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DANS LES COULISSES DE LA BÉNICHON


A la veille de ce week-end de bénichon, les Châtelois se réjouissent de déguster ce repas gargantuesque. Mais comment les restaurants se préparent-ils à cet événement?

Cette semaine, une équipe de journalistes a découvert tous les secrets de la bénichon, un monde rempli de saveurs et d’histoire. Parmi les restaurants qui proposent le menu de bénichon dans la commune de Châtel-St-Denis, trois d’entre eux ont répondu aux questions des jeunes du Messager: le Tivoli, le Vuipay et le Tsalé.

Les restaurateurs de ces enseignes ont évoqué leur menu et leur organisation pour cette manifestation d’envergure. A noter que le Vuipay a fermé ses portes le 9 octobre pour sa traditionnelle pause automnale, mais rouvrira le 12 décembre.


LE TIVOLI

Quel est votre menu de la bénichon?

Sarah Colliard. Nous commençons par proposer la cuchaule de Châtel-St-Denis avec sa moutarde de bénichon faite maison. S’ensuit la soupe aux choux, puis pour le plat de résistance, le jambon de la borne, le saucisson, le lard, les pommes de terre, les poires à Botzi et les choux. Dans l’après-midi, nous servons du Gruyère et du Vacherin. Pour le dessert, des meringues et de la crème double et, pour finir en beauté, des bricelets et des pains d’anis faits maison pour accompagner le café.

D’où proviennent vos produits (boucherie, boulangerie, magasin en gros, agriculteurs...)?

Tous les produits du menu sont fribourgeois.

D’après les infos actuelles, il manquerait beaucoup de personnel dans la restauration...êtes-vous également affectés par cette situation?

Chez nous, il y a beaucoup de manque de personnel et nous devons embaucher des serveurs étrangers.

Comment gérez-vous le manque de personnel ?
On met les bouchées doubles ou on doit accueillir moins de monde dans le restaurant.

Quels est le plat préféré des clients dans le menu ?

Principalement le jambon et la cuchaule.


LE VUIPAY (ALPAGE DES PACCOTS)

D’où viennent vos poires à Botzi ?

François Liaudat, dit l’ours du Vuipay. Elles proviennent de chez nous, mais cette année il y en avait très peu. Nous tâchons d’utiliser dans la mesure du possible nos produits.

D’après les informations actuelles, il manquerait beaucoup de personnel dans la restauration... êtes-vous également affectés par cette situation ?

Oui, à la suite de la pandémie de Covid-19, il manque toujours du personnel à la buvette.

Votre carte a-t-elle changé depuis la première fois que vous avez fait une carte pour la bénichon?

Non, nous avons toujours fait la même carte depuis que nous avons ouvert.


LE TSALÈ (LES PACCOTS)

D’où proviennent vos produits?

Marielle Colliard: Principalement de Châtel-St-Denis. Le fromage et la crème viennent de Semsales. Nous achetons nos légumes directement chez un producteur et je me rends à Prodega chaque semaine pour faire les courses.

Combien de personnes viennent à votre restaurant pendant la bénichon?

Pour cette année, nous avons une centaine de réservations. Cela veut dire que nous accueillerons environ 110 personnes. Comme nous sommes complets, j’ai déjà des gens qui réservent pour l’année suivante.

Quelle est le plat préféré des clients à la bénichon dans le menu?

Je pense que cela reste le jambon, le saucisson de campagne et les choux.


UN PETIT PEU D'HISTOIRE . . .

A l’origine, aux alentours du XVe siècle, la fête de la bénichon était la célébration de la bénédiction : la population remerciait Dieu pour les récoltes et pour tout ce que la nature avait donné. D’ailleurs, le terme bénédiction vient du latin benedicto, qui, en français, signifie bénédiction.

Au fil des siècles, la cérémonie religieuse a disparu et seule la fête populaire et gastronomique est restée dans les mœurs.

Le traditionnel menu de bénichon est devenu la star de la fête avec sa cuchaule et sa moutarde, sa soupe aux choux, son jambon et ses poires à Botzi.

Le menu gargantuesque comprend également du ragoût, du gigot d’agneau, de la purée de pomme de terre avant de se terminer par les meringues et la crème double.

Amelia Visram Jennings, Louis Jachiet, Théo Gabriel Carrera, Adrien Jaccard

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