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Culture

Quand l’horlogerie rencontre la photographie


EXPOSITION VEVEY

Le Musée suisse de l’appareil photographique a lancé le 20 janvier sa nouvelle exposition temporaire: Photographie et horlogerie. Elle durera jusqu’au 21 août prochain.

Entre les deux guerres, beaucoup d’industries ont subi les affres de la crise économique. Parmi elles, l’horlogerie. Pour combattre ce fléau, plusieurs entreprises se sont diversifiées et ont commencé à fabriquer des appareils photographiques.

De LeCoultre à Siegrist, en passant par Omega ou encore Longines. L’exposition Photographie et horlogerie est visible depuis le 20 janvier et restera en place jusqu’au 21 août au Musée suisse de l’appareil photographique (MSAP), à Vevey. Ce projet a été mené en partenariat avec l’Université de Lausanne.

L’exposition s’intéresse aux deux domaines qui reposent sur la maîtrise fine de la durée dans le temps. La direction du MSAP a d’ailleurs cité Roland Barthes dans son annonce: «La photographie est comme une horloge à voir.» Elle relève et regrette que «les liens intimes ont été étonnamment peu considérés jusqu’ici». Entre la photographie et l’horlogerie, il existe une base commune de la mécanique de précision avec ses rouages, ses ressorts, ses leviers, ses compteurs et ses emboîtements millimétrés. «Le-Coultre propose le Compass (1937), chef-d’œuvre de technologie miniaturisée, prouesse aux multiples fonctionnalités, l’appareil photo pour pigeons Michel (1937) est l’ancêtre de la caméra des drones, le Tessina de Siegrist (1960) est si compact qu’il peut être porté au poignet comme une montre», énumère le communiqué de presse.

Le pont grâce au photofinish

Omniprésent dans les compétitions sportives, le photofinish a construit un pont entre la photographie et l’horlogerie. «Cette technique a permis de montrer l’étirement du temps jusque dans ses plus infimes dimensions.» L’exposition propose des études de cas, des essais thématiques et l’approfondissement des rapports entre les deux domaines. «A l’instar de l’horloge en effet, l’appareil photographique se définit comme une machine de conservation du temps et ces deux mécanismes sont aptes, littéralement et symboliquement, à mettre le temps en boîte.» La comparaison ne s’arrête pas à ce stade puisque les composants sont souvent semblables, de même que les matériaux et les outils.

Soixante ans d’histoire

Le MSAP a tenu à rendre hommage aux entreprises qui ont mis au point «une remarquable série d’appareils photographiques haut de gamme qui, développés des années 1930 aux années 1990, vont marquer de façon multiple les échanges entre les deux domaines».

Au travers d’un historique et d’exemples concrets, l’institution veveysanne revient sur les fabrications qui ont marqué l’histoire et rapproché les deux domaines. Elle a choisi de se plonger dans la période allant de 1930 jusqu’à la fin des années 1990. En mettant l’accent sur l’entre-deux-guerres.

Maxime Schweizer

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