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Le Courrier d’Oron s'installe à Forel

Cette semaine, la rédaction du Courrier Lavaux-Oron-Jorat a pris possession de ses nouveaux locaux à Forel (Lavaux). MICHEL DENTAN/LE COURRIER LAVAUX-ORON

PRESSE LOCALE ORON/FOREL (LAVAUX)

Cet été, l’hebdomadaire Le Courrier Lavaux-Oron-Jorat a quitté Oron-la-Ville – où il est établi depuis sa fondation en 1950 – pour Forel (Lavaux). Ses responsables assurent que cela ne changera rien à l’identité du journal ou à la couverture rédactionnelle.

«Le Courrier doit à nouveau se recentrer et consolider sa position au sein du district. C’est ainsi que, pour diverses raisons, le déménagement a été décidé.» Dans son éditorial du 23 juillet dernier, le rédacteur en chef du Courrier Lavaux-Oron-Jorat Arvid Ellefsplass a officialisé que sa rédaction était en partance pour Forel (Lavaux). Le journal a profité de ses trois semaines de pause estivale pour prendre possession de ses nouveaux locaux. La première édition «made in Forel» a été publiée, hier.

Ce changement est de taille, puisque l’hebdomadaire était établi à Oron-la-Ville depuis 1950, année de sa fondation par Paul Campiche. D’ailleurs, la feuille est volontiers appelée par ses lecteurs Le Courrier d’Oron. Son éditeur et directeur depuis 2004 Olivier Campiche et le rédacteur en chef ne craignent pas que l’identité du journal en pâtisse. «Oron reste chez nous, même si le lieu de production se trouve désormais à Forel, estime Arvid Ellefsplass. Et nous continuerons à couvrir la commune grâce à nos correspondants. Nous ne quittons pas Oron de gaieté de cœur.»

Trouver la perle rare

En cause, la résiliation de son bail. «Les autorités d’Oron auraient bien voulu que nous restions. D’ailleurs, elles nous ont proposé plusieurs locaux, mais ils ne correspondaient pas à nos critères. Ils étaient soit trop chers, soit trop petits.» Le journal a donc dû se résoudre à partir d’Oron-la-Ville et à se mettre en quête d’un nouveau lieu de production. Son choix s’est finalement porté sur Forel. «Au final, nous ne sommes qu’à six ou sept kilomètres de notre emplacement précédent.»

Le critère principal était le prix du loyer. «Dans la conjoncture actuelle, toutes les économies sont bonnes à prendre», indique Olivier Campiche. Le second était celui de l’espace, car Le Courrier va continuer de réaliser de petits travaux d’imprimerie (le journal est imprimé depuis plusieurs années au centre d’impression de Tamedia à Bussigny). Les responsables du journal ont visité plusieurs biens immobiliers avant de trouver le bon.

A Forel, Le Courrier dispose désormais de 200 m2 pour accueillir la rédaction et les commerciaux. Au total, une dizaine d’employés «qui ne travaillent pas tous à plein temps», précise le directeur. Quant à l’imprimerie, dissociée du journal en 2011, elle a fermé ses portes à la fin de l’année 2019. «L’activité a été reprise par Groux et Graph’style au Mont-sur-Lausanne. Les huit employés, à l’exception d’une personne qui a pris une retraite anticipée, ont retrouvé du travail», selon le directeur.

Dans «les chiffres noirs»

Sur les plans financiers, l’éditeur rappelle: «Nous sommes toujours dans les chiffres noirs.» Les deux hommes louent les vertus du modèle économique du journal avec le «soutien financier» – ils préfèrent le terme de «partenariat» – apporté par certaines communes du district. A titre d’exemple, sur les 60 000 francs (budget 2020) qu’alloue la commune d ’Oron à sa communication, environ 50 000 francs sont destinés au Courrier. «La Municipalité a droit à une dizaine de pages par année pour y insérer ses informations», avait indiqué le syndic Philippe Modoux devant le Conseil communal en décembre dernier.

Face aux difficultés de nombreux médias, l’éditeur et le rédacteur en chef du journal septuagénaire restent confiants pour le futur. Olivier Campiche note que ce déménagement offre une «nouvelle dynamique». «Notre vocation première est d’être le lien entre le haut et le bas du district de Lavaux-Oron», souligne le rédacteur en chef. Si la ligne rédactionnelle n’a pas évolué depuis 2008, selon lui, la rédaction souhaite consacrer davantage de temps à des articles de fond. D’ailleurs, le journal forme actuellement un stagiaire journaliste RP. Une première. Valentin Jordil

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