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La Croix-Blanche

Nuno Mendes a tenu pendant dix ans les rênes du Restaurant de la Croix-Blanche. MMS

RESTAURATION GRANGES (VEVEYSE)

L’annonce par la commune, vendredi dernier, du prochain départ de Nuno Mendes, tenancier du Restaurant de la Croix-Blanche, n’a pas manqué de surprendre. Après dix années à la tête de l’auberge, il assurera son dernier service le 29 février. La fermeture de l’établissement devrait être momentanée, puisque sa réouverture est espérée pour le 1er avril.

Rien ne laissait présager le départ de Nuno Mendes du Restaurant de la Croix-Blanche de Granges. A la tête de l’établissement depuis 2010, le tenancier avait renouvelé l’offre avec une restauration de type brasserie et pizzeria, proposant aussi des menus à base de viande et de filets de perche. La formule répondait visiblement aux attentes de la clientèle locale comme des consommateurs d’autres horizons, restés fidèles à l’enseigne toutes ces années. Aux interrogations surgies devant ce départ impromptu, Nuno Mendes concède: «Mon départ est une décision personnelle, due à un ensemble d’éléments.»


Le restaurant fermera à la fin du mois. La commune, propriétaire, surprise par cette nouvelle, envisage une réouverture au 1er avril. André Droux, syndic, explique: «Le bail actuel courait jusqu’en 2025. Nuno Mendes ne l’a pas résilié en 2019 dans les délais, comme il en avait la possibilité. Pour nous, en l’absence d’information, le départ du tenancier ne pouvait donc être pressenti et, logiquement, l’affaire devait continuer avec lui.» L’étonnement vient aussi du fait que «le restaurant fonctionnait bien, à la satisfaction de tous», ajoute le syndic.

Souvenirs et gratitude

A l’approche de son départ, Nuno Mendes égrène quelques dates et instants mémorables: «En septembre 2010, à mon arrivée, tout a commencé avec un apéritif dînatoire et la pose d’un sapin par la Jeunesse de Granges. Le 27 novembre 2017, le préfet a célébré son élection ici, avec un apéritif très festif. Les Fêtes sur l’alpage, de la Jeunesse, de la Veveyse Musique Parade ont été des événements, comme la bourgeoisie d’honneur octroyée à Gabrielle Bourguet, députée, et à François Genoud, préfet. A cette occasion, nous avions mystérieusement fait disparaître la table de pingpong pour l’offrir à nouveau, toute rénovée.»

Le tenancier pouvait compter sur son père aux fourneaux, ainsi que sur un aide-cuisinier et une sommelière. Mais aussi sur ses trois enfants et son épouse, lors des temps forts et les week-ends. Quelques extras complétaient l’équipe, lui-même assurant toutes les fonctions nécessaires à la bonne marche de l’établissement. «J’adore mon travail et je le fais avec plaisir, même si c’est parfois dur d’assurer un banquet le lendemain d’une Fête sur l’alpage, avec mon mal de dos», indique-t-il. Non sans émotion, à la veille de partir, il ajoute: «Je tiens à remercier les clients et la commune pour la bonne entente, toutes les sociétés de Granges, toute ma famille, mes employés, ainsi que le préfet et les autorités.»

Prochaines étapes

Quel avenir pour la Croix-Blanche? «Il faut gérer la situation: clore le bail, procéder à l’inventaire et à la restitution des locaux, selon les règles», précise le syndic. A son tour, André Droux exprime les remerciements de la commune à Nuno Mendes. «Le patron de l’auberge a toujours été serviable, accueillant pour les sociétés, respectant les échéances des loyers», souligne-t-il. Confirmant sa volonté de maintenir l’activité, il reste confiant: «Je ne suis pas pessimiste pour la reprise de l’établissement, qui contribue à l’animation du village. Sa situation est favorable. Le restaurant est bien positionné. Les loyers n’y sont pas trop élevés.»

L’aubergiste assure, de son côté, que «des personnes sont déjà intéressées et que des contacts sont en cours, même si pour le moment rien n’est acté. L’établissement ne manque pas d’atouts, avec trente places au café, septante dans la grande salle et une quarantaine en terrasse.» Nuno Mendes ne cache pas non plus que ce poste à Granges va certainement lui manquer, compte tenu des liens d’amitié qu’il a pu y nouer.


Michel Machicoane Stocker

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