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Châtel-St-Denis

Roger Chardonnens


Hier, c’est une journée singulière que Roger Chardonnens a vécue, en fêtant ses nonante printemps, à Châtel-St-Denis. Pour l’honorer, une délégation du Conseil communal lui a rendu visite, composée d’Anne-Lise Wittenwiler et de Gabriele Della Marianna, conseillers communaux. Roger Chardonnens, né le 14 novembre 1929 à Domdidier, est le fruit de l’union de Marcel Chardonnens, paysan, et de Marie Chardonnens, née Corminboeuf, de Ménières, qui tenait une épicerie-mercerie et la régie du sel.

Avant-dernier d’une fratrie composée de cinq frères et d’une sœur, Roger Chardonnens a suivi l’école primaire de Domdidier, puis l’école régionale d’agriculture, qu’il termine à l’âge de 16 ans. Son frère aîné a repris l’exploitation familiale au sein de laquelle lui-même travaille tout en alternant, à certaines périodes, avec un rôle d’ouvrier au Haras national suisse d’Avenches. A 20 ans, il fait son école de recrues, à Thoune, puis, après une année à la ferme, il enchaîne, en 1950, sur une école de sous-officiers dans les trains de montagne.

Le travail n’étant pas suffisant à la ferme, il entame l’école de police, à Fribourg, en 1952. Le 15 janvier 1953, il est nommé en poste à Châtel-St-Denis, où il restera en fonction pendant trente-sept ans. C’est la même année qu’il rencontre sa future femme, issue de Vuippens, et qui travaille en cuisine à l’Hôtel de Ville. A Châtel-St-Denis, il effectue toutes les missions dévolues à la police cantonale, de la recherche de cambrioleurs en passant par les relevés d’accident, le tout à vélo, seul le préfet ayant droit à une voiture. «Nous n’avions que huit jours de vacances par année et parfois un dimanche de libre», se souvient-il.

Ce ne sont pas les seules tâches du policier. Les fonctionnaires faisaient eux-mêmes les fagots pour alimenter le chauffage à bois, pour eux comme pour les détenus. Roger Chardonnens souligne avec malice que «ce n’était pas une vie de château». Il sera nommé chef de cantonnement pour le district le 1er juillet 1972. De son union avec son épouse, Colette, sont nées trois filles: Françoise, Michèle et Jacqueline. Suivies par trois petites-filles, Aurélie, Adèle et Candice, et d’un petit-fils, Nils.

Roger Chardonnens a une passion, la musique. Il débute en 1943 et joue de l’euphonium. Lorsqu’il arrive à Châtel-St-Denis, son adjudant lui impose de choisir entre les forces de l’ordre ou les partitions. Il restera donc six ans sans jouer. Mais il se rattrape et n’arrête plus, jusqu’à la médaille fédérale couronnant, en 2019, ses septante ans de fanfare. Il remporte d’autres distinctions au tir, pratiquant le fusil à 300 mètres comme le pistolet à 50 mètres.

Toutes ces activités lui donneront l’occasion de nombreuses sorties, notamment à l’étranger. Il entretiendra ce goût des voyages comme celui des randonnées en montagne, entraîné par sa femme. Aujourd’hui, il marche encore un peu et bien sûr continue, plus que jamais, la musique. Sa philosophie? Prendre son temps et persévérer. Le Messager lui souhaite un bel anniversaire, tout en fanfare, et lui présente ses meilleurs vœux. Michel Machicoane Stocker

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