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Châtel-St-Denis

Nathan Meyer, un mois le long du Danube

En un mois, Nathan Meyer a parcouru 2800 km à vélo le long du Danube. DR

VOYAGE CHÂTEL-ST-DENIS

Dimanche, Nathan Meyer, de Châtel-St-Denis, a bouclé un périple de 2800 km à vélo le long du Danube, entre l’Allemagne et la Roumanie. Récit.

Durant un mois, Nathan Meyer, 25 ans, a traversé sept pays (Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Croatie, Serbie et Roumanie), parcourant 2800 km à bicyclette, le long du Danube. Parti le 20 juin depuis l’Allemagne, le Châtelois a pédalé 120 à 130 km par jour. Le jeune homme est revenu de son périple avec plusieurs jours d’avance, dimanche. «Ma famille, hormis mon cousin, pensait que j’étais encore en train de pédaler en Roumanie», raconte-t-il avec le sourire.

Nathan Meyer a parcouru une partie de l’EuroVelo 6, l’une de routes les plus populaires parmi les cyclotouristes, qui relie l’Atlantique à la mer Noire, sur 4400 km. Il était en quête d’aventures. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été servi. Et cela dès le premier jour: «Mon genou m’a lâché, ma jambe était toute raide. J’ai été contraint de passer la nuit à l’hôtel.» La semaine suivante, c’est le panneau solaire, installé sur son vélo, qui lui a fait faux bond. Il a également dû se battre contre les moustiques. «Ici, je ne me fais jamais piquer. Mais là-bas, ils pullulent au bord du fleuve.»

Gérer le trafic routier

Le Châtelois a connu des sueurs froides en Hongrie et en Roumanie: «Les camions frôlent les cyclistes. Un jour, je suis tombé à cause de l’un d’eux.» Si Nathan Meyer a principalement dormi dans des auberges de jeunesse, il a aussi campé dans des endroits insolites, comme un pédalo abandonné au bord du fleuve ou encore un terrain de football, en Autriche. «J’ai discuté avec le concierge. Il m’a apporté des bouteilles d’eau et m’a permis d’utiliser les douches des vestiaires.»

Nathan Meyer souligne les belles rencontres le long du tracé, notamment celle avec un Américain. «Nous faisions le même parcours. Nous nous rattrapions toujours sur la route, même si l’un partait plus tard du point de départ, explique-t-il. Le dernier jour, nous avons roulé le dernier bout ensemble.» Cela restera un compagnon d’aventure, puisque le Veveysan avoue n’avoir même pas pensé à lui donner son numéro de portable.

Installateur en chauffage et ventilation dans l’entreprise familiale, Nathan Meyer a pris un mois sabbatique pour réaliser ce voyage. «J’avais envie de me dépasser, d’être seul face à moi-même, raconte-t-il. J’ai fait du sport, mais jamais à ce point. Si j’étais fatigué, je m’arrêtais. Là, il n’en était pas question. Il fallait avancer, car je m’étais fixé des objectifs précis par jour. J’ai beaucoup appris au niveau mental.» Si le jeune homme indique qu’il pensait depuis «quelque temps» à faire un tel voyage, ce périple était le premier.

Faire un peu comme Mike Horn

C’est en avril dernier qu’il a annoncé à ses proches sa volonté de partir un mois avec son sac à dos et son vélo. Il a brièvement préparé son périple, acheté un nouveau vélo et a finalisé son paquetage. Ce voyage, quasiment à la dernière minute, Nathan Meyer le doit à l’une des ses idoles: l’aventurier suisse par excellence Mike Horn. «J’adore sa façon de voyager. Ce personnage, plus qu’un autre, m’a motivé à partir.»

Le Veveysan envisage de repartir, mais «pas tout de suite», à pied, peut-être, et sur un autre continent. «Il ne faut pas le dire à ma copine», déclare-t-il en éclatant de rire. Le jeune homme a encore quelques jours pour redescendre de son vélo, avant de retrouver son quotidien. «Mon métier n’est pas ma passion, mais j’aime aller travailler», conclut-il.
Valentin Jordil

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