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Des ouvrages pour voir au-delà

La bibliothécaire, médium et tarologue Noëlle Corboz écoute énormément la radio et les messages de l’au-delà. PHOTOS RÉGINE GAPANY

SCIENCES OCCULTES ORON

Noëlle Corboz a ouvert il y a un an l’espace La Perle à Oron. La bibliothécaire et historienne de l’art pratique chez elle le tarot thérapeutique, la médiumnité et gère la première bibliothèque médiumnique de Suisse romande.

Dans la grande demeure familiale au centre d ’Oron-la-Ville, Noëlle Corboz accueille les questionnements de ses compatriotes et les accompagne dans leur cheminement spirituel. Dans ce cadre lumineux que la quinquagénaire a aménagé avec soin, elle consulte sur une table marquetée de deux lunes et d’un soleil. Dans la pièce attenante, elle référence les ouvrages de sa bibliothèque médiumnique, ouverte au public depuis octobre dernier. La tarologue a vécu plus de vingt ans en ville, où elle a œuvré dans le milieu des bibliothèques d’art, notamment au Metropolitan Museum de New York, au Musée d’art et d’histoire de Genève et au Centre d’art contemporain de la cité de Calvin. «Je me suis toujours questionnée sur le sens de la vie. Après m’être intéressée à diverses thérapies, je me suis tournée vers des dimensions plus spirituelles.» A l’approche de la cinquantaine et à la suite d’une lecture, elle entreprend une formation auprès de l’Ecole de l’Infini à Lausanne (voir encadré), pour laquelle elle travaille désormais à 50%. «La médiumnité, qui permet un dialogue entre les plans visibles et invisibles, répond à mes questionnements.»

Satisfaire une curiosité

Le reste du temps, l’Oronaise se consacre à l’espace La Perle, ouvert il y a un an. Elle y propose des consultations médiumniques et tarologiques, ainsi qu’une bibliothèque accessible sur rendezvous. Noëlle Corboz relie ainsi son premier métier à ses nouvelles activités. «A ma connaissance, une seule bibliothèque de ce genre existe à Lyon au Centre Spirite Allan Kardec.»

La médium a rajouté des dons de livres «très généreux» à sa propre bibliothèque pour former un corpus qui compte actuellement 500 ouvrages. «Le noyau provient d’un monsieur dont les parents avaient cherché à correspondre avec le fils aîné disparu tragiquement. Ce fonds aborde la vie après la mort sous l’angle religieux, principalement chrétien.»

Orientalisme, spiritualité, vie future... Les entrées qui suivent sont diverses et variées. Les lecteurs trouveront ainsi des récits inspirants de l’exploratrice Alexandra David-Néel au Tibet comme ceux plus techniques de Karlfried Graf Dürckheim. A terme, l ’inventaire de ces ouvrages devraient se trouver en ligne.

Les élèves de l’Ecole de l’Infini comme les curieux de tout genre pourront acquérir une carte de membre et louer pour un franc les ouvrages qui les intéressent. «Il s’agit aussi d ’instaurer des périodes d’échanges et de conversation afin d’apaiser les appréhensions liées à l’au-delà dans un cadre rassurant.»

Intermédiaire entre deux plans

Durant ses consu ltations, Noëlle Corboz établit le contact avec le monde spirituel et les défunts afin de transmettre des messages guérissants. «A l’instar de la bibliothécaire, mon rôle est celui d’une intermédiaire entre deux plans. J’offre à mes consultants le moyen de trouver leurs propres réponses.»

Comme tous les métiers, la médiumnité s’apprend. «Certains possèdent des prédispositions, mais nous sommes tous des médiums potentiels.» Les qualités requises sont l’humilité, l’amour, l’absence de jugement et l’écoute. Pour le tarot, une grande curiosité et un intérêt pour la symbolique sont de mise.

Besoin de spirituel

Noëlle Corboz organise des ateliers d’initiation au tarot pour des groupes de 4 à 6 personnes. «Cet outil extraordinaire illustre l’évolution de l’être humain sur trois axes d’initiation: la formation (le plan social), la transformation (le plan psychologique) et la mutation (le plan spirituel). La dernière arcane (le mat) symbolise la transition qui permet de recommencer sur le chemin de l’impermanence.»

Sur la table, la tarologue dépose une dernière carte, «peutêtre la plus importante», une carte blanche pour symboliser le libre arbitre. «Chacun peut écrire sa propre histoire.» La médium note l’appétit grandissant pour le spirituel de ces dix dernières années, accentué par le Covid. Une majorité de femmes, de 25 à 70 ans, la contacte. «La curiosité n’a pas d’âge, et le besoin de réponse non plus.»

Ainsi, la bibliothécaire s’aventure de «l’autre côté», un univers qu’elle estime bienveillant et prêt à dialoguer. «Nous avons besoin du monde spirituel et ce dernier a besoin de nous», précise Noëlle Corboz, avant de citer l’appel au retournement spirituel d’Annick de Souzenelle: «Il existe aujourd’hui un réel besoin de compréhension pour changer les choses.»
Régine Gapany


Une formation pour l’Infini

La lecture de l’ouvrage L’au-delà sans peur a fait l’effet d’une révélation à Noëlle Corboz. C’est ainsi, naturellement, qu’elle s’est formée dans l’école de son auteur, Denise Kikou Gilliand. Cette dernière, réalisatrice de films, coach et médium guérisseuse a ouvert l’Atelier Infini en 2012 avec Catherine Eicher Wacker. Il y a trois ans, le centre spirituel s’est doté d’une filière de formation, l’Ecole de l’Infini. Les élèves peuvent y suivre des cours à la carte durant les week-ends. Trois champs d’application de la médiumnité y sont enseignés: de contact, guérissante et créative à travers le dessin et l’écriture. «Dans un premier temps, j’ai choisi de me former à chacun des trois modules dans une démarche personnelle, avant de me dire, pourquoi pas me professionnaliser? J’ai fait le grand saut pour mes 50 ans en créant l’espace La Perle à Oron», partage Noëlle Corboz. RG

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