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Châtel-St-Denis

Syndicat et employés insatisfaits des mesures prises par la direction

Le personnel du Service de l’aide et soins à domicile ne se satisfait pas des mesures prises par la direction du Réseau santé et social de la Veveyse. VJ

RSSV CHÂTEL-ST-DENIS

Les mesures prises jusqu’à présent par la direction du Réseau santé et social de la Veveyse – à la suite d’un audit sur l’organisation et la communication au sein du Service de l’aide et soins à domicile – sont jugées «insatisfaisantes» par le syndicat et les employés. Réactions.

Rentrée compliquée pour le Réseau santé et social de la Veveyse (RSSV). Quarante-cinq employés, sur quarante-neuf, du Service de l’aide et soins à domicile, par l’entremise du SSP (Syndicat des services publics), estiment qu’ils ne sont toujours «pas respectés et considérés» par la direction. Dans un communiqué de presse, diffusé vendredi dernier, le syndicat juge «insuffisantes» les mesures mises en place, jusqu’à maintenant, après les conclusions de l’audit réalisé au sein du service (lire Le Messager du 17 mai). Le mécontentement du personnel résulte d’une séance, le 26 août, avec la directrice du RSSV Jacqueline Bourqui pour exposer un «plan changement». «Les mesures se bornent à renforcer les postes hiérarchiques et administratifs, les outils de communication et la réfection des bâtiments du RSSV, sans donner de moyens concrets au personnel sur le terrain», estime Catherine Friedli, secrétaire syndicale. A titre d’exemple, elle mentionne la création d’un poste de chef de projet, d’informaticien et d’un responsable santé et sécurité au travail.

Améliorations «pas relevées»

La directrice du RSSV regrette que les mesures déjà mises en place dans le service d’aide et de soins «ne soient pas relevées». Elle invoque notamment le travail du nouveau groupe de planification. Jacqueline Bourqui met également beaucoup d’espoir dans la réflexion de fond qui doit se faire concernant l’organisation du service en introduisant les dossiers de soin informatisés prévus en novembre, et qui apportera, selon elle, une possibilité de travail à distance à prendre en compte. «Bien sûr, on commet des erreurs, assume la directrice. Aucune organisation n’est parfaite. La volonté a toujours été que le personnel se sente bien, fier de son entreprise. Et les communes ont toujours accepté les dotations demandées sans rechigner.»

Selon le SSP, «entre 10% et 20% des employés sont en arrêt maladie, sans compter les nombreuses démissions et les départs de personnel nouvellement engagé». La directrice réfute ces chiffres: «Sur l’ensemble du RSSV, vérification faite, ce taux se situe aujourd’hui entre 5% et 6%, et dans l’aide et les soins à domicile, il est à 8%. Je n’ai pas eu récemment de départs motivés par la situation actuelle.»

Demander à voir l’audit

Le SSP maintient ses revendications. Il demande notamment de pouvoir consulter le rapport d’audit. Accompagné par le personnel et des proches de patients, le syndicat a saisi l’Autorité cantonale de la transparence pour avoir accès au document. Si le personnel souhaite autant obtenir l’audit, c’est «pour vérifier que des solutions soient trouvées pour chaque point soulevé par l’audit», indique Catherine Friedli.

Le préfet de la Veveyse François Genoud, également membre du comité de pilotage (COPIL), réfute l’accusation selon laquelle le RSSV empêche délibérément l’accès au rapport: «Nous avons différé sa publication, car nous devons demander l’accord des personnes identifiées ou facilement identifiables. Comme il s’agit d’un rapport interne, nous avons été très prudents.» Le préfet reconnaît toutefois une erreur: le fait qu’aucun membre du COPIL, à part la directrice, n’ait pu être présent lors de la séance du 26 août dernier, en raison de soucis d’agenda.

Dans son communiqué, le SSP déclare que le personnel a accueilli «avec soulagement» l’annonce du départ à la retraite, à l’été 2020, de la directrice. Jacqueline Bourqui regrette l’attaque personnelle et appelle au dialogue. «La profession dans l’aide et les soins à domicile est difficile. Elle requiert de l’empathie et de la bienveillance. Je souhaite que ces qualités prévalent dans nos échanges.» Elle attend un retour de la commission du personnel, qui peine à renaître. Mais la directrice reste très optimiste.
Valentin Jordil

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