Logo

Fusion avec Essertes et gare de Palézieux sur de bons rails

ce changement, notamment pour imaginer le visage de la future place de la Gare. VJ

CONSEIL COMMUNAL ORON

Sans discussion, le Conseil communal d’Oron a accepté la convention de fusion avec Essertes. Le législatif a également débloqué une enveloppe de 162 000 francs en vue de la sécurisation du site de la gare de Palézieux. Compte rendu.

Comme Châtel-St-Denis avant elle, Palézieux pourrait assister au déplacement de sa gare. Lundi soir, le Conseil communal d’Oron a en effet approuvé à l’unanimité un crédit d’étude de 162 000 francs pour le réaménagement de l’interface de transport. Car les CFF prévoient un déplacement des quais d’environ trois cents mètres en direction de Lausanne, avec la création d’un nouveau passage sous-voies.

Cela permettra de supprimer la «gare en courbe» qui pose des problèmes d’accès aux trains, notamment pour les personnes à mobilité réduite, et de placer les quais des Transports publics fribourgeois (TPF) en parallèle de ceux des CFF. En janvier 2019, un premier pas avait été franchi. Les CFF et les TPF s’étaient en effet mis d’accord dans une convention pour une refonte du site, dès l’horizon 2026 et jusqu’en 2030, environ. Le principal objectif pour la commune d’Oron est d’avoir une meilleure séparation des flux (piéton, voiture et transport en commun), en créant une véritable place de la Gare.

Emplacement du P+Rail à trouver

«Le bon fonctionnement de l’interface, l’accueil des voyageurs, ainsi que la viabilité économique du projet sont des enjeux essentiels pour les CFF», écrit la Municipalité dans son préavis. Avant d’ajouter: «L’implantation d’un nouveau bâtiment voyageurs sur la place de la Gare, offrant des services tels que les guichets CFF et TPF, un magasin, une salle d’attente et des sanitaires doit être recherchée.» A ce stade, l’exécutif rappelle que toutes les options sont ouvertes et qu’un chiffrage à +/- 30% des coûts sera réalisé.

L’étude se penchera également sur l’emplacement du P+Rail de 180 places, actuellement réparti en deux secteurs. Dans son rapport, la commission ad hoc souligne qu’il n’est pas «certain que le P+Rail se situera sur le sol communal et qu’il soit donc géré par la commune».

Même si elle écrit «qu’idéalement, nous pourrions imaginer la déviation vers l’est de la route menant à Granges – sachant que les TPF devront vraisemblablement utiliser le tracé de la route actuelle pour y faire passer la nouvelle ligne – et une implantation du P+Rail à l’ouest des voies. Cela n’est toutefois encore qu’une option sans garantie, car la parcelle susceptible d’être utilisée est située en zone agricole». La Municipalité envisage d’étendre la réflexion aux gares de Palézieux-Village et de Châtillens «afin d’éviter l’engorgement du P+Rail de Palézieux-Gare». Les CFF financeront 40% des coûts de l’étude et la commune devrait bénéficier d’une subvention cantonale de 50%. Si la commission ad hoc s’est réjouie que ce dossier «puisse enfin avancer», elle a relevé que la structure du projet «paraît complexe».

En effet, la Direction générale de la mobilité (DGMR) et des routes assurera la coordination du projet «jusqu’à la fin de l’ensemble des études préliminaires» avec un groupe décisionnel, qui se chargera de l’interface pour les transports, et un Copil qui assurera la coordination des projets de la gare. La DGMR mettra a disposition un(e) chef(fe) de projet. L’étude devrait déjà être lancée dans le courant de ce mois. Valentin Jordil


