie de présenter le tout de la manière la plus professionnelle possible», note l’enseignante qui souligne le côté psychologique et relationnel de sa fonction. «De mon expérience d’architecte je garde la précision et l’observation qui me permettent de voir ce qui peut être amélioré.» Mais cet œil et la technique ne vaudraient rien sans l’intuition et l’écoute. «Je dois bien connaître le potentiel de mes élèves et pressentir ce qu’ils peuvent faire afin de les accompagner au mieux», explique la mère de deux filles de 13 et 16 ans. Elle présente à ses poulains un corpus d’œuvres de grands maîtres et les accompagne dans la reproduction et l’interprétation de ces thèmes.
Les enfants, dont le nom et l’âge sont à chaque fois spécifiés sur les cartels, ont cette année eu le choix entre des peintures d’intérieurs ou des images de rivières et de fontaines en plus des cours libres.
La volée 2021-2022 a ainsi pu développer sa compréhension des défis tels que la perspective. Les classes adultes et adolescents choisissent librement leurs modèles. Des por-Sandra traits et des paysages, effectués dans de multiples techniques picturales, à partir de peintures d’Albert Anker ou d’illustrations de mangas par exemple. Dans la petite salle, les plans et les maquettes issus des stages d’architecture sont à découvrir dans une vitrine centrale. Maisons de leurs rêves et petits hôtels. De nombreux élèves poursuivent d’ailleurs dans cette voie professionnelle.

Se nourrir d’échanges

Sandra Kupferschmid se nourrit également de ces échanges qui forment le cœur de sa pratique. «Les élèves me donnent autant que moi je leur apporte, cela va dans les deux sens. Après neuf ans d’enseignement, mon œil s’est acéré et je remarque une progression importante dans ma pratique personnelle de la peinture également.»

Ce week-end sera donc l’occasion de découvrir les travaux des élèves à la galerie Image-In et ceux de l’enseignante à la galerie d’Art, avant le grand anniversaire de 2023, pour les dix ans de l’école et les cinq ans de l’espace d’art.
Régine Gapany

Les élèves de l’Atelier Indigo à la Galerie Image-In de Châtel-St-Denis et la galerie d’Art de Sandra Kupferschmid . Samedi et dimanche de 14 h à 17 h

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