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Le district perd sa pharmacie de garde

Depuis le 1er février, la pharmacie Saint Denis ne correspond plus aux nouveaux statuts de pharmacie de garde érigés par la Société des pharmaciens fribourgeois. RÉGINE GAPANY

QUESTION PARLEMENTAIRE VEVEYSE/FRIBOURG

Roland Mesot a déposé une question parlementaire la semaine dernière concernant le retrait du statut de pharmacie de garde à la pharmacie Saint Denis. Une mesure qui fait grand bruit, car la Veveyse n’a dès lors plus aucune pharmacie de garde.

La pharmacie Saint Denis au centreville du chef-lieu veveysan assurait le service de pharmacie de garde depuis quarante ans. Florian Schmidt, son pharmacien et administrateur, s’est résolu à abandonner ce service à la suite «d’une décision unilatérale de la Société des pharmaciens fribourgeois (SPHF)». Le député et conseiller communal Roland Mesot (UDC, Châtel-St-Denis) demande des précisions au Conseil d’Etat. Avec François Genoud (Le Centre, Châtel-St-Denis) et ses collègues députés veveysans, il a en outre appuyé son propos en déposant une résolution pour un service minimal le week-end. Celle-ci a été acceptée hier, à l’unanimité, par le Grand Conseil.

Le serpent qui se mord la queue

La pharmacie Saint Denis «était pourtant prête à maintenir l’ouverture de 10 h 30 à 11 h 30 le dimanche», souligne le député dans sa question. Or, depuis le 1er février, il est indiqué sur le site du canton de contacter la pharmacie de garde du district de la Gruyère. «Notre officine familiale ne pouvait assurer les nouveaux horaires élargis pour conserver le statut de pharmacie de garde», explique le pharmacien.

Les Veveysans doivent désormais se rendre à Bulle, Romont ou Vevey pour obtenir des médicaments. «C’est le ser pent qui se mord la queue», déplore Roland Mesot. Le député souligne que le statut de pharmacie de garde permet précisément de compenser les coûts occasionnés par ces prestations fournies hors exploitation courante. Une décision d’autant plus incompréhensible pour le député qu’elle touche une région en plein essor.

Pour une harmonisation

Le président de la SPHF, Jeremy de Mooij, expliquait dans La Liberté du 4 février que le comité, puis l’assemblée générale, avaient validé un compromis d’ouverture standardisée (10 h à 12 h, et 17 h 30 à 18 h 30) pour plus d’homogénéité dans le canton et rendre ainsi le service plus compréhensible pour la population.

La Loi sur la santé précise que « lorsque les services de garde mis en place par les associations professionnelles ne répondent pas aux besoins en soins de la population», le Conseil d’Etat peut s’en occuper. Il semble toutefois que l’absence de pharmacie de garde dans un district ne soit pas un motif d’intervention, d’après la réponse dans le journal fribourgeois de Claudia Lauper, secrétaire générale de la Direction de la santé et des affaires sociales.
Régine Gapany

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