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«L’association Treebreathe recrute

Afin de préserver les forêts de la région, Mathilde Sonney et Lucien Erbetta organisent des plantations d’arbres bénévoles. ARCH - R. GAPANY

ENVIRONNEMENT SEMSALES

Mathilde Sonney et Lucien Erbetta, cofondateurs de l’entreprise et de l’association Treebreathe, organisent une soirée d’information le 10 février à Semsales. Le couple souhaite faire connaître ses activités liées aux arbres et rallier des membres actifs.

Treebreathe, le souffle de l’arbre en anglais, englobe deux entités: une entreprise écoresponsable spécialisée dans le domaine du soin aux arbres et une association à but non lucratif qui organise, entre autre, des matinées de plantation. Afin de développer leurs activités, Mathilde Sonney et Lucien Erbetta invitent les curieux à un séminaire de rencontre le 10 février, à 20 h, à la nouvelle école de Semsales.

«Pour l’instant, nous sommes en développement. Nous fonctionnons principalement à deux, avec l’aide de quelques proches.» Aujourd’hui, le couple souhaite recruter des actifs pour étoffer les offres de l’association, après s’être focalisé sur l’entreprise.

Ces deux semblent avoir tout lancé en même temps. Fraîchement parents d’un garçon né il y a deux ans, les Semsalois ont monté de concert l’entreprise de soin aux arbres Treebreathe Erbetta et l’association attenante en janvier 2021. Mathilde, la présidente, et Lucien, le secrétaire, se répartissent les tâches. «Pour avoir un impact plus important en développant davantage de projets, nous devons nous agrandir.»

Changer l’air du temps par la sensibilisation

L’association Treebreathe organise des plantations d’arbres et arbustes avec des bénévoles, dans le but de sensibiliser le plus grand nombre au milieu de la forêt. Depuis ses débuts, les équipes ont planté plus de 10000 pousses de diverses essences telles que érables, douglas, mélèzes et cerisiers.

«Nos activités se déroulent souvent le week-end, sur une matinée, expliquent les organisateurs qui soignent la convivialité de ces moments. Nous offrons le café, les croissants et l’apéro.» Il peut y avoir jusqu’à 30 participants par plantation. «Ces derniers apprécient d’apprendre en rigolant», souligne la présidente.

Treebreathe collabore avec des corporations forestières, qui selon leurs besoins, lui donnent les moyens de mettre sur pied les plantations des béné- voles, en fournissant le matériel et les terrains. Il s’agit du groupement forestier des Agit tes (où Lucien a fait son apprentissage de bûcheron) et des corporations forestières de la Basse-Veveyse et de Glâne-Farzin. Ces dernières appré- cient également de pouvoir faire connaître leur travail (voir encadré).

Besoin de main-d’œuvre

Treebreathe organise une ou deux journées de bénévolat par année, ainsi que quelques plantations avec les écoles. Récemment, l’association a collaboré avec la commune de Châtel-St-Denis pour un club privé. «Cette année, et suivant le succès de la soirée d’information, nous pouvons imaginer en mettre sur pied une vingtaine en étendant nos partenaires à d’autres zones géographiques, comme la Gruyère par exemple.»

Pour l’heure, l’association fait face à des défis de calendrier. «Tout le monde souhaite planter en même temps, au printemps et en automne.» Au nom de l’entreprise Treebreathe Erbetta, Lucien donne «un coup de main» aux corporations. Par ce biais, elles le contactent pour organiser les journées de bénévolat avec l’association. A la suite de l’été 2022, très chaud, Glâne-Farzin a choisi de ne planter que 1900 arbres à l’automne et devrait miser sur le printemps avec 8000-9000 pousses.

L’association a encore d’autres projets en rapport avec l’entretien de parcelles. «Il ne suffit pas de planter, les terrains demandent un suivi annuel, tel qu’un fauchage des ronces, très envahissantes selon les régions et qui écrasent tout après une neige lourde.»

Durant la soirée du 10 février, les curieux en sauront plus sur le but et les avantages de rejoindre l’association Treebreathe. Il s’agira de promouvoir les postes et d’accueillir les idées des personnes motivées. «Nous sommes très ouverts.» Certains de leurs copains et proches du village sont acquis à la cause et se sont déjà prononcés pour intégrer l’équipe.

Couple à la ville et à la campagne

Les cofondateurs de Treebreathe se sont rencontrés à San Francisco. Lucien, originaire des hauts de Montreux, y travaillait dans le soin aux arbres, après ses apprentissages de paysagiste et de bûcheron. Par le biais d’amis communs, la Semsaloise l’a contacté lors de son passage en Amérique. Ils y ont notamment visité le parc de séquoias géants Muir Woods.

De retour en Suisse, le couple concilie ses idées et décide de partager sa sensibilité au domaine de la forêt avec le plus grand nombre. Mathilde, violoncelliste et spécialiste de la vente, a toujours été intéressée par le bois. «Petite, je voulais faire luthière.» La nature fait également partie intégrante de la vie de Lucien, qui était par ailleurs déjà membre du Club alpin à l’âge de 9 ans. «Nous souhaitons, à notre échelle, rendre la pareille en faisant quelque chose qui nous tient à cœur», conclut la présidente de l’association Treebreathe. Le couple s’est en outre récemment initié au tournage sur bois, et proposera prochainement ses créations en bois récupéré sur son site internet. Inscriptions au séminaire à association@treebreathe.ch ou au 079 660 63 38, vendredi 10 février, à 20 h, à rue de l’Ecole 22A, à Semsales.
Régine Gapany


Un coup de pouce à la forêt

A l’occasion des plantations, les bénévoles ont l’occasion de rencontrer les membres des corporations forestières. Ces derniers parlent volontiers de leur métier et apprécie de pouvoir expliquer la raison des coupes de bois, souvent dues au réchauffement climatique. Le garde-forestier peut pointer des signes que celui qui se balade simplement en forêt ne détecterait pas. «Ainsi, un bois qui pourrit en son centre ou en train de se dessécher doit être coupé à temps et la zone défrichée repeuplée avec une essence plus adaptée.» Lucien Erbetta ne doute pas que la nature saura s’adapter aux changements climatiques. «Mais cela va prendre des années, et nous lui donnons un coup de pouce.» RG

PHOTOS SARAH BACH
PHOTOS SARAH BACH

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