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Châtel-St-Denis

Les habitants des Paccots aimeraient conserver un centre tri

En février dernier, des bennes de collecte ont été supprimées, notamment à Prayoud. ARCH. MESS.

DÉCHETTERIE CHÂTEL-ST-DENIS/ LES PACCOTS

Face à la centralisation des points de collecte à la déchetterie de Châtel-St-Denis, les habitants des hameaux périphériques broient du noir. Une pétition est apparue aux Paccots, réunissant plus de quatre cents signatures. Un rendez-vous entre autorités et habitants est prévu le 1er juillet.

«Nous avons récolté 459 signatures en trois semaines, principalement aux Paccots.» Laurent Guinnard, président des Amis des Paccots, association née de la fusion entre le Groupement des propriétaires de chalets et l’Assemblée citoyenne des Paccots, est formel: les habitants des Paccots veulent que leur localité conserve son âme villageoise. «Une déchetterie, c’est un endroit particulier, avance-t-il. C’est un lieu de rencontres, d’échanges. C’est un espace commun au même titre qu’une épicerie, un café, une poste ou une place de jeux.» Des interactions et une sociabilisation qui tient au cœur de la population des Paccots.

«Ces dernières semaines, avec cette récolte de signatures, c’était incroyable!, poursuit Laurant Guinnard. Une solidarité presque magique, j’ai trouvé cet engouement vraiment extraordinaire, ça m’a beaucoup touché.» Mais quels sont les réflexions, les revendications à l’origine de cette pétition? «En fait, la population croît, aux Paccots. Et des développements futurs sont prévus. Or, malgré cet état de fait, la commune semble retirer des prestations à ses habitants alors même que les besoins vont grandissants. C’est pourquoi nous voulons faire machine arrière et disposer d’un point de collecte pour les différents déchets.»

Dialogue en juillet

Annulée en raison des mesures de préventions liées au coronavirus, la séance entre les Amis des Paccots et le Conseil communal de Châtel-St-Denis a été reportée au 1er juillet. Laurent Guinnard précise ses espérances quant à cet entrevue: «Je m’attends à ce que les autorités se montrent à l’écoute et ouvertes au dialogue. De toute façon, les conseillers communaux ne sont pas dupes. Ils ont bien compris qu’ils étaient allés trop loin, avec toutes ces réactions de la part de la population, j’en suis convaincu.»

Autre argument de Laurent Guinnard en faveur d’un point de collecte aux Paccots: la distance et l’accessibilité à la déchetterie de Châtel-St-Denis. «Pour un habitant des Paccots, il faut compter environ dix minutes de voiture pour s’y rendre. Mais les personnes âgées, qui ne sont plus capables de conduire, comment font-elles? Et les personnes sans permis, ou sans voiture? Les personnes à mobilité réduite? Pour une partie des utilisateurs de la déchetterie, c’est compliqué de se rendre jusqu’à Châtel-St-Denis.»

Surveillance et distance

Responsable de la voirie à Châtel-St-Denis, Roland Pilloud sera aux côtés des conseillers communaux lors de la réunion du 1er juillet. Pour lui, des points de collecte périphériques sont difficilement envisageables: «Un centre de tri doit absolument être surveillé, parce que sinon il devient très vite source de problèmes. Des incivilités y apparaissent. Les gens mettent n’importe quoi dans n’importe quelle benne.»

Pour lui, l’argument de la distance, depuis La Frasse, Prayoud ou même les Paccots, jusqu’à la déchetterie de Châtel-St-Denis, ne tient pas: «Il y a énormément de villages et de régions entières qui ne disposent plus que d’un seul centre de tri. Et la solidarité est toujours possible entre voisins, pour venir en aide à une personne âgée qui ne pourrait plus prendre la voiture et amener elle-même ses déchets, par exemple.»
Christian Marmy

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