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La bourrache de Stéphane Simonet


Stéphane Simonet, 48 ans, est enseignant au CO de la Veveyse. Appréciant la vie, les relations, il est très actif et aime trouver le calme, le ressourcement dans son jardin.

Sa plante: la bourrache.

Comment l’avez-vous rencontrée?

«Durant le confinement, avec mon épouse Renée, nous avons passé beaucoup de temps dans le jardin. Elle souhaitait s’éloigner de la vision classique de carrés tirés au cordeau, séparés par des chemins proprets. Nous avons observé le terrain et nous nous sommes questionnés sur quelles plantes y mettre. Elle s’est documentée, cherchant des idées et des suggestions d’installation.»

Stéphane sourit: «La bourrache était recommandée par différents auteurs, Renée en a semé. J’ai rapidement été séduit par ces fleurs, dont la couleur est difficile à définir. Est-ce bleu-violet, violet ou bleu? Je ne saurais le dire. La plante, avec ses tiges d’une trentaine de centimètres de hauteur et ses nombreuses feuilles couvertes de poils durs, a une certaine élégance. Elle s’est installée en grandes touffes et s’est mise à tout envahir, en s’éparpillant parmi les tagettes, soucis, tomates, myrtilliers et framboisiers. Dans un jardin, j’aime le côté bigarré et sauvage. La bourrache m’a tout de suite plu. Elle semble s’accorder avec tout et, en plus, elle attire les abeilles.»

Les abeilles sont-elles importantes pour vous?

«Oui, je suis attentif à elles. J’ai la sensation qu’abeille et bourrache ont un lien très fort entre elles. Peut-être est-ce à cause de la géométrie particulière de la fleur? Contrairement à d’autres plantes, son pollen et son nectar sont largement offerts: ses pétales rejetés en arrière libèrent l’accès à son cœur. J’ai l’impression que chaque fois que je la regarde, je vois les abeilles occupées à butiner, et cela me réjouit. Je pense en outre que, par sa présence, la bourrache a attiré les pollinisateurs, qui, pour notre plus grand plaisir, ont fécondé les fleurs de tomate de la serre.»

Stéphane poursuit: «La bourrache est à présent une familière de notre jardin. Depuis son premier semis, elle semble se plaire et revient chaque année, même si ce n’est pas forcément où on l’attend. Elle se fait sa propre place, un peu en dehors des espaces dédiés à la culture, un peu sur les bords, ou au milieu des passages.»

Lui connaissez-vous une autre utilité?

«Elle aurait des propriétés sudorifiques, son nom viendrait de l’arabe et signifierait “père de la sueur”. Actuellement, sa réputation est plutôt alimentaire. Elle est connue pour ses fleurs qui agrémentent agréablement les salades et pour ses beignets de feuilles, que je me réjouis de goûter dès son retour dans mon jardin.»

Texte d’Isabelle Seghin, Ecole En pleine nature,
1618 Châtel-St-Denis. www.en-pleine-nature. blogspot.ch, en-pleine-nature@bluewin.ch

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