Le contrat de mariage avec Essertes approuvé

Moins de dix minutes. C’est le temps qu’il a fallu au Conseil communal d’Oron pour approuver, sans opposition, la convention de fusion avec Essertes. La commission ad hoc demande cependant aux deux exécutifs d’être «particulièrement vigilants», d’analyser et d’anticiper le travail additionnel que va représenter l’intégration d’Essertes, ainsi que d’apporter une «attention particulière» au fait qu’Essertes est copropriétaire de sa Step avec Servion et qu’il faudra prévoir une mise aux normes ces prochaines années, puisqu’elle ne traite pas les micropolluants. Le syndic Philippe Modoux a qualifié ce vote unanime de «beau geste» envers la commune voisine d’Essertes: «Je pense que chez eux les débats ne sont pas encore terminés.» Il ne s’est pas trompé, puisque la séance à Oron s’est achevée sans que le suspense ait été levé sur le résultat du législatif d’Essertes (lire ci-dessous). Les populations des deux localités se prononceront le 29 novembre. En cas de oui dans les urnes, la nouvelle entité communale verra le jour le 1er janvier 2022. Pour mémoire, début octobre 2017, les deux communes ont annoncé leur volonté de rapprochement. Fin janvier 2019, le Conseil général d’Essertes s’est prononcé – par 21 voix pour, 7 contre et une abstention – en faveur d’un engagement dans un processus. Depuis, Oron (5501 habitants) et Essertes (374) ont entamé les études qui ont mené à l’élaboration d’une convention de fusion présentée en septembre dernier. En cas d’union, la nouvelle commune de 5875 habitants pour 2628 hectares continuerait de s’appeler Oron et les administrations communales de Palézieux-Village et d’Oronla-Ville demeureront, tout comme les armoiries. Ainsi, aucune billette supplémentaire ne serait ajoutée autour du lion symbolisant les dix localités. Au niveau politique, lors de la première législature, et uniquement pour celle-ci, deux cercles électoraux seraient créés pour l’élection du Conseil communal, permettant ainsi à Essertes de disposer de cinq élus les représentant. Le Conseil communal d’Oron passerait alors de 60 à 65 membres. Le taux d’imposition resterait celui d’Oron, soit 69 points, contre 72, actuellement, pour Essertes. Finalement, la convention stipule que le canton de Vaud verserait les 805 900 francs d’incitation financière à la fusion prévus par la Loi sur les fusions de communes. VJ

 


En bref
● Oron renonce à accueillir l’assemblée de l’Union des communes vaudoises en 2022. Le syndic Philippe Modoux juge «plus opportun» d’organiser le Comptoir d’Oron, en 2022, pour la vitrine de la commune.

● Myriam Edward a démissionné du Groupement indépendant d’Oron (Grindor). Elle siège désormais comme indépendante.

● Le législatif a approuvé, à une large majorité, la modification du Plan général d’affectation d’Ecoteaux. Une étude, dont le canton était partie prenante, a permis d’attribuer des notes paysagères à quinze fermes. Au lieu de tomber en ruine, elles seront dédiées à l’habitat pour un potentiel de trente et un résidents supplémentaires (voir Le Messager du 23 août 2019). Le Conseil communal a toutefois amendé le texte afin de permettre la pose de panneaux solaires sur les toitures des bâtiments agricoles concernés et de réaliser une même étude sur l’ensemble de la commune. Une quarantaine de fermes pourraient être impliquées. Des amendements qui ont été acceptés à l’unanimité.

● Le Conseil communal a également accepté un crédit d’investissement de 990 000 francs pour la réalisation de la troisième étape du concept de protection contre les crues du Grenet à Châtillens.

● Concernant les très légères traces de métabolites du chlorothalonil qui ont été détectées sur les réseaux d’eau potable d’Oron-la-Ville et de Châtillens (lire Le Messager de vendredi dernier), le municipal chargé du dossier Christian Bays a apporté quelques précisions. Il a rappelé que l’eau est tout a fait consommable. Il a indiqué que des prélèvements réguliers étaient faits. L’une des solutions serait de faire des mélanges d’eau «plus importants» avec d’autres réseaux, ce qui engendrerait des coûts supplémentaires. VJ

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus