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Châtel-St-Denis

Les travaux à l’ancienne décharge ont commencé

En 2019, le Service de l’environnement avait sécurisé la zone de l’ancienne décharge d’En Craux. Mardi, les travaux pour réduire les émissions de méthane ont commencé. ARCH – C. LAMBERT / LA GRUYÈRE

Afin de réduire l’importante concentration de méthane détectée dans l’ancienne décharge d’En Craux, des travaux ont commencé hier. Ils dureront jusqu’en 2024.

La nouvelle avait fait l’effet d’une… bombe. En 2019, une importante concentration de méthane avait été détectée dans neuf puits de l’ancienne décharge d’En Craux, à Châtel-Saint-Denis. A ce moment-là, le Service de l’environnement (SEn) avait mis en place des mesures afin de sécuriser la zone et d’éviter une explosion. Hier, soit trois ans plus tard, le canton a commencé les travaux permettant la réduction des émissions de méthane. Un processus normal de la dégradation des ordures ménagères dans les décharges. Situé à l’entrée de la ville, l’espace châtelois contient 1 625 000 m3 de déchets.

Mandaté par le SEn, un bureau d’ingénieurs a défini une méthode permettant de réduire ces émissions. «Elle consiste en la réalisation de tubes verticaux crépinés dans lesquels l’air sera soutiré et acheminé vers une installation de traitement», détaille le canton. Il poursuit: «L’objectif est de créer une sous-pression dans le corps de la décharge, afin d’y faire circuler de l’oxygène permettant l’accélération de la dégradation biologique des matériaux en place.»

Selon le SEn, ce procédé bioactif présente l’avantage «d’améliorer la qualité des eaux qui s’écoulent de l’endroit et vise donc à raccourcir la durée de la gestion ultérieure de cette ancienne décharge».

En plusieurs étapes

Depuis hier, la réalisation de neuf forages, de tests de soutirage de gaz, ainsi que les analyses de matériaux et de gaz a commencé. Il s’agit d’une première étape qui durera entre cinq et six semaines. «Les forages seront complétés d’ici 2023 si nécessaire, à la suite de l’obtention des résultats.» Chef de service adjoint du SEn, Loïc Constantin assure l’étanchéité des forages. «Il n’y a pas de risques.»

La mise en exploitation de la nouveauté est prévue pour 2024 reprend Loïc Constantin. En 2020, le projet avait été estimé à 1,7 million de francs. «Ce montant, encore entaché d’une grande incertitude, sera réévalué après la première étape de forages et les tests de soutirage des gaz.» A noter que ces travaux seront financés par le fonds de garantie qui avait été constitué par la société Sorval. Disparue en 2018, l’entreprise avait exploité la décharge jusqu’à sa fermeture en 2003.
Valentin Castella / La Gruyère

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