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Culture

Poligone, déjà sur les radios, bientôt régulièrement sur scène

Si Hugo Dordor, en tant que musicien professionnel, avait déjà l’habitude de la scène, c’est une découverte totale pour la Veveysanne Pauline Bongard. JONAS RUFFIEUX

MUSIQUE PORSEL

La Veveysanne Pauline Bongard et son petit ami Hugo Dordor ont créé leur groupe de musique il y a deux ans. Poligone sort son premier EP le 24 février prochain, un recueil électro-pop français à la nostalgie lumineuse. Rencontre.

«Il paraît que rien n’arrive par hasard, mais pourtant, parfois, tout semble n’être qu’une suite de coïncidences», peut-on lire en description du groupe Poligone sur Spotify. C’est en effet par hasard que Pauline Bongard et Hugo Dordor ont croisé leur chemin et par une suite de coïncidences qu’ils s’apprêtent, d’ici quelques jours, à défendre leur premier EP, Par hasard.

Clarifions. Pauline Bongard a 23 ans, elle a grandi à Porsel avant de s’établir à Lausanne pour y exercer son activité d’enseignante à l’école primaire. Hugo Dordor a 23 ans, il a grandi à Besançon avant de migrer dans la capitale vaudoise pour s’y former à la Haute Ecole de musique en tant que professeur de batterie. Ils se rencontrent dans un bar lausannois en 2020, tombent amoureux. De leur passion commune pour la musique naît le groupe Poligone, contraction de leur deux prénoms, «et parce que cette forme aux multiples angles représente l’idée de multitude, en termes d ’influences, en termes de ressources nécessaires au projet», dixit la Veveysanne.

Ailleurs, déjà un succès

«La création du groupe s’est faite naturellement. J’écrivais des textes et je m’accompagnais avec ma guitare, c’était très simple.» «Puis tu m’as montré ces textes, et on en a fait un morceau», complète Hugo Dordor. Un premier titre, Ama, sort ainsi en 2021. Suivra Ephémère en 2022 puis ce titre déjà diffusé sur de nombreuses radios en Suisse, Ailleurs, au début de l’année. «C’est le morceau qui annonce l’EP.» Un EP? Il s’agit d’une sélection de quelques titres réunis sur un même format, mais dont le nombre ne dépasse pas huit, seuil à partir duquel on parle d’album.

L’EP du duo franco-suisse, constitué de cinq chansons, verra le jour en streaming le 24 février, avant de sortir sous forme de CD le 5 mai. «Tout est prêt», se réjouissent les artistes. «Cela fait longtemps qu’on en parle et qu’on y travaille», souffle Hugo Dordor. «C’est beaucoup de boulot, complète sa petite amie. Après l’écriture et le passage en studio, il y a encore une phase de travail du son, le mixage puis le mastering final.» Ensuite vient la phase de promotion, pour laquelle le duo s’est attaché les services d’un professionnel. «Apparemment, ça fonctionne bien, car nous avons plusieurs demandes d ’interviews», sourient-ils, quelques heures après avoir été les invités de la matinale de Radio Chablais, dans laquelle ils se sont même produits en direct. «Le fait que nous soyons invités après que les radios ont écouté l’EP est rassurant, ça prouve que nous ne sommes pas à côté de la plaque.»

Electro-pop en français

Par hasard recensera ainsi Ailleurs et quatre nouveautés, dans un style french indie pop que ses auteurs traduisent comme «de la pop fran- çaise, avec des touches électro, à la nostalgie lumineuse». Ils tirent leurs inspirations des années 1980, de l’Impératrice, de Flavien Berger ou de Barbara. «Tant que ça groove et que ça me fait danser, j’aime bien», résume le batteur professionnel. «J’ai un répertoire assez varié, qui va de la pop à la folk, en passant par le rap et même un peu de rock», poursuit Pauline Bongard. Dans le duo, s’ils touchent les deux à tout, la Veveysanne est plutôt spécialiste de l’écriture des textes et de la mélodie, tandis que son compagnon s’occupe de la partie instrumentale et de la production.

Et parce que faire connaître son travail passe désormais par une présence visuelle accrue, notamment sur les réseaux sociaux, le duo s’est également attelé à la réalisation de clips, de photos et tâche de se montrer actif sur Instagram. «L’image est primordiale, affirme Pauline Bongard. C’est important pour développer un public autour de ce que l’on propose, mais ce n’est pas au centre de notre activ ité toutefois. On se concentre vraiment sur la musique, même si tout le monde me dit qu’il faut se lancer sur TikTok, qui peut constituer un tremplin impressionnant. On va essayer», promet-elle.

Former une équipe

Après avoir enregistré dans un studio aménagé dans l’appartement d’Hugo, le duo s’est offert en 2022 les services d’un studio professionnel, à Besançon. «Cela nous a clairement fait franchir une étape, note la chanteuse. Nous avons pu compter sur le soutien d’un producteur ainsi que sur celui d’un spécialiste en pose de voix.» S’entourer davantage pour s’améliorer encore, c’est le souhait formulé par Poligone. «L’objectif consiste à sortir un deuxième EP rapidement, former une petite équipe autour de nous pour ensuite trouver un label. On aimerait jouer le plus possible en concert.» Vu la qualité du titre Ailleurs, nul doute que l’EP, qui sortira le 24 février, ouvrira de nombreuses portes au duo.
Jonas Ruffieux


Une première scène réussie et des dates ce printemps

Pauline Bongard et Hugo Dordor affichent l’objectif d’entrer dans un cercle infini qui les verrait enchaîner production de titres et prestations en concert. Le jeune couple, réuni musicalement sous le nom de Poligone, a d’ailleurs connu sa première scène, le 27 janvier dernier, dans le Jura français. «Nous avons participé aux auditions des Inouïs du Printemps de Bourges, à Morteau.»

Si Hugo Dordor, batteur de métier, a déjà l’habitude des planches, pour Pauline Bongard, cette grande première a engendré «une grosse dose de stress». «Nous nous sommes serrés les coudes, sourient-ils. Le public a été très réceptif et cette première expérience sur scène a été géniale.» Puis la Veveysanne admet: «J’ai adoré l’expérience, mais je pense qu’il faudra encore quelques concerts pour que je me sente à l’aise.»

Vernissage de l’EP le 5 mai

Cette opportunité en appelle d’autres. Déjà, Poligone est à l’affiche pour des premières parties de concert, ce printemps. Avec une date à marquer en gras: le 5 mai. «Ce sera le vernissage de notre EP, à l’Amalgame Club d’Yverdon-les-Bains, en première partie de Jeanneto. C’est à ce moment-là que nous vendrons nos CD, également. Pour nous, c’était important de pouvoir concrétiser notre travail dans un format physique.»

Poligone ne souhaite brûler aucune étape. Ainsi, quand on leur demande quelle scène en Suisse les fait vibrer, les deux artistes répondent timidement, du bout des lèvres. Avant de s’autoriser à rêver : «J’adorerais jouer aux Francomanias, à Bulle, souffle Pauline Bongard. Et puis forcément, Paléo, ce serait énorme, mais je crois qu’on a encore de la route devant nous!» Et Hugo Dordor de conclure en souriant: «Un Montreux Jazz Festival, ça ne se refuse pas non plus.» JR

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