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Culture

Un «drôle d'oiseau aux multiples talents

Christelle Chollet: «On peut être une chanteuse et apprécier proposer autre chose que des albums et des concerts.» DR

HUMOUR/CHANSON UNIVERS@LLE

Dans son cinquième spectacle, la chanteuse française Christelle Chollet présente l’éventail de ses capacités artistiques, elle qui s’affirme également comme humoriste et comédienne. A découvrir demain à 20 h 30 à l’Univers@lle.

Demain soir se produira sur les planches de l’Univers@lle une artiste hors normes, un «drôle d’oiseau», à en croire du moins les différentes critiques émises sur le spectacle de Christelle Chollet, intitulé N° 5 de Chollet. La Toulousaine propose en effet un show à l’américaine rythmé de chansons, d’humour et de jeu théâtral. Son leitmotiv? Divertir son public.

Révélée au grand jour lors de ses débuts en onewoman-show il y a quinze ans, la polyvalente artiste de 48 ans présentera au public châtelois l’une des dernières représentations de son cinquième spectacle, demain soir. «Frimousse charmante, regard expressif, jeu de scène digne de celui de Tina Turner, Christelle Chollet a tout bon», abonde Le Figaro.

Au bout du fil, l’artiste – invitée par l’association des Cultur@iles – fait preuve de la même intensité que sur scène. Pleine d’énergie, elle a pris le temps d’aborder quelques sujets liés à son spectacle et à son attachement pour la Suisse.

Vous aimez répéter que vous donnez celle que vous êtes à votre public, mais qui est vraiment Christelle Chollet?

Christelle Chollet. Je suis une comédienne, chanteuse et humoriste qui s’est lancée dans le one-woman-show il y a quinze ans, avec l’EmPIAFée, qui m’a fait connaître au grand public. J’ai enchaîné et, depuis trois ans, je me produis dans mon cinquième spectacle, N° 5 de Chollet. Je joue mes dernières dates, avant de présenter mon 6e show, en janvier. Je suis actuellement en train de le préparer avec mon mari, Rémy Caccia.

Faire rire ou chanter, pourquoi choisir? Comment vous est venue cette envie de mélanger les arts?

C’est venu comme ça. On peut être une chanteuse et apprécier proposer autre chose que des albums et des concerts. J’ai en moi cette envie de faire rire les gens. En fait, je ne me prive de rien, je produis ce que j’aime faire. Quand je vais voir un spectacle, j’ai envie de passer par beaucoup d’émotions différentes, de taper des mains et de rigoler à m’en décrocher la mâchoire. J’ai la chance de maîtriser différents arts sur scène et d’être entourée de musiciens, donc j’essaie de me rapprocher au maximum de ce qui me plairait de voir.

Au début de la représentation, vous vous comparez avec humour à Beyoncé. Comme la chanteuse américaine, faire le show constitue votre marque de fabrique…

Exactement. J’aime en mettre plein la vue aux curieux qui viennent me voir. Le décor est imposant, cela fait partie du tout, d’avoir des éléments à observer, qui s’animent, c’est important pour l’ambiance. Ma «patte» se retrouve effectivement dans ce qu’on appelle aux USA «entertainment» (n.d.l.r.: divertissement). Je vais dans le spectaculaire, autant dans la forme que dans le fond. J’essaie de présenter un vrai show à l’américaine à la sauce francophone.

Vous présenterez bientôt votre sixième one-woman-show. Comment votre style a-t-il évolué depuis vos débuts en 2006?

Je m’adapte surtout à l’actualité, à ce qui m’entoure. L’EmPIAFée traitait d’une artiste unique, Edith Piaf, et j’ai eu ensuite l’envie de diversifier mon répertoire. Quant à mon côté humoriste, j’espère que ma carrière se bonifie avec l’âge et que mes spectacles sont de plus en plus drôles. La clé, c’est de parler et de rigoler du quotidien, de ce qui concerne tout le monde.

Vous aimez la diversité sur scène, mais également en termes de supports, avec la publication de nombreuses vidéos, entre chansons parodiques et caméras cachées: on sent que vous vous nourrissez de cette pluralité des moyens.

C’est super important! Au printemps 2020, durant le confinement, il a fallu trouver des solutions pour garder un lien avec le public. J’ai pris goût à produire ces vidéos. Le monde a changé. La façon de communiquer aussi et les réseaux sociaux sont devenus vraiment capitaux, aussi pour motiver le public à revenir dans les salles. Après, le piège dans ce genre de productions, c’est de se faire aveugler par les chiffres, entre nombre d’abonnés et de vues. Quand le nombre devient plus important que le fond, il faut remettre en question le sens de nos actions.

Vous évoquez le confinement, qui est venu perturber votre spectacle, dont la première représentation s’est tenue en 2019. L’avez-vous adapté?

Bien sûr, je vais parler de ce que nous avons vécu, mais le but consiste vraiment à oublier cette période. Je n’ai pas vraiment envie de revenir là-dessus. Si je change de spectacle en janvier, c’est également pour cette raison. Le monde a évolué, je ne vais pas simplement adapter le show, je préfère repartir de zéro.

Demain soir, à Châtel-St-Denis, le public aura ainsi le droit à l’une des dernières représentations de N°5 de Chollet. A ce propos, quelle relation entretenez-vous avec la Suisse?

Je connais bien votre pays pour y être venue à de nombreuses reprises. A chaque fois, nous sommes accueillis comme des rois. J’ai un attachement particulier à la Suisse, qui m’a ouvert ses portes alors que je commençais ma carrière seule sur scène. J’apprécie particulièrement les festivals d’humour de Morges et de Montreux. Et je suis même déjà allée en Suisse allemande! J’aime la Suisse et ses habitants me le rendent bien.

Propos recueillis par Jonas Ruffieux

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