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Châtel-St-Denis

Thomas Kolly a brillé jusqu'en demi-finale


SKI-CROSS CHÂTEL-ST-DENIS/VILLARS-SUR-OLLON

Six centièmes de seconde. C’est l’écart par lequel Thomas Kolly, domicilié à Hauteville et membre du Ski-club Châtel-St-Denis, a été devancé par son plus proche concurrent, dimanche, en demi-finale du ski-cross masculin. Retour sur cette journée de jeux Olympiques de la Jeunesse à Villars-sur-Ollon.

«J’ai eu la chance de vivre un moment fantastique. Ce n’est pas quelque chose qui arrive à tout le monde.» Le skicrosseur d’Hauteville Thomas Kolly, âgé de 16 ans, ne retient que du positif de sa participation aux jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Lausanne. Malgré le fait qu’il ait raté de peu la finale, le jeune athlète déclare ne ressentir «aucun regret, ni frustration ni déception».

Pourtant, jusqu’à la demifinale, la journée de dimanche se déroulait de la meilleure des manières, à Villars-sur-Ollon, pour le membre du Ski-club Châtel-St-Denis. Par un soleil radieux, les supporters se sont amassés aux abords de la piste de ski-cross. Bon nombre d’entre eux scandaient «Hop Suisse!». Des drapeaux rouges à croix blanche étaient installés ça et là, et les soutiens des athlètes helvétiques, étaient, sans aucun doute, les plus nombreux et les plus bruyants.

Survol des qualifications

Pour parachever ce tableau, Thomas Kolly n’a pas déçu, au contraire, lors de ses premières apparitions. Le déroulement des épreuves de ski-cross est simple: cinq manches de qualification ont d’abord lieu, à l’issue desquelles les huit meilleurs compétiteurs accèdent à l’une des deux demi-finales. Lors de ces dernières, seuls les deux premiers à franchir la ligne d’arrivée sont propulsés en finale.

Le plus jeune ski-crosseur des JOJ entre en lice en fin de matinée. La dernière partie de la piste est impressionnante. Les participants surgissent soudainement, lancés à pleine vitesse, après un virage à gauche. Dans une dernière ligne droite, seul bout visible, ils effectuent trois sauts avant de terminer la course. Au moment où le nom de Thomas Kolly s’inscrit au tableau d’affichage, il est en tête. Un classement qui se confirme à l’arrivée: première course et première victoire pour l’athlète local.

Les quatre autres manches de qualification se déroulent d’une manière relativement similaire. En fait, lorsque Thomas Kolly n’est pas premier, il est deuxième. Une fois, il s’en faut de peu pour qu’il termine troisième, mais le Gruérien parvient, à l’arraché, à maintenir sa courte avance sur son poursuivant.

Une fin de course stupéfiante

C’est donc avec la manière que le membre du Ski-club Châtel-St-Denis s’aligne en demi-finale. Là, malheureusement, tout se complique. A quelques instants de la fin de la course, le speaker annonce ce qui lui est indiqué dans son oreillette. Les 2e et 3e – parmi lesquels figure Thomas Kolly – seraient au coude à coude. La pression monte, les cloches tintent et les cordes vocales se délient. Les ski-crosseurs jaillissent comme des fusées. En un éclair, tout est fini. Le nuage blanc dû au freinage des athlètes se disperse et la clameur s’estompe.

Débriefing et satisfaction

Dans la foule, tout le monde se demande lequel des deux est parvenu à s’imposer. Lequel accédera à la finale, en résumé. Les visages se tournent alors vers le tableau d’affichage qui, assez rapidement, livre le résultat: Thomas Kolly accuse six centièmes de seconde de retard sur l’athlète russe. «Pour moi, ce moment est difficile à décrire, déclare-t-il. Cela s’est joué à la photo finish… mais je suis avant tout content de ma performance. En tant que plus jeune ski-crosseur de ces JOJ, j’ai non seulement montré que j’avais la capacité d’atteindre la finale, mais j’ai surtout pu me mesurer aux favoris de la discipline, qui participent déjà à des Coupes d’Europe. A mon avis, c’était déjà très bien d’arriver jusque-là.»

Mercredi, Thomas Kolly a quitté le Vortex, l’antre lausannois des athlètes des JOJ. Ses premiers pas dans le monde olympique l’auront donc mené au plus près de l’exploit. «C’est une expérience incroyable, sourit-il. Pour la suite de ma carrière, c’est un vrai plus, c’est sûr. Dimanche, j’ai vécu un jour exceptionnel. J’étais très heureux de voir que ma famille, mes amis, mes professeurs et même ma classe étaient venus me soutenir. Il y avait une ambiance extraordinaire, c’était une journée magnifique.»

Christian Marmy

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