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Châtel-St-Denis

Maria Bischof


Mercredi, Maria Bischof a reçu une délégation de la commune de Ch�tel-St-Denis, venue lui souhaiter un joyeux anniversaire à l’occasion de ses 90 ans.

Italienne d’origine, Maria Bischof est née à Arnad, un petit village de la vallée d’Aoste, le 20 novembre 1929. Fille d’Ambroisie et de Giovanni Pietro Janin, elle compte un demi-frère, une demi-sœur et un frère. Sa jeunesse se passe à la montagne, à une époque où les loisirs n’occupent pas une grande partie de la vie des jeunes. «Nous sortions de l’école au grand galop pour aider nos parents, s’exclame-t-elle. L’été, je gardais les vaches à l’alpage. Nous parlions un patois français. Le Duce a ensuite voulu forcer tout le monde à n’utiliser plus que l’italien. Puis la guerre a éclaté.»

Tout au long de sa vie, Maria Bischof connaît différents emplois. Elle officie notamment comme femme de ménage dans des h�tels de montagne. Ses premières venues en Suisse se font en tant qu’effeuilleuse, pour divers domaines viticoles, aux Evouettes par exemple. «C’est comme ça que j’ai connu Jean. Lui venait de La Brévine. Nous étions tous deux saisonniers.» Une première affection se noue entre eux. «A ce moment-là, je pensais à mon travail en Italie, à mes employeurs, je n’avais pas la t�te à ça, sourit Maria Bischof. Mais un jour, lors d’un voyage d’affaires avec son patron, Jean est venu me trouver chez moi, à Arnad. J’étais tellement surprise!» S’ensuit une relation épistolaire, des lettres gr�ce auxquelles leur romance prend une tout autre ampleur. Conquise, Maria Bischof le rejoint en Suisse.

Ils se marient en 1964 et s’installent d’abord aux alentours de Neuch�tel, avant de s’établir sur l’arc lémanique. De leur union naissent trois enfants: Noël, en 1967, Geneviève, en 1972 et Florence, en 1974. Jean Bischof décroche ensuite un poste d’agent de sécurité. «Il a répondu à une annonce dans le journal, glisse Maria. Il s’est présenté, a passé l’examen et a été engagé tout de suite.» Il travaille dans ce domaine durant vingt-cinq ans. A la recherche d’une maison familiale, Jean Bischof, malheureusement disparu en 2000, s’est tourné vers la Veveyse en 1982. «Cet emplacement à Ch�tel-St-Denis lui a plu. C’est surtout la vue imprenable sur la rivière qui a retenu son attention.»

Très énergique, Maria Bischof s’occupe encore de son ménage, aime regarder le petit écran et continue de faire ses courses à vélo, que ce soit dessus ou à c�té. Très pieuse depuis sa plus tendre enfance, elle passe également beaucoup de temps auprès de ses voisines, les sœurs de l’Institut St-François-de-S�les.

Lorsque ses enfants ou que ses deux petites-filles viennent la trouver, elle est remplie de joie. «J’ai toujours été curieuse de savoir à quoi allaient ressembler mes enfants, confie-t-elle. Je me souviens, j’en parlais déjà, toute petite, avec mon père.» Cette année aura été la première où Maria Bischof ne sera pas retournée dans sa contrée natale. D’habitude, elle y passait plusieurs mois avant de revenir en terre veveysanne. Le Messager se joint à la commune de Ch�tel-St-Denis pour lui adresser ses meilleurs vœux et lui souhaiter un joyeux anniversaire. Christian Marmy

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