«Charrette!», une autobiographie «déjantée»

CHÂTEL-ST-DENIS

Samedi, à l’Univers@lle, le Vaudois Simon Romang présente Charrette!. A quelques heures de monter sur scène, il raconte le fil rouge de son spectacle et parle de son retour sur les planches. Des places sont encore disponibles à Ch�tel-St-Denis.

Après la magie, place à l’humour. Deuxième artiste à monter sur les planches ch�teloises en ce mois de juin, Simon Romang présente son spectacle Charrette!. Le rendez-vous est fixé samedi à 20 h 30, à l’Univers@lle. Le Vaudois de 37 ans, qui a déjà pu reprendre ses activités, est «très heureux» de revenir dans le canton de Fribourg pour jouer son autobiographie «déjantée». Interview.

L’année 2020 a été très spéciale pour la culture. Comment avez-vous vécu cette période? Simon Romang.

Durant le premier confinement, je m’en suis peut-�tre mieux sorti que certains de mes collègues. J’ai présenté l’émission On se bouge sur la RTS et j’ai pu recevoir un salaire. Cependant, pendant le second confinement, la période fut plus compliquée à vivre. Je devais jouer une grande série de dates. Tout a été annulé ou reporté… Heureusement, gr�ce à mon producteur, des petits mandats m’ont permis de vivre.

Après cette pause forcée, vous avez retrouvé la scène au mois de juin. Racontez-nous cette expérience.

Je dois bien avouer qu’au départ, j’étais un petit peu rouillé (rires). J’ai joué à Planles-Ouates, avant de faire un marathon de Charrette! au Thé�tre du Passage, à Neuch�tel. En rejouant mon spectacle, j’avais l’impression de retrouver un vieux copain que je n’avais pas revu depuis un certain temps. Le plaisir grandissait au fil des jours.

Quel aspect de votre métier vous a-t-il le plus manqué pendant cet arr�t?

L’échange avec le public. Dans les salles, j’ai senti qu’il était encore plus réceptif qu’avant. J’ai remarqué que les spectateurs avaient ce besoin de rire et de se changer les idées. Après la représentation, j’aime également leur donner rendez-vous pour partager un verre à la buvette. Dans les discussions, beaucoup m’ont dit que cela leur avait fait du bien de sortir pour rire de nouveau.

Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de Charrette! pouvez-vous le résumer en quelques mots?

C’est une autobiographie déjantée, sans pour autant tomber dans la thérapie. On suit un personnage à travers un périple et une histoire continue, de son passage de vie à la ferme jusqu’à Paris, New York ou l’école privée Rudolf Steiner.

J’incarne également une quinzaine de personnages, dont mes parents. Sans jouer sur les clichés. D’ailleurs, beaucoup de spectateurs me disent, à la fin, qu’ils aimeraient bien rencontrer ma maman.

Vous jouez ce spectacle depuis 2017. A-t-il évolué avec le temps?

En quatre ans, il a minci, surtout en longueur, et il a aussi pris du muscle. Je pense avoir gardé le meilleur tout en augmentant le rythme. Les passages me paraissent plus fluides. Sans compter que je le joue avec plus d’aisance qu’au début.

Selon vous, quelles sont les forces de Charrette!?

Je pense que son aspect dynamique et rythmé ne donne pas la possibilité au spectateur de s’ennuyer. Comme je le dis souvent «ça déménage». Sans compter que les personnages apportent un plus bienvenu au spectacle, avec chacun leur petite histoire.

Comment qualifieriez-vous votre humour?

Ce n’est pas à moi de le dire, mais on m’a souvent indiqué que mon humour était bienveillant. J’ai la chance de ne pas me sentir bridé quand je joue, alors j’en profite pour me laisser aller.

Vous adaptez souvent le début de votre spectacle par rapport au lieu où vous le jouez. Quelle surprise réservez-vous aux Ch�telois?

Je ne peux pas tout vous dire, autrement ce ne sera plus une surprise. Au début de ma présentation, je modifie l’introduction en me référant à l’histoire du canton dans lequel je me trouve. Samedi, comme je serai tout près de Vevey et que Ch�tel-St-Denis a participé à la F�te des vignerons, peut-�tre qu’il y a une piste à explorer de ce c�té-là.
Propos recueillis par Maxime Schweizer

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