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François Huwiler, éditeur historique du Messager, s’en est allé

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HOMMAGE CHÂTEL-ST-DENIS

Wilhelm-Joseph Huwiler-Noël s’est installé à Châtel-St-Denis au début du siècle passé. Il a marqué de son empreinte le chef-lieu veveysan en y créant une imprimerie et en fondant le journal Le Messager en 1916. La tradition familiale s’est poursuivie avec l’arrivée de son fils Bernard aux commandes. Le 17 mai 1936, François a vu le jour dans le foyer de Bernard et Elisabeth Huwiler-Geinoz.

François a grandi dans la maison familiale au chemin des Crêts avec ses cinq frères et sœurs au milieu des chevaux et a suivi des études au Collège de St-Maurice. Très tôt, ses talents d’artiste sont mis en lumière et, en 1956, avec un prix de dessin du Collège en poche, il crée sa première œuvre, une peinture à l’huile avec pour sujet le canal du lac Lussy. Il a ensuite pris des cours de dessin à l’école ABC de Paris.

Ancien éditeur et imprimeur du Messager

En 1963, il a uni sa destinée à Anne-Marie Marilley, qui donna naissance à 4 enfants: Charles, Anne-Laurence, Alexandre et Claire-Lise en l’espace de cinq ans. Le métier d’artiste-peintre ne permettant pas de nourrir une famille, François a appris celui d’imprimeur et a repris les rênes de l’affaire familiale au début des années 1970. Il y travailla plus de trente ans et fut entre autres l’éditeur responsable du Messager. Etant avant tout fasciné par le côté visuel et le souci du travail bien fait, il aimait beaucoup faire les reportages photos dans les manifestations locales, qu’il développait chez lui dans son laboratoire. L’évolution des technologies d’impression l’a amené à acheter à la fin des années 1980 une presse offset.

En 1997, approchant de la retraite, François a choisi de remettre le journal et son imprimerie. Il aura ainsi permis de perpétuer la tradition familiale pendant plus de huitante ans avec Le Messager, qui fêtera ses 107 ans le 4 mars 2023.

Un esthète qui aimait le contact

François aimait en outre particulièrement le grand air et la nature et pratiquait les tours en montagne, la cueillette des champignons et la pêche sportive, activité que ses deux fils affectionnaient partager avec lui. Fasciné par la culture des plantes de montagne et des orchidées, son jardin comptait aussi beaucoup pour lui.

L’épicurien prit également part aux sociétés locales, notamment celle des pêcheurs ou celle de tir au pistolet et petit calibre de Châtel-St-Denis. Son cercle d’amis tireurs lui aura aussi permis de découvrir le plaisir du vin, avec de mémorables sorties dans les caves de Diolly, notamment. François aimait en outre beaucoup écouter de la musique classique le dimanche matin et n’a jamais manqué un concert du big band châtelois, dans lequel jouait son fils ainé.

Le contact avec les gens était central pour François. Il échangeait facilement au sujet de l’actualité ou de ses passions. Ce contact, il l’a encore développé avec l’arrivée de ses six petits-enfants: Inès, Laura, Robyn, Anthéa, Fabia et Selina. Récemment, il jouait encore aux échecs avec une de ses petites-filles.

Atteint dans sa santé depuis quelques années, il a dû se résoudre à être hospitalisé à la mi-décembre. Toute la famille a encore eu la chance de passer un moment à ses côtés lors de son dernier Noël à la Villa St-François. Ce fut un cadeau pour tous de le voir aussi heureux et reconnaissant malgré un état de santé déjà bien affaibli. Le 28 décembre, il a marqué son attachement à son épouse en lui faisant la surprise de lui faire livrer un magnifique bouquet de fleurs. Son état de santé s’étant dégradé les derniers jours, il s’est éteint le 16 janvier, une œuvre inachevée reposant sur son chevalet dans la maison familiale...

Le Messager regrettera ses régulières visites dans ses locaux ainsi que ses propositions de sujets. Il adresse toute sa sympathie à sa famille et à ceux que le départ de François Huwiler laisse dans la peine. Mess.

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