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Châtel-St-Denis

Maria Melaccio


Une délégation du Conseil communal de Ch�tel-St-Denis s’est rendue, samedi, auprès de Maria Melaccio pour lui souhaiter un bon anniversaire. A l’occasion de ses 90 ans, il lui a été remis un bouquet de fleurs et un tableau symbolisant quatre lieux emblématiques de la cité ch�teloise, lieu d’adoption de la nonagénaire.

C’est à l’ouverture de l’année 1930 que Maria Melaccio voit le jour, le 4 janvier, dans le village de Calitri, de la province d’Avellino dans la région Campanie, au sud de l’Italie. Aînée de sept enfants, cinq garçons et deux filles, son père était cordonnier et sa mère au foyer.

Elle suit l’école primaire de la localité. Elle seconde aussi ses parents, afin de s’occuper de ses petits frères avec sa sœur. «Moi, j’étais le chef», se rappelle-t-elle avec fierté. Sans regret, elle reconnaît que «la vie était simple et assez dure, mais tout le monde était au m�me niveau». Si elle réussit à l’école, elle ne peut, vu les ressources de sa famille, poursuivre de longues études. Elle assure donc aussi de menus services en ménage et en couture.

Caressant l’idée de partir de la maison familiale, elle suit une amie, Carmelinda Lucadano, qui l’a précédée en Suisse. Elle arrive à Ch�tel-St-Denis le 23 août 1961. C’est l’époque où de nouvelles usines, de taille modeste, s’installent, notamment dans le textile et l’habillement. La recherche de personnel lui est favorable. Elle est immédiatement embauchée, comme son amie, pour des travaux de couture. Sa prévision d’aller voir ailleurs pour deux ou trois ans est démentie. L’aventure dure seize ans, puis se prolonge gr�ce à un second emploi à la maternité en qualité de femme de ménage, où elle reste quatorze ans jusqu’à sa retraite.

Maria Melaccio reconnaît: «J’ai été heureuse durant toute ma vie professionnelle et ici c’est le paradis.» Très prise par le travail, elle n’a pas trouvé le temps de se marier. Elle avoue que les trois premiers mois de sa retraite, elle s’ennuyait notamment des «petits bouts de chou» de la maternité, presque plus que de ses collègues. Quelques balades jusqu’aux Paccots ont ponctué ses loisirs, ainsi qu’un voyage rituel, lors de ses congés annuels, pour retourner voir la famille dans son village natal.

Aujourd’hui, elle ne se départi pas de sa joie et d’une envie de batailler, dit-elle en gesticulant. Une trace de son origine. Elle concède volontiers sa vigueur intacte: «J’ai toujours été dure avec moi-m�me, sans montrer mes peines, sans me plaindre, en acceptant mon destin.» Pour ses 90 ans, Le Messager lui exprime ses vœux de santé et lui souhaite le maintien de son énergie, si caractéristique. Michel Machicoane Stocker

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