Logo

Châtel-St-Denis

Une rallonge de 3.65 millions de francs pour COV

Lors des travaux préparatoires en vue de l’assainissement du bâtiment «historique» du Cycle d’orientation de la Veveyse, les architectes se sont rendu compte qu’il ne répondait plus aux normes incendie et sismiques. DR

CYCLE D’ORIENTATION CHÂTEL-ST-DENIS

Jeudi soir, les délégués du Cycle d’orientation de la Veveyse ont largement approuvé un crédit complémentaire de 3,65 millions de francs. La grande partie de cette somme sera utilisée pour faire face aux mauvaises surprises survenues lors du démontage des structures du bâtiment Alpha, dont l’assainissement est en cours. Mauvaises surprises sur le chantier du Cycle d’orientation (CO) de la Veveyse, à Châtel-St-Denis, au début d’année. Lors de la mise à nu du bâtiment Alpha – en vue de son assainissement – des analyses ont démontré que les structures ne répondaient plus aux normes incendie et sismiques, notamment de l’Etablissement cantonal d’assurance des bâtiments. Des aspects qui n’étaient pas visibles, parce qu’ils étaient «enveloppés» dans les faux plafonds, selon le président de la commission de bâtisse Stéphane Pauli, qui craignait également d’y trouver de l’amiante.

«N’aurait-on pas pu faire des sondages pour anticiper ce problème?», a insisté Bruno Fischetti, conseiller communal de Bossonnens. L’architecte Dominique Dériaz lui a répondu que c’était «difficile, car nous ne disposions pas des plans de l’époque (le bâtiment a plus de quarante ans, n.d.l.r.) et qu’il aurait été compliqué d’intervenir dans un bâtiment utilisé par les élèves jusqu’en décembre dernier». La commission de bâtisse est donc venue, jeudi soir, devant les délégués pour leur demander une rallonge de 3,65 millions de francs. Une facture qui se divise en trois parties: 2 mio de francs pour la remise aux normes antifeu et sismiques; 1,2 mio de fr. pour doter les salles de classe du bâtiment Alpha avec les mêmes équipements que les deux nouveaux bâtiments sortis de terre et finalement 733 000 fr. pour des demandes supplémentaire de matériel pour d’autres espaces, tels que la bibliothèque, le local de la radio NRV ou encore la cafétéria.

Une économie de 1,6 mio de fr. avait été réalisée sur la première étape du projet: construction de gamma et delta. Mais, finalement, 1,1 mio de fr. a été utilisé pour des améliorations pédagogiques (tableaux interactifs, par exemple) dans ces deux nouveaux bâtiments. Cet aspect n’avait pas été prévu dans le devis initial de 2015.

Dissoudre la réserve

Pour réduire le montant final, les responsables du COV ont donc proposé d’utiliser une partie de la réserve de 500 000 francs. Si la proposition a été acceptée, elle n’a pas manqué de faire réagir l’assemblée. «Faut-il vraiment engloutir nos réserves maintenant? s’est notamment inquiété Marc Fahrni, syndic de La Verrerie. Si un problème se présentait, nous devrions le payer cash dans les comptes de fonctionnement.»

Au terme de la discussion, tous les délégués ont accepté la rallonge de 3,65 millions de francs, sauf les trois délégués de Semsales qui se sont abstenus. Au final, l’assainissement et l’agrandissement de l’école secondaire veveysanne coûtera 33,8 mio de fr. au lieu de 31,3 mio (crédit initial de 26 mio et une subvention de l’Etat de 4,1 mio de fr.). En effet, il avait été décidé, à l’époque, de maintenir ce projet en dessous des 30 millions pour éviter le référendum obligatoire. Le crédit supplémentaire demandé sera, lui, soumis au référendum facultatif. Lancé en 2016, le chantier devrait s’achever fin 2020.

Planification financière demandée

Le Conseil communal d’Attalens souhaite désormais que le COV présente une planification financière sur cinq ans afin d’éviter que des crédits complémentaires soient demandés: «Nous sommes d’accord avec cet assainissement, mais nous attendons maintenant une vraie politique d’investissements de la part du COV pour savoir si on joue en Champions League ou en Challenge League», s’est exprimé Laurent Menoud, conseiller communal, au nom de l’exécutif d’Attalens.

Le préfet de la Veveyse François Genoud, président de l’assemblée des délégués, a répondu: «Nous allons nous y atteler.» A la fin de cette séance extraordinaire, les délégués devaient choisir s’ils voulaient commencer à amortir la dette générée par la première étape des travaux. Finalement, aucune décision n’a été prise. Un concept devra être présenté par le comité de direction lors de la prochaine assemblée.

Valentin Jordil

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus