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Châtel-St-Denis

Manger le chocolat de son cacaoyer parrainé à l’autre bout du monde

A chaque parrainage de 130 francs, Treegether attribue un cacaoyer unique dans la plantation d’un de ses quatre cacaoculteurs.TREEGETHER

CHOCOLAT CHÂTEL-ST-DENIS

Lancé il y a trois semaines par une société châteloise, le site treegether.com offre la possibilité de parrainer des cacaoyers dans quatre pays à travers le monde. «Ce système permet de rapprocher les cacaoculteurs et les consommateurs de chocolat», explique son fondateur Fabien Coutel

Il lui a fallu près de neuf ans pour concrétiser son projet. Fabien Coutel a touché au but en lançant Treegether il y a trois semaines. Cette société châteloise permet d’établir une relation directe avec les quatre producteurs de cacao qui collaborent avec le Veveysan de 40 ans. Fort d’une expérience de deux décennies dans le monde du chocolat, il avait un but précis en tête. «Je voulais valoriser le travail des cacaoculteurs et aussi les rapprocher des consommateurs.»

Le système est simple. En parrainant un cacaoyer pour 130 francs, un arbre numéroté est alloué. «Les avantages pour le consommateur sont multiples: il reçoit des nouvelles du producteur, de la récolte, sur l’évolution de son cacaoyer et on lui envoie douze tablettes par an.» Fabien Coutel a poussé le parrainage jusqu’au bout. «Je souhaite que les parrains et marraines mangent un chocolat dont ils font partie, car il contient du cacao de l’arbre parrainé.»

Quatre producteurs «honorés»

A ce jour, quatre cacaoculteurs participent au projet. Il y a Ambroise N’Koh (Côte d’Ivoire), Odile Zara (Madagascar), Joseph Kiwanuka (Ouganda) et Edelmira Quiroz Ponce (Pérou). «J’ai fait leur connaissance grâce à mon réseau ou parce qu’ils ont reçu des prix d’excellence comme Ambroise. En ce qui concerne Edelmira, elle travaille avec une coopérative de commerce équitable avec qui j’ai des contacts. Ils se sentent valorisés et honorés de faire partie de notre programme.» La somme déboursée par les consommateurs se divise comme suit: la rémunération du producteur, la part du fournisseur, mais pas seulement. «Chaque parrainage nous permet de financer un projet de développement. Par exemple, Ambroise verra ses équipements de productions améliorés, une clôture protégera le cacao d’Odile du vol, tandis que Joseph et Edelmira auront de l’électricité dans leur foyer grâce à l’installation d’un kit de panneaux solaires.»

Pour ces quatre producteurs, les avantages, aussi, sont nombreu x. «Nous leur achetons directement leur cacao en direct et leur garantissons un prix plus élevé que celui en vigueur sur le marché. En moyenne, nous leur versons entre 20 % et 50 % de plus par k i lo.» A c t ue l lement , Treeget her achète au minimum 2300 dollars la tonne, mais Fabien Coutel voudrait rapidement augmenter ce prix. «A terme, j’aimerais leur offrir 3000 dollars par tonne pour augmenter leur revenu. Cela dépendra du nombre de parrainage et de l’expansion de la société.»

Dans les prochaines semaines, l’offre sera étendue aux pays voisins. «Dans un futur plus lointain, j’aimerais que Treegether puisse offrir ses ser v ices au x professionnels de la confiserie tout en gardant les mêmes valeurs. Et, surtout, que l’on puisse permettre la reconnaissance aux cacaoculteurs et aussi renforcer le lien établi avec les consommateurs.»
Maxime Schweizer

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