Frédéric Pilloud, président des Cyclomaniacs Veveyse pendant cinq ans, a choisi de quitter son poste pour permettre au club d’évoluer. Le Châtelois a notamment développé le VTT dans la région et a mené à son terme le Park4all. Portrait.
L’ADN de la vie associative coule dans les veines de Frédéric Pilloud. Avant d’occuper cinq ans durant la tête des Cyclomaniacs Veveyse, le Châtelois, «pur produit du terroir», avait présidé la guggenmusik La Baveuse et la Fanfare de la police cantonale.
Enfant du chef-lieu veveysan, Frédéric Pilloud a grandi avec des exemples en termes de réussite sportive. Il évoque notamment Gérard Vauthey et le FC Châtel-St-Denis des années 1980 ou encore Jean Genoud dans le monde dans la musique régionale. «Ce sont des inspirations dans leur domaine respectif.»
Frédéric Pilloud s’est investi dans des sociétés très jeune. «J’ai pris la présidence de La Baveuse à seulement 18 ans.» L’homme a ensuite gravi les échelons au niveau professionnel. Président de l’ensemble de la Police cantonale fribourgeoise, il est depuis 2017 le directeur de l’Association sécurité Riviera (ASR), qui rassemble la police, les ambulances, les pompiers et la protection civile.
Un poste qu’il n’aurait peut-être jamais pu atteindre. Lui qui avait commencé un apprentissage d’électronicien. «Ce n’était pas fait pour moi… J’ai donc repris l’héritage de mon père sapeur. En y réfléchissant, j’avais toujours eu envie de travailler dans la police ou chez les pompiers.»
«Soutenir la démarche»
La même année, il a accepté de reprendre les rênes des Cyclomaniacs, même s’il plaisante sur son physique, qui, selon ses dires, est loin d’être idoine pour un vététiste. «Je voulais soutenir la démarche d’un sport avec le vent en poupe et développer le club. Au départ, j’avais dit que je ferai deux ou trois ans.» Certains projets en cours, notamment le Park4all, l’ont poussé à prolonger.
Sous son mandat, la croissance n’a jamais cessé. L’affluence passant de 30 à 150 membres, notamment grâce à la création de l’école de vélo et du groupe dames. Deux projets qui portent également le sceau familial puisque son épouse, Christine, les a soutenus. «Aujourd’hui, le club des Cyclomaniacs forme les champions de demain. La petite reine fait partie de l’héritage de notre région, qui se prête parfaitement à la discipline.»
Comme un capitaine
En abordant le sujet de la présidence, Frédéric Pilloud rejette toutes les félicitations qui lui sont adressées. Préférant mettre la lumière sur les bénévoles, moniteurs et membres du comité. «Sans eux et leur apport inestimable, le président ne peut travailler seul. Je compare ce poste à un capitaine de bateau.»
Habitué à être responsabilisé, que ce soit dans sa vie professionnelle ou associative, le Châtelois de 49 ans est adepte du leadership en accordant sa confiance et en vantant le travail d’équipe. «L’intelligence collective est primordiale pour que la réussite soit au rendez-vous. Je donnais ‘‘simplement’’ l’orientation», explique-t-il humblement.
Père de deux enfants, Romain et Thomas, ce féru de cuisine savait qu’un président d’association ne devait jamais compter wses heures. Notamment pour impulser une dynamique positive régionale et faire rayonner «son» club. «Les plus belles reconnaissances reçues ces cinq dernières années sont les sourires des jeunes, l’évolution des vététistes accompagnés depuis la draisienne ou encore le partage de moments forts.»
Comme péroraison, Frédéric Pilloud émet le vœu de mettre en lumière l’aspect collectif développé au Lussy par le nouveau Park4all et par le futur complexe sportif. «Ces deux projets évoquent la richesse de notre région et vont créer un lien entre les sociétés et leurs membres.»
Se sachant de passage à la tête des Cyclomaniacs, le Châtelois n’a jamais cherché à rester pour rester. Il part l’esprit libre puisqu’il s’agissait de son choi x. «J’ai une totale foi envers les personnes du club pour pérenniser les Cyclomaniacs. Merci à ceux qui m’ont accordé leur confiance et qui ont rendu possible ces cinq années.»
Retrouver une vie normale
Son successeur, Laurent Goncerut, a déjà pris sa place dans l’organigramme du club. «Il a eu fort à faire avec l’événement autour de la venue du Tour de France à Châtel-St-Denis. Et l’année prochaine, ce sera au Tour de Romandie. Ces belles manifestations rythment le quotidien des présidents.»
Désormais, Frédéric Pilloud se réjouit de retrouver une vie «normale». Avec la possibilité d’élargir ses hobbies et ses horizons en matière d’activités. Que ce soit en couple ou en famille.
Maxime Schweizer
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