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Châtel-St-Denis

Manuela prête à nettoyer l’Univers@lle

Sur scène, Claude-Inga Barbey se dit rattrapée par son personnage de Manuela. «Elle prend ma place et commence à réfléchir d’elle-même.»

Samedi, à 20 h 30, Claude-Inga Barbey présente Manuela, un spectacle humoristique dédié à son personnage emblématique. La Genevoise évoque l’air du temps à travers des événements marquants.

«Manuela parle de tout, sans filtre et avec humour.» Les Cultur@iles ont résumé en quelques mots le spectacle de Claude-Inga Barbey. La Genevoise sera à l’Univers@lle ce samedi à 20 h 30. La représentation affiche complet.

Auteure, chroniqueuse, humoriste et animatrice de radio, Claude-Inga Barbey possède de nombreuses casquettes. Demain, à Châtel-St-Denis, elle enfilera son costume d’un personnage décalé et emblématique, Manuela. Durant le confinement, elle a écrit ce spectacle pour faire vivre cette technicienne de surface dans un autre format que les sketches courts.

Dans Manuela, Claude-Inga Barbey campe la femme de ménage d’un théâtre où se joue chaque soir Othello. Elle s’empare à sa façon de la pièce de Shakespeare pour décrire sa propre vie de technicienne de surface émigrée, victime de toutes sortes d’injustices sociales. Interview.

Comment décrieriez-vous Claude-Inga Barbey?

Claude-Inga Barbey. Je suis avant toute chose la mère de mes enfants et la grand-maman de mes petits enfants. Toute ma vie tourne autour du lien familial. Je suis également une personne qui observe le monde et qui essaie de le voir à travers un filtre poétique et humoristique.

Avez-vous toujours eu cette touche humoristique qui vous caractérise?

Auparavant, j’étais davantage tournée vers l’art de la poésie. Puis, j’ai fait la connaissance de Patrick Lapp avec qui j’ai créé le couple de Monique et Roger dans l’émission Bergamote. Il m’a beaucoup appris, même si j’avais 35 ans, notamment que l’humour est un outil efficace pour parler facilement aux gens.

Selon votre expérience, diriez-vous que l’on peut rire de tout?

Il s’agit là d’une question délicate. L’humour reste un outil magnifique, mais il faut l’utiliser avec soin. Il faut savoir prendre de la distance par rapport à l’événement, autrement les émotions dégagées ne sont pas les bonnes. Avant de transmettre, le sujet en question doit avoir été digéré.

Pouvez-vous nous raconter la genèse du spectacle Manuela?
Cela fait plusieurs années que j’interprétais ce personnage, notamment dans des vidéos pour des médias romands. Puis, l’envie d’écrire un spectacle sur Manuela a émergé. J’ai profité du premier confinement pour concrétiser mon idée et la transformer en projet.

Quelle est la force de votre personnage?

Elle en a plusieurs, notamment la proximité avec les personnes dans la salle. Manuella possède un bon sens qui n’est pas politiquement correct. Elle permet de dégager toutes les frustrations ressenties ces derniers temps. Je traverse les années en évoquant les sujets de la société, le climat, l’inflation, le Covid, l’Ukraine, etc. Manuela donne son avis et partage son état d’esprit.

Les retours sur Manuela sont positifs. Arrivez-vous à expliquer cet engouement?

Je dirais que j’arrive parfaitement à maîtriser mon personnage. Quand je suis sur scène, je ne suis plus Claude-Inga Barbey, mais Manuela. Elle me rattrape. Elle prend ma place et commence à réfléchir d’elle-même.

Quelle suite vous attend pour l’année en cours?

Je vais continuer la tournée de Manuela avant la sortie de mon livre cet été. J’ai aussi un projet de théâtre dédié aux enfants qui s’intéresse aux changements vécus à l’école ces dernières années. Puis, du 13 octobre au 31 décembre, au Casino-théâtre de Genève, je serai à l’affiche de la Revue genevoise. Un spectacle que je joue et dont je me suis occupée de la mise en scène et de l’écriture.

Propos recueillis par Maxime Schweizer

 

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