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Châtel-St-Denis

Vers une liaison ferrovière plus attractive?


MOBILITÉ CHÂTEL-ST-DENIS/FRIBOURG

Le 21 avril dernier, le Conseil d’Etat fribourgeois a répondu favorablement à un postulat du député châtelois Roland Mesot, ancien président du Grand Conseil. Celui-ci demandait d’étudier la mise en service d’une cadence de trains à la demi-heure sur la ligne Palézieux-Fribourg.

La réponse est tombée le 21 avril: «Le Conseil d’Etat invite […] le Grand Conseil à accepter le présent postulat.» C’est donc par un oui qu’a été reçue la demande du Châtelois Roland Mesot, adressée aux autorités cantonales le 10 février dernier. Son postulat était le suivant: que l’exécutif étudie la possibilité de la mise en service d’une cadence à la demi-heure entre Palézieux et Fribourg. Mais pourquoi avoir soumis une telle demande? «Je vais régulièrement à Fribourg en train et j’ai remarqué que cette ligne était très utilisée. Aux heures de pointe, les wagons sont bondés, particulièrement quand les pendulaires montent à Romont.» Disposant actuellement de deux itinéraires pour se rendre à Fribourg en train, par Palézieux ou par Bulle, un voyageur au départ de Châtel-St-Denis mettra quarante-neuf minutes en choisissant la première option. S’il décide d’opter pour le chef-lieu gruérien, il lui faudra soixante-sept minutes (35 minutes environ en voiture par l’autoroute).

«J’ai apprécié le préavis positif du Conseil d’Etat, déclare Roland Mesot. Nous allons pouvoir en discuter en plenum au Grand Conseil. J’espère que les débats auront lieu avant cet été, parce qu’avec la situation actuelle, les sessions ont été chamboulées. En tous cas, le Conseil d’Etat manifeste un véritable intérêt pour ce projet, qui part donc selon moi dans le bon sens.»

Le chef d’entreprise ne se réjouit pourtant pas trop vite, puisqu’il sait que rien n’est encore acquis. «Ce qui est décidé, si le Grand Conseil suit la position du Conseil d’Etat, c’est d’étudier la question, pas d’établir la cadence à la demi-heure. Un rapport sera établi et c’est sur cette base que la décision finale sera prise.» La volonté de Roland Mesot, à travers cette demande, était de désengorger cette ligne et d’offrir ainsi davantage de prestations et de meilleures conditions aux utilisateurs.

Désormais, le postulat figure parmi les objets à traiter au Grand Conseil, mais la situation actuelle risque de le faire passer au second plan. «Avec cette crise, je pense que seuls, les sujets les plus urgents seront traités d’ici juin. Je ne pense pas qu’il faille surcharger le programme. D’ailleurs, ce dossier n’est pas une priorité, j’en ai bien conscience.»

Ayant réuni 43 cosignataires, le postulat a reçu le soutien de conseillers de tous les partis et de toutes les régions du canton. «Mon idée est de le faire accepter au Grand Conseil, c’est sûr. Après, je suis totalement prêt à admettre, et je m’y attends d’ailleurs, que la cadence à la demiheure ne soit instaurée qu’aux heures de pointe. Je ne vais pas l’exiger sur toute la journée, parce que c’est bien clair: en milieu d’après-midi, quand il n’y a pas grand monde, cela n’aurait aucun sens.»

Roland Mesot, grand utilisateur de transports publics, indique apprécier se rendre à Fribourg en train. Mis à part l’année dernière, où sa fonction de président du Grand Conseil l’a forcé à davantage utiliser sa voiture, il déclare que, la grande majorité de ses trajets vers la capitale cantonale se fait par voie ferrée. «Il y a un côté pratique, sourit-il. J’aime consulter les dossiers une dernière fois dans le train, histoire de me rafraîchir les idées.» Christian Marmy

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