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Châtel-St-Denis

Un ultime délai octroyé à Therafit

Le centre de santé Therafit a obtenu un dernier délai lui permettant de rester en activité en attendant son déménagement en novembre. ARCH. MESS.

SANTÉ CHÂTEL-ST-DENIS

A la suite d’une séance de conciliation organisée par le Tribunal cantonal, qui réunissait la direction de Therafit, la préfecture et la commune, le centre de santé restera ouvert jusqu’en novembre. Un dernier délai lui a en effet été octroyé pour lui permettre de déménager, en fin d’année, dans une zone adaptée à ses activités.

Récemment, le centre de santé Therafit, à Châtel-St-Denis, était menacé de fermeture en raison de son activité non conforme à la zone industrielle de Pra de Plan. Le Tribunal cantonal (TC), par l’intermédiaire du juge Christian Pfammatter, a organisé une séance de conciliation entre les différents partis impliqués.

La séance, réunissant la direction de Therafit, la préfecture de la Veveyse et la commune, a abouti à une convention. Un ultime délai, avec le 30 novembre comme date butoir, a ainsi été octroyé au centre de santé. «C’est une grande satisfaction, indique Alain Ribordy, avocat de la directrice de Therafit Marie-Pierre Bognuda. Pour nous, l’essentiel est atteint: l’entreprise pourra se maintenir, elle ne risque plus de cesser ses activités et évite ainsi de déposer le bilan.»

Emplacement au centre-ville

Si la présence de Therafit à la zone de Pra de Plan est tolérée durant quelques mois supplémentaires, c’est parce que sa direction a trouvé de nouveaux locaux. Situés à la route de la Coula – l’emplacement de l’ancien Commerce de fer– ils ne seront disponibles qu’en novembre. «Grâce à ces faits nouveaux et au recours déposé, le TC avait matière à reconsidérer sa décision précédente», poursuit Alain Ribordy, précisant que la prolongation a été accordée à condition que Therafit retire son recours et assume tous les frais de la procédure judiciaire.

Le préfet de la Veveyse François Genoud estime que «les choses n’auraient pas dû se passer comme cela»: «Nous avons tous signé la convention, qui prévoit une clause guillotine.» Celle-ci stipule qu’aucun nouveau recours ne peut être déposé au TC et qu’aucun autre délai ne peut être accordé à Therafit, quel que soit le cas de figure. «J’ai pris acte de cette décision. Désormais, j’attends de voir ce qui se passera à la fin du délai. J’espère évidemment que tout ira bien.»

Le syndic de Châtel-St-Denis Damien Colliard indique que la commune a «pris acte» de l’accord trouvé par le TC. Il se déclare satisfait que les emplois des collaborateurs de Therafit puissent être conservés, mais insiste sur le longévité de ce dossier: «Cela fait bientôt sept ans que la directrice sait qu’elle n’est pas dans la bonne zone. Je trouve dommage qu’une solution ait été trouvée, en urgence, au dernier moment. C’est regrettable qu’elle n’ait pas agi plus vite. Au final, c’est elle qui a mis en péril ses employés et ses patients. Ce n’est pas la commune de Châtel-St-Denis, ni la préfecture de la Veveyse.»

A la route de la Coula

Pour l’avocat chargé de représenter la direction du centre de santé, c’est une bonne chose que le TC ait organisé cette séance de conciliation. «Ce n’est pas une pratique courante, confie Alain Ribordy. Après tout, Therafit était en situation irrégulière depuis 2013. Ce n’est pas cinq mois de plus qui vont changer grand-chose.» Pour le centre de santé en tout cas, ce délai supplémentaire change toute la donne. A moins d’un nouveau rebondissement ou d’un pépin imprévu, il devrait désormais être en mesure de déménager à la route de la Coula en novembre et de poursuivre ses activités.


Christian Marmy

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