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Châtel-St-Denis

Trois variantes pour restaurer l’église

Les travaux d’entretien et de restauration du clocher et du frontispice de l’église de Châtel-Saint-Denis pourraient commencer en février 2023. PHOTOS RÉGINE GAPANY

Usés par le temps, le clocher et le frontispice de l’église de Châtel-St-Denis doivent être restaurés. La paroisse a présenté trois projets, dont l’un sera accepté le 29 juin à l’assemblée extraordinaire.

Des chutes de pierres provenant du clocher de l’église de Châtel-St-Denis ont poussé la paroisse à sécuriser les alentours de l’entrée et à se pencher sur la restauration de son monument daté de 1872. Lors d’une conférence de presse organisée mercredi, plusieurs variantes ont été présentées par l’atelier d’architectes A. Vianin basé à Fribourg. La décision interviendra lors de l’assemblée extraordinaire du 29 juin.

Précisons tout de suite que la question du budget n’est pas encore définie, faute de clarté autour des coûts réels. «Sans les subsides, nous avons estimé le devis entre 2,5 et 3,5 millions de francs sans que ces montants ne soient officielle ment validés», évoque l’architecte Antoine Vianin.

Le président de la paroisse Dominique Nanchen a également fait preuve de prudence au moment d’évoquer les chiffres. «Actuellement, nous avons les fonds propres pour financer un projet à hauteur de 1,5 million de francs. Mais nous attendons encore de connaître d’autres données avant de prononcer un montant définitif.» L’ancien enseignant a répété que tout cela sera présenté en bonne et due forme durant l’assemblée extraordinaire.

L’église de Châtel-St-Denis a subi les affres du temps et de la météo au fil des décennies. «Des travaux de conservation, de restauration voire de rénovation deviennent plus que nécessaires, présente Dominique Nanchen. Il a donc été convenu d’entreprendre une analyse précise de l’édifice pour établir un diagnostic détaillé.»

Partie haute altérée

Ainsi, Philipp Rück, expert en pierres naturelles, a résumé les détériorations du monument châtelois fait de molasse, de calcaire, de tuf et de béton. «Des altérations ont été remarquées au niveau de la partie haute réalisée en molasse, notamment sur les pinacles. Concernant la partie en calcaire, quelques retouches sont nécessaires.» La statue de Saint-Denis a également besoin d’un coup de neuf.

En prenant en compte l’expertise de Philipp Rück, l’atelier d’architectes A. Vianin a réalisé trois variantes d’intervention. La première concerne l’entretien, la consolidation et le remplacement au niveau du clocher et du frontispice tout en restituant les douze pinacles existants.

La deuxième intervention comprend, en plus, l’ajout des dix pinacles qui avaient été enlevés entre les années 1936 et 1946. La structure initiale de la flèche serait peinte en trompe-l’œil sur le béton. L’intervention maximale voudrait que la flèche soit démolie avant d’être reconstruite comme à l’origine ou en béton armé teinté. «Cette dernière reste complexe et extrêmement coûteuse.» Le Service des biens culturels avait toutefois insisté pour que les architectes se penchent sur cette possibilité.

Les travaux seraient menés en deux étapes. D’abord, la restauration du clocher de 39 mètres et 190 tonnes aurait lieu entre février 2023 et juin 2024. Ensuite, les ouvriers pourraient s’attaquer à la restauration du frontispice et des décors sculptés entre février et novembre 2024. «Etant donné l’importance des travaux de restitution, une demande d’autorisation de construire en procédure ordinaire sera sollicitée à la fin du mois de juin», détaille Antoine Vianin.

Subventions à définir

Le Service des biens culturels, représenté par Fanny Vuagniaux, a rappelé les règles concernant les subsides que pourrait recevoir la paroisse de Châtel-St-Denis. «Le taux de subvention pour une conservation ou rénovation usuelle s’élève à 7,5% puisque la paroisse est une entité publique.» Dans le cas d’une restitution historique du frontispice telle qu’à l’origine, le taux émanant de la Confédération grimperait à 20% au maximum.

Une demande a été déposée auprès de l’Office fédéral de la culture pour que ce projet soit financé hors de son programme de convention. «Habituellement, le canton suit les directives fédérales, donc un total de 40% pourrait être applicable en ce qui concerne les travaux liés à la conservation de l’édifice.» Les 600 000 francs nécessaires à la restitution des dix pinacles entreraient dans ces frais.
Maxime Schweizer

GÉOSUD SA
